Les Carnets de Yasminabad : l'oasis de Yasmina
sur Deadcrows Studios au format (20.4 Mo)
Contient : désert (44)(...) Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux dudésertde feu. Il y avait en effet à proximité un vaste territoire djinn, une mystérieuse mosaïque ancienne et une désolation troglodyte, terre creuse dissimulant des forges cyclopéennes... au sens propre du terme. (...)
On pensait en effet que c'est par ces étangs que la déesse de la mort pouvait observer le monde. Les deux Saabi traversaient ledésertà la recherche de quelque épreuve merveilleuse à accomplir lorsqu'ils rencontrèrent la jolie Yasmina. (...)
Puissance et économie : L'oasis est un havre où de nombreuses guildes commerciales ont installé toutes sortes de comptoirs, faisant de Yasminabad une étape obligatoire lors d'une traversée dudésert. Chacune a ses ententes avec les pouvoirs locaux et négocie ses passe-droits et autres avantages contractuels en échange de services ou de denrées commerciales. (...)
Jamais un wazir de l'Al-Lakhdar ne vint d'ailleurs que d'une de ces écoles, et jamais cela ne sera. * Najim Ibn Tufiq Abd-al-Tarek est un stratège né et un enfant dudésert. S'il a grandi à Yasminabad, ce fut pourtant aux portes dudésertqu'il fit son éducation, sous la houlette d'un père décidé à tout faire pour que son fils devienne un homme important. Initié à la vie de bédouin comme aux arts militaires, il fut repéré par un instructeur de l'école d'escrime royale Turuq Al-Jergath. (...)
Ainsi Najim devint cadet des soldats de l'Al-Lakhdar puis disciple de la Parole des lames de regret fraternel. Les années passant, il devint le chef des troupes dudésert, puis capitaine de la garde du grand souk des deux portes et enfin wazir garant de l'application des lois régulières et séculières de Kh'saaba. (...)
Si les cheikhs lui donnent un peu plus de responsabilité et de poids politique chaque année, Najim lui regarde de plus en plus vers ledésert. * Zuru Ibn Mimoun Abd-al-Tarek était autrefois un frère de l'ordre des Vierges de papier. Il était promis à la belle Yani, fille aimée d'Agushaya. (...)
Zuru fut battu, torturé et condamné à servir les intérêts de la couronne de gré ou de force. Il intégra une troupe d'élite chargée de protéger les Saabi des dangers dudésertà Yasminabad. C'était il y a trente ans. Zuru oeuvra de tout son coeur pour se racheter aux yeux des siens et de ses dieux. (...)
Il devint le plus fervent chasseur d'hommes scorpions, le plus habile des diplomates au contact des djinns, le plus courageux des éclaireurs dudésertdes gouffres. Formé à l'école de Jidar al'iblis, le rempart des diables, il devint l'un des plus grands protecteurs de Yasminabad face aux créatures de l'inconnu... sans nul doute, son courage lui vient du fait qu'il n'a plus rien à perdre. (...)
Il occupe son poste actuel depuis treize ans et est respecté par tous comme un vétéran de nombreuses batailles contre les menaces dudésert. S'il est encore très impliqué dans tout ce qui concerne la sécurité de la cité, Zuru se désintéresse lentement de son rôle administratif, de moins en moins excitant pour le vieil homme malade qu'il est devenu. (...)
Bien loin du royaume de Kh'saaba luimême. C'est l'une des provinces saabi les plus septentrionales. Bien que située dans ledésert, elle est une alternative à Zarbeth, pour ceux qui, partis de Sagrada ou de Fragrance, désireraient rejoindre le coeur dudésertde feu. A seulement dix jours de voyage de l'Halawoui pour une caravane, Yasminabad constitue une porte ouverte sur le Nord comme sur le Sud. On y arrive le plus souvent par l'Est, depuis le fleuve, ou par le Nord, depuis la bande dedésertqui la sépare du Capharnaüm. Appelée « pénitence des cyclopes » par les bédouins, cette bande dedésertde dunes, longue de cinq-cent kilomètres, est en effet le chemin qui mène au fameuxdésertdes gouffres. Si une fois arrivé à Yasminabad il reste encore une bonne journée de dunes, le Sud devient toutefois vite caillouteux, au sable succède le serir, la plaine des gouffres. La caravane qui arrivera de l'Est aura sûrement fait le voyage depuis Kh'saaba, Kathrat ou Sagrada. (...)
Elle se sera arrêtée dans l'une des communautés exploitant les merveilles du fleuve pour s'enfoncer dans la succession de sebkhas et de dayas, qui après presque quatre harassantes journées de moiteur et d'attaques de moustiques vecteurs des maladies les plus incommodantes, conduit audésertde dunes. Après encore cinq journées, la caravane aura traversé les terres contrôlées par la garnison escarte, avant de s'engager dans le dernier jour dedésertmenant à Yasminabad. Un voyageur solitaire ou un petit groupe à dos de dromadaire ne mettra seulement que trois grosses journées pour faire le même trajet depuis l'Halawoui. (...)
