Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : hasard (4)(...) Malheureusement, ce n'est pas le cas aujourd'hui et nous nous retrouvons à devoir partager les chances de survie comme les cartes au poker : un peu auhasard, un peu à la finasserie. « Les choses légères, dit Pigeon Fou, doivent être traitées avec attention, et les choses graves avec légèreté. (...)
Je sens la flèche se briser sur mon dos et entend un cri de rage. Je me retourne, envoyant un coup de poing auhasard. Le coup percute un visage, fait voler un nez en éclat et déloge quelques dents. A l'autre bout de mon bras ensanglanté, c'est Jaï, que la force de l'impact traîne dans la terre dans un bruit obscène et un nuage de poussière. (...)
Les rares domestiques que je croise encore, c'est-à-dire trois, me fuient en hurlant avant même de me voir, prévenus de loin par la lumière d'aurore qui m'annonce, sauf un pauvre petit vieux, qui me tombe dessus parhasard, si effrayé qu'il meurt de peur, la main crispée sur sa poitrine. Dans les murs, j'entends le chaos que cause mon arrivée au sein du Trône d'Orage : des gens courent, hurlent de peur ou des ordres, et tout ce bruit transpire et résonne de façon sourde et étouffée dans les couloirs, comme le prélude à un cataclysme. (...)
Il attaque si vite que je perds le fil du combat, apparaissant et disparaissant, je donne des coups auhasard, je ne le vois plus, ma réserve de pouvoir s'étiole... Je suis perdu. Soudain, quelque chose percute ma colonne vertébrale, la cisaille presque, mes jambes se dérobent sous moi et je me retrouve étendu par terre. (...)