Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : glaces (6), glacés(...) Mes autres membres répondent présent eux aussi. Il me faut encore faire appel au pouvoir pour me redresser et me dégager des énormes blocs deglacesqui menacent de m'écraser. Soudain, j'ai un choc : Mes vêtements sont en lambeau, je suis gelé, mais je n'ai pas une égratignure ! (...)
Tu te sens seul et abandonné, mais je t'ai vu te battre contre mes roturiers, mes fauves blancs, et tu te bats avec la férocité d'un tigre, d'un Aurochs desglaces. Tu ne t'es pas abandonné toi-même, tu as lutté jusqu'au bout, car combattre est dans ta nature même, et cela je peux le respecter, car c'est quelque chose que nous avons en commun. (...)
Aewyll marche à mes côtés usant de la démarche de Brume, me présentant chaque pièce, des bains emplis d'un lait blanc immaculé, et brûlant comme une fièvre, et qui ne fait même pas fondre les piscines deglacesqui les contiennent. - Vous devriez prendre un bain, dit-elle. Lewellyn voudra vous voir. - Tu as raison. (...)
Je n'arrive pas à savoir s'il enrage ou s'il exulte. Je m'en moque tant j'ai froid et je suis couvert de gel, des morceaux deglacesretombent partout autour de moi tandis qu'un brouillard givrant se referme sur moi. Soudain, dans un concert de rugissement, une avalanche de griffes et de crocs, de fauves blancs, déferle sur moi. (...)
Sa gueule se fait béante, elle me goberait d'un seul coup si le fleuve de pouvoir et du tonnerre ne m'animais pas et ne m'aidais pas à empêcher sa gueule de se fermer En un éclair, la Princesse Bleue bondit, non vole plutôt, et se pose sur la tête de la bête, son épée vient la frapper entre ses deux yeux, faisant voler des éclats d'écailles deglaceset neiges blanche. La langue du serpent vient me fouetter, je la bloque d'un pied contre sa gorge, et la bête se dresse, se ruant soudain vers le plafond, tentant de m'écraser. (...)
Je suis presque déçu, néanmoins, je sais que le Seigneur des Hauts Vents est un amateur de surprise, et je le suis beaucoup moins lorsque les gouttes d'eau se mettent à tomber de plus en plus dru, de plus en plus denses, et deviennent un instant plus tard une pluie de grêlonsglacés, gros comme des poings, tombant à une vitesse vertigineuse, brisant des branches d'arbres épaisse comme des bras d'homme sans difficultés, transperçant, coupant les feuilles. (...)
Un millier de shrapnels de glace fusent vers moi dans une explosion de lumière blanche, instinctivement, je pare l'essentiel du coup d'un geste vif et ample de la main, qui crée une onde de choc, bref mur d'air invisible devant moi sur lequel viennent s'écraser l'averses deglaces, et je le charge. En pure perte. C'est comme essayer d'attraper un moustique. Mes mains tente de se refermer sur lui et il esquive d'un pas de danse, bondit, dépasse la porte et sort de la pièce, parcourant une vingtaine de mètre d'un seul bond, glissant dans l'air. (...)