Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : pensées (8)(...) Parfois, je regarde autour de moi et... Son regard s'assombrit. Il n'ose pas continuer mais je devine sespensées: On raconte que les vents de la nation rapporte au Seigneur tout ce qui se dit sur lui (qui lui ? (...)
mais écoute tes propres conseils. Je me retourne et nos regards se croisent. J'y cherche de l'hostilité, des arrièrespensées, une menace, mais n'y trouve rien, je ne vois qu'un regard calme et insondable. Elle ouvre la bouche pour rajouter quelque chose, mais je sors avant qu'elle ne dise quoi que ce soit. (...)
La neige longe toujours la faille, mais au-delà, il y a l'herbe jaunie par le soleil, qui ondule tranquillement, ses racines creusant tranquillement la terre et faisant bourgeonner un espoir printanier dans mespensées. Je finis de me hisser sur le rebord et mon regard rencontre celui d'Aewyll. Son regard doux et moqueur, souvenir de petite fille espiègle de mon village disparut, rencontre le mien. (...)
Je grimpe les pentes de terre et de roche retournée devant moi, et arrivé au sommet, je constate que l'attaque du Seigneurs des Hauts Vents m'a plus avantagée que lui. Ma chute m'a fait avancer de plusieurs kilomètres sur mon itinéraire. Je souris. Despenséesobscures bouillonnent dans le chaudron de mon esprit, flirtant avec la folie, la colère et l'amusement, mais je reprends ma progression. (...)
La Raksha est libre, j'espère juste qu'elle n'a pas profité de sa liberté pour dévorer l'âme de gens vivant dans la plaine. Mais le cours de mespenséesest interrompu par une brusque baisse de la température. Je m'arrête à nouveau, prêt, attendant l'attaque dans l'obscurité d'encre de la forêt. (...)
Les deux jeunes soldats sont terrifiés, le vieux crache par terre. - Faites le cramer ! rugit-il. Mes yeux s'écarquillent. Il comprend intuitivement mespenséeset sourit avant de fermer la porte. Mon armure de pouvoir me protège des impacts mais pas forcément de l'étouffement, et si le feu ne vient pas à bout de moi, la chaleur et l'asphyxie termineront peut-être le boulot. (...)
Là, il n'y a plus de plaine, seulement une suite de collines, de vallées désertiques sur lesquelles planent encore de lourds nuages de poussière brune, emmenée par le vent. « Qu'ai-je accomplis là ? » Mespenséesse perdent dans le hurlement des vents et je reviens au présent. Je ne prends pas la porte de la terrasse, certainement gardée Je saute sur le mur du bâtiment principal, m'accroche du bout des doigts de toutes mes forces, et je commence à grimper tel un insecte vers le temple du dragon situé au sommet. (...)
Je ne comprends pas tout de suite ce qu'elle dit, puis la vérité s'élève dans la salle comme dans mon esprit, comme une nuit noire issue de sa bouche, recouvrant mespensées, me plongeant dans une obscurité intérieure assourdissante. Je n'écoute plus. Je me retourne, la bile me monte à la bouche. (...)