Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : temple (3)(...) - Le Maître, dis-je, je le veux, où est-il ? Il secoue la tête, j'ôte la main. - Dans le donjon central, hoquette-il, dans letempledu dragon, tout en haut ! Je l'observe un instant : c'est un jeune homme, quatorze ans tout au plus, certainement moins, si apeuré qu'il détourne le visage pour ne pas me regarder et dont le pantalon s'assombrit lorsqu'il s'oublie dans ses chausses. (...)
Je me demande comment font la Princesse Bleue et son père. - Tes vêtements pour commencer, dis-je, et leTempledu dragon pour finir. Je grimpe des escaliers sans fin. Je parcours des couloirs luxueux, tout de marbre blanc étrangement lumineux, jalonnés d'alcôves qu'habitent des statues de bronzes représentant des hommes, des femmes, ainsi que d'autre choses plus étranges, agrémenté, de jade bleu, le tout saturé d'essence, de pouvoir qui converge vers le coeur du Trône d'orage. (...)
Je ne prends pas la porte de la terrasse, certainement gardée Je saute sur le mur du bâtiment principal, m'accroche du bout des doigts de toutes mes forces, et je commence à grimper tel un insecte vers letempledu dragon situé au sommet. Je suis encore nimbé de lumière, aucune surprise ne m'étreint lorsque les cris des gardes s'échappent dans les airs, tentant de couvrir le bruit du vent, le bruit du glas qui résonne toujours. (...)