Les premiers pas de Leogan
sur Tylestel au format (3.4 Mo)
Contient : cale (6)(...) « T'as de la chance que j'ai reçu un ordre papy 76 » aboie-t-il avant de s'en aller dans la travée centrale. Enfin est venu mon tour de repos. Le contremaître ouvre la trappe sur lacale. Entassé jusqu'à l'extrême, c'est là que dorment presque une centaine de mortels. Il fait sombre, ce n'est pas assez haut pour se tenir debout, seulement accroupis et encore. (...)
» dis-je à vois basse, entrouvrant les yeux. Le peu de lumière que nous avons ici nous vient des interstices entre lacaleet le banc de nage juste au dessus de nous. J'entends encore le tambour. 12 se rapproche et murmure près de moi : « As-tu vu qui a embarqué hier sur la Licorne ? (...)
Un cri strident m'arrache à mes rêveries. Au revoir dernier réconfort. J'entrouvre les yeux, je suis toujours dans lacalemais il y a beaucoup d'agitation tout à coup. Tout le monde cri. Encore embrumé par le rêve je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Je m'interroge. Quelqu'un a peut être trouvé un rat, c'est déjà arrivé d'en trouvé dans lacale. Ou alors c'est une voie d'eau, là par contre ce serait la catastrophe. Tous les esclaves se noieraient car il n'y a pas d'homme poisson parmi nous. (...)
Même si je ne sais pas qui est 37, c'est mon camarade dans la souffrance. J'arrive, essouffler, enfin de l'autre côté de lacale. Les autres esclaves me regardent puis me laissent passer en montrant du doigt 37. « Maniry faty » répètent-ils. (...)
On prétend que les centaures supportent plus difficilement l'enfermement. Si jusqu'ici j'en doutais, je ne peux maintenant qu'acquiescer avec cette idée. La trappe de lacales'ouvre. Le contremaitre, Elmand, nous crie tel un porc qui s'étrangle : « Amenez nous le cadavre ! (...)Voilà mon quotidien depuis maintenant 4 mois : le banc de nage de la Licorne, galère de l'empire Keshe. La longue et lourde rame est devenue mon unique raison d'être, mon obsession et ma damnation en même temps. Si je répugne et la lâche, je reçois la souffrance du coup de fouet, implacable. Je n'ai plus la force de penser. La fatigue et la servitude ont embrumé mes esprits. Le tambour est l'unique voix que j'entends toujours dans ...