Enfin, le voyageur arrivant du Sud ou de l'Ouest aura presque toujours effectué une boucle, un contournement de plusieurs jours pour rejoindre la route du Nord ou celle de l'Est. Ledésertdes gouffres formant un croissant qui borde Yasminabad sur le Sud et l'Ouest, il faut en effet être fou pour désirer arriver à l'Oasis par ces chemins. (...)
Le grand souk des deux portes : Baignée dans les senteurs du monde entier, écrasée tout au long de la journée par un soleil de plomb et gelée durant la nuit par le fouet des vents mordants venus dudésert, cette partie de la ville est une zone franche de toute autorité princière. La milice de Chafika Ibn Rachid Abd-al-Hassan y assure la sécurité, mais nul ici n'est tenu de répondre à l'autorité des cheikhs ou des kahini. (...)
Les voleurs et autres assassins ayant ainsi perpétrés quelques crimes intra muros - c'est-à-dire à l'intérieur de l'une des deux médinas - sont conduits dans ledésertet abandonnés à leur sort, théoriquement bannis à jamais de l'oasis. Les crimes commis extra muros, dans le souk, ne valent généralement aux criminels que la rancoeur des victimes et des miliciens... Les marchands de tout poil y ont leurs habitudes, leurs intérêts, leurs affaires et leurs conflits. (...)
Zone franche : De tout temps, il a été entendu entre les kahini et les cheikhs qu'une partie de l'oasis devait rester soustraite à leur autorité. « On ne soumet pas ledésert» a jadis dit le valeureux Tufiq, « on l'épouse comme une femme, et comme à une femme, on ne lui prend que ce qu'il nous laisse ». (...)
La Guilde des marchands de Yasminadab : Bien qu'étant une étape quasi obligatoire pour accéder au centre dudésertdepuis l'Est du Capharnaüm, Yasminabad est, nous l'avons vu, difficile d'accès. Il n'est pas simple d'y faire sa place et d'y garder une influence et une stabilité commerciale et nombreux sont les marchands qui ne font qu'y passer. (...)
Usant des traditions nomades et des lois du commerce saabi, se réfugiant derrière l'image de ses caravaniers couverts de la poussière dudésert, elle n'en est pas moins un groupement extrêmement riche ayant un poids politique à Jergath-la-Grande comme dans certaines villes du Capharnaüm. (...)
Les affrontements ne sont que très rares, mais le refus de collaborer est parfois manifeste. Les intérêts des princes marchands dudésertet ceux des princes de sang de Kh'saaba ne sont pas forcément toujours les mêmes. Enfin, il est important de noter que ce qui donne le plus de soucis à la milice du souk n'est ni le crime organisé, ni les éventuels conflits d'intérêt avec l'ordre établi, mais bel et bien la garnison escarte. (...)
Ses murs hauts et épais, ses dômes de plomb et de cuivre, le protègent des dangers de la rue comme de ceux, plus importants, dudésert. Chacun des trois côtés du templerempart est administré par l'une des trois écoles de magie. Le premier côté, celui qui est tourné vers le coeur de Yasminabad enseigne, en plus de la magie, le commerce et la diplomatie. (...)
Le troisième côté, celui qui est orienté vers le sud et vers l'est, est dévoué à l'étude des mystères dudésertet à la protection de la ville. Villages autour de la ville, les remparts abritent les administrations de l'Al-Alaeddine, mais aussi les al-kimiyati, élèves et professeurs, et tout le personnel qui les entoure. (...)
Couverts de poussière, n'usant que de la mémoire orale et jamais de l'écrit, n'utilisant les bâtiments en dur que pour stocker vivres et matériel et pour loger les bêtes, les mages bédouins de l'Al-Alaeddine ont depuis toujours appliqué, avec plus ou moins de bonheur, la culture nomade à la vie urbaine. Ils incarnent toute la contradiction du peuple saabi : la richesse est trouvée en domptant ledésertmais ne peut être exhibée qu'en bâtissant des cités. De fait, ils ont créé un mode de vie à eux au sein de la médina. (...)
Ce qui de loin semble fait de bric et de broc est en réalité un espace de vie extrêmement organisé, avec ses passerelles, ses villages de tentes, ses monte-charges et ses remparts de voile protégeant des vents dudésert. Au sol, les quartiers bordant les palais - ou plutôt les étables et les écuries - de cette école, sont des quartiers populaires où se côtoient de nombreuses communautés étrangères. (...)
Ici, on enseigne le combat contre les forces obscures, les créatures enfuies des enfers qui errent dans ledésertet menacent la cité et les voyageurs qui s'y rendent. Si dans tout Jazîrat on sait que l'Aramla El-Nar est dangereux, à Yasminabad on en est plus convaincu que partout ailleurs. (...)
