Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : taille (5), taillé(...) Je me retrouve seul avec le vieux, et encore plus inquiet. Une femme entre et accompagne Jaï. Cheveux noirs en natte,taillemoyenne, mince et vêtue d'une tunique blanche et brune, ces yeux bridés me scrutent comme si j'allais la dévorer. (...)
Vers le milieu du pont naturel, il est polaire, mais il n'y a pas de neige et la glace ressemble à du verre et j'y perçois mon reflet : un homme detaillemoyenne, le visage couvert d'une maigre barbe, large d'épaule, aux cheveux noirs et à la peau mate, les yeux légèrement bridés. (...)
Mes mains serrées sur une épée démentiellement grande, l'armure d'orichalque pesant sur mes épaules, j'avance obstinément, la lumière se déploie autour de moi, je pousse un cri de défi et je m'élance à travers les nuées d'un bond qui défie toute raison. J'arme mon coup lorsque soudain j'aperçois mon reflet sur les murs d'une machine de guerre de latailled'une cité. Le taureau ailé est là, mugissant, le regard pareil au mien, plein d'un défi et d'une volonté sans faille. (...)
Tassé dans un coin d'ombre, je vois du linge suspendu sur un fil entre deux maisons: des vêtements d'hommes, à peu près mataille. Je n'hésite pas, je m'en saisis le plus silencieusement et rapidement possible. Le temps de m'habiller, les sentinelles reviennent. (...)
Les murs intérieurs du Trône d'orage sont étranges : faits de pierre bleue, lisse, comme si l'endroit avait ététaillédans un seul rocher. Quelques lampes à huiles éteintes sont censées éclairer les lieux qui autrement seraient plongés dans l'obscurité sans la lumière de mon anima. (...)
Je me raccroche au pouvoir comme un enfant a sa mère et ferme les yeux. Deux morsures de serpents viennent se faire sentir, mais je suis indemne. Quelque chose metaillele dos, je n'arrive pas à savoir quoi. Ma main s'aventure dans mon dos, et mes doigts rencontrent une dague enfoncée jusqu'à la garde dans mon dos. (...)