Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : loup (5)(...) Je prends une inspiration et soudain Brin lâche un cri de surprise lorsque la charrue se soulève et sort du bourbier. Mes épaules sont en feu, mes articulations sont sur le point de se disloquer. La douleur est unloupenragé qui hurle dans mon esprit. Malheureusement je suis trop borné et trop stupide pour comprendre ce qu'elle me dit. (...)
Le brouillard deviens étrangement poisseux, comme de la boue, lorsque je le rejoins, chaque pas que je fais me coûte de l'énergie, mais me coûte moins qu'à OEil Vert, grand échalas mince, qui essoufflé, ralentit de plus belle à cause du brouillard. Je dépasse OEil Vert. Puis la chose sort du brouillard dans un cliquetis, unloupgris caparaçonné à huit pattes, aux yeux rouges. Il n'y a pas un aboiement, pas un grognement, juste ce cliquetis frénétique qui s'interrompt une fraction de seconde, et reprend lorsque j'entends quelque chose se déchirer, et OEil Vert hurler. (...)
Hakka s'approche et parle à Mahe. La femme reste silencieuse un instant, et se tourne vers moi doucement, comme si j'étais unloupprêt à mordre. - Hakka dit que vous avez un pacte avec les morts. Vous avez marché sur leurs territoires. (...)
Finalement, c'est mon flair de paysan, de crève-la-faim endurci qui me remet dans le bon chemin lorsque des odeurs de nourriture viennent caresser mes narines : je les suis comme unloupaffamé et j'aboutis dans une salle à manger, jouxtant une cuisine, au milieu de laquelle, se tient sur une bonne vieille table en bois, trône d'un poulet rôti encore chaud, entouré de légumes et de petites patates fumantes, siégeant comme d'éphémères joyaux comestibles abandonnés à ma rapacité. (...)
Ils manoeuvrent autour de moi, leurs armes dansent et les coups pleuvent. Ils m'assaillent avec la ruse et la férocité d'une meute deloup. Ils prennent ma garde en défaut, et le tranchant de leurs lames vient lacérer mes côtes à deux reprises. (...)