Il arrive aussi bien souvent qu'à la mort du mage son épouse reste liée à la sépulture de celui-ci, ne trouvant jamais la paix de l'âme. C'est pourquoi les sépultures des al-kimiyati suivant cette Parole sont toutes situées dans ledésertdes gouffres, loin de l'Oasis. Si ces inhumations ont pour effet d'éloigner les âmes rendues folles par la mort de ceux qu'elles hantaient, elles contribuent largement à renforcer l'insécurité régnant dans ledésertdes gouffres. Lieux communs et lieux spéciaux : Le palais central : Ici, dans un bâtiment austère et presque aveugle, seulement décoré à l'extérieur par un vaste dôme de cuivre, vit le maître de la médina Al-Alaeddine, le grand kahini Jelim Ibn Aziz Abd-al-Salif. (...)
Spécificité héréditaire et morbide des trois écoles, les disciples sont tous condamnés à tuer leur frère d'apprentissage et à faire sienne son arme. Lors de leur initiation, les deux hommes partent en rite de passage dans ledésert, en territoire hostile, attachés l'un à l'autre par une chaîne et seulement armés d'un cimeterre pour deux. (...)
Quartier commerçant et diplomatique, le comptoir abrite entre autres choses une école de gladiateurs (et l'arène qui va avec), une petite académie de rhétorique, un théâtre largement délabré mais accueillant encore quelques festivités et surtout, un nombre incalculable de logements pour les ouvriers des mines dudésertdes gouffres. En effet, depuis l'existence de Yasminabad, les prisonniers agalanthéens et leurs descendants ont toujours été envoyés à la mine. (...)
Il s'agit de l'un des avant-postes des armées d'Occident les plus avancés, il n'est plus situé dans le Capharnaüm mais dans ledésert, terre de non-droit. Bien que Yasminabad soit une ville saabi, elle est bien loin du royaume de Kh'saaba, en terre de non-droit aussi, et son statut politique est ambigu. (...)
Ce sera l'occasion pour lui de solliciter l'aide des troupes escartes en poste dans le Capharnaüm et pour prolonger la conquête des adorateurs du dieu écartelé. Ledésertdes gouffres : Formant un large croissant bordant Yasminabad du Sud-Ouest au Sud-Est, ledésertdes gouffres est une zone de djebels et de crevasses peuplées de créatures étranges et inquiétantes. On dit que certains de ces gouffres sont si profonds qu'ils vont jusqu'aux domaines infernaux. (...)
Nombreuses sont les créatures qui tombent sous les coups des veilleurs yasminabadi, de l'école Jidar al-iblis ou de celle des gardiens des gouffres, mais certaines parviennent à passer outre la vigilance des hommes et à s'échapper sur Jazîrat. Les plus terrifiantes et merveilleuses créatures dudésertdes gouffres sont sans doutes les gigantesques cyclopes forgerons. Note : ledésertdes gouffres fera l'objet d'un numéro des Carnets de Yasminabad. La forge des cyclopes Il y a des milliers d'années, un cyclope du nom de Keliphrate entreprit d'utiliser la science mystérieuse des dragons et la forge magique des cyclopes pour construire des nefs célestes qui le conduiraient au séjour des dieux. (...)
A jamais, ils devraient forger, jour et nuit, pour le service des dieux et des Saabi qui les révèrent dans la région. A jamais, les cyclopes dudésertdes gouffres seraient soumis à l'autorité d'un homme, le seigneur de l'Al-Alaeddine. Six cyclopes vivent encore dans ledésertdes gouffres, forgeant encore et encore, inlassablement, dans leurs puits sans fond. La chaleur y est telle qu'eux seuls peuvent y survivre. (...)
Devenu kahini au terme du sacrifice de son épouse, le disciple part en pèlerinage dans les galeries souterraines qui relient les plus profonds des puits dudésertdes gouffres. Là, au milieu des spectres et des démons, dans ce que l'on prétend être l'un des enfers les plus proches du monde des vivants, il doit retrouver son aimée et la ramener à Yasminabad. (...)
Première parole : Le lien qui s'est créé entre le kahini et sa femme au terme du voyage initiatique dans les puits dudésertdes gouffres influe désormais sur son rapport à la magie. Du fait de la présence du spectre, tous ses jets d'Inspiration et de Verbe sacré bénéficient d'un bonus au TA égal à son score de Fidélité. (...)
Les Paroles 2 et 3 sont décrites dans le paragraphe spécifique à chaque école. Première parole : Devenu chevalier au terme de son voyage dans ledésertdes gouffres, le disciple possède désormais le cimeterre du regret fraternel (Cf. Annexe 3, Les Artefacts de la Terre des Gouffres). (...)
Capacité : 2 Puissance : 18 Situation : Le plus souvent à Yasminabad mais en de très rares occasions chez des collectionneurs ou sur des marchés perdus au fin fond dudésert. Prix : Ces armes ne sont en théorie jamais à vendre mais lorsque c'est le cas elles sont vendues au moins 100 TO. (...)Histoire : La légende de Yasmina. En 2501, deux frères saabi, tous deux proches neveux du prophète Hassan, tombèrent amoureux de la même femme. Celle-ci était si belle qu'on la prétendait inhumaine, sans doute issue de l'amour d'un homme et d'une déesse. C'était le temps où les dieux marchaient encore sur la terre, cela paraissait possible. Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux ...