Les Carnets de Yasminabad : l'oasis de Yasmina
sur Deadcrows Studios au format (20.4 Mo)
Contient : hommes (26)(...) Ainsi deviendrait-elle l'épouse de l'un la nuit et de l'autre le jour. Mais ce qui semblait être une solution n'en était pas une. Les deuxhommesne tinrent pas et la jalousie les poussa à s'affronter. La première semaine de mariage n'était pas consommée que, pour ne plus avoir à la partager, Alaeddine finit par tuer Yasmina. (...)
Nul ne sait si ce sont son talent pour la politique ou pour la sorcellerie qui lui ont valu une ascension aussi fulgurante, mais le Dorkade est bien aujourd'hui l'un deshommesles plus influents de Yasminabad. Petit homme sec au visage dur, Veldric a le verbe aussi aiguisé que l'élégante épée qui lui pend à la taille. (...)
L'un et l'autre se sachant promis, ils se laissèrent aller aux jeux de l'amour et tombèrent amoureux. Ils s'aimèrent à tel point que Yani ne supporta plus de devoir s'offrir à d'autreshommes, à tel point aussi que Zuru faillit devenir fou chaque nuit où elle dut accomplir son rôle de fille aimée. (...)
Zuru oeuvra de tout son coeur pour se racheter aux yeux des siens et de ses dieux. Il devint le plus fervent chasseur d'hommesscorpions, le plus habile des diplomates au contact des djinns, le plus courageux des éclaireurs du désert des gouffres. (...)
Zone de nondroit, mais aussi zone de neutralité, on s'y retrouve pour s'affronter en duel, signer des traités, appliquer la diplomatie, etc. Le crime organisé : Comme dans toutes les places où l'argent fluctue et où deshommesprofitent, le crime s'est développé de façon importante à Yasminabad et plus précisément au sein du grand souk extérieur. (...)
Elles ont la main mise sur le détournement des fonds et des marchandises, sur le racket et les vols en tous genres et sont au nombre de troiscents à travers toute la ville. Si le gros de leurs troupes opère dans le grand souk et les marchés intérieurs, nombre de leurshommessont aussi des administratifs, des marchands corrompus, des princes ou des sorciers pervertis. (...)
Les deux autres bandes de voleurs sont plus spécialisées. La plus grande des deux comprend soixantehommesque l'on surnomme les ensableurs du fait de leur méthode de torture basée sur l'ensablement de leurs victimes. (...)
Entièrement composée d'Escartes, tous issus d'une troupe jadis appelée Faucons du Limher'k. Cette troupe d'une vingtaine d'hommesfut sacrifiée par un capitaine escarte qui la jeta en pâture aux mercenaires d'Albagdir, désireux de la prendre durant la Quête Sainte. A un contre cent, leshommespréférèrent tuer leur chef et déserter, plutôt que de se laisser bêtement massacrer. Officiellement installés en tant que mercenaires à Yasminabad, ils se sont fait une spécialité de l'enlèvement contre rançon et du meurtre à bas prix. (...)
La milice du souk : Placée sous l'autorité de l'Alfariqani Haïdar Ophassa surnommé « le prêtre du sabre » tant sa maîtrise de l'arme a quelque chose de sacré - la milice du souk n'a rien d'officielle, ni de légale. Composée d'une trentaine d'hommesextrêmement bien entraînés, elle travaille le plus souvent main dans la main avec la milice de Yasminabad, surtout lorsqu'il s'agit de lutter contre les bandes du crime organisé. (...)
L'école des voyageurs : Enseignant aussi le commerce, celle-ci revêt moins d'atours officiels et administratifs pour se rapprocher davantage des origines primitives et bédouines du peuple saabi. Bien que vivant en ville, ceshommeset ces femmes semblent en permanence sortis d'un trou de sable. Couverts de poussière, n'usant que de la mémoire orale et jamais de l'écrit, n'utilisant les bâtiments en dur que pour stocker vivres et matériel et pour loger les bêtes, les mages bédouins de l'Al-Alaeddine ont depuis toujours appliqué, avec plus ou moins de bonheur, la culture nomade à la vie urbaine. (...)
Sans être soumise à l'autorité de l'école, la compagnie Almansur se comporte comme si elle l'était, respectant l'autorité de chacun de ses représentants et assurant la sécurité deshommesqui la représentent, des rues qui en sont tributaires, etc. Composée à seulement cinquante pour cent de Saabi, la compagnie regroupe des Escartes, des Krek kaos, des Agalanthéens, des Shiradim et des Alfariqani sans distinction d'origines dans sa hiérarchie et son fonctionnement. (...)
Chaque sage et chaque enseignant, et nombre d'élèves expérimentés sont accompagnés en permanence du spectre de leur aimée. Légèrement translucides, ces créatures fantomatiques ne quittent jamais leshommesqui jadis leur donnèrent la mort. Elles les suivent en tout lieu comme une seconde ombre, indéfectible et sinistre. (...)
Ils firent alors appel à des artisans bien particuliers : les fileurs de cheveux de djinns de Yasminabad. L'oasis accueillait en effet une colonie de djinns dont l'impôt, pour vivre parmi leshommes, se payait en mèches de cheveux (cf. L'enclave djinn). De ces cheveux, les habiles mages tisseurs faisaient des tapis enchantés par dizaines et les revendaient à prix d'or à la couronne saabi. (...)
Spécificité héréditaire et morbide des trois écoles, les disciples sont tous condamnés à tuer leur frère d'apprentissage et à faire sienne son arme. Lors de leur initiation, les deuxhommespartent en rite de passage dans le désert, en territoire hostile, attachés l'un à l'autre par une chaîne et seulement armés d'un cimeterre pour deux. (...)
Assar, grand amateur de bonne chair, s'est entouré de nombreux cuisiniers parmi les meilleurs du monde connu, ainsi que des plus belles femmes et des meilleures maîtresses qu'un prince puisse espérer. Les tristes princes : Il existe une caste noble à part, à Yasminabad, faite d'hommesd'escrime qui furent tous, à un moment de leur vie, condamnés à tuer leur meilleur ami, leur frère d'arme. (...)
On enseigne ici la lecture des signes du monde comme des messages laissés par les dieux, les diables et les dragons pour guider ou tromper leshommes. Du point de vue de l'escrime il en résulte une pratique martiale mystique, amoureuse du geste, où le coup donné est plus important que la blessure infligée. (...)
Bien entendu, la nation agalantéenne ayant sombré depuis des siècles, nul ici ne se dit Agalanthéen ; on y est Thérémois, Nérektionien, Ouranopolite, Thalassakalien, etc. Loin de leurs terres d'origine, ceshommesne sont pourtant pas des étrangers à Yasminabad. La grande majorité est composée de descendants de prisonniers des anciennes guerres de reconquête de Jazîrat. (...)
Ceux qui vivent à Yasminabad étaient simplement en désaccord avec la troisième règle. Ils désiraient en effet pouvoir s'installer parmi leshommeset faire acte d'hôtellerie, or, cela imposait que l'on demandât auxhommesaccueillis chez ces djinns de payer. La troisième règle impose en effet aux djinns d'offrir le gîte et le couvert aux humains entrant chez eux... comment les faire payer avec le respect d'une telle règle ? (...)
Bien entendu, on ne les croise pas à tous les coins de rue, et deux personnes sur trois se méfient d'eux et des tours qu'ils pourraient leur jouer, mais certains intègrent toutefois la vie politique, militaire ou artistique de l'oasis. L'enclave est un lieu très agréable, très propre et toujours bien entretenu par ses habitants. Leshommesqui ne craignent pas les djinns y vont et viennent comme ils vont ailleurs, pour faire leur marché, boire un thé, jouer ou discuter. (...)
Le duc Galistre de Sorthes, commandant de la garnison, est un homme belliqueux qui ferme les yeux sur tous les incidents diplomatiques causés par seshommesen permission à Yasminabad ou sur les attaques de caravanes saabi par ses troupes. Faisant preuve de mauvaise foi lorsque des délégations militaires lui sont envoyées pour régler ces problèmes, il fait tout ce qu'il peut pour qu'une guerre explose entre lui et l'oasis. (...)
Nombreuses sont les créatures qui tombent sous les coups des veilleurs yasminabadi, de l'école Jidar al-iblis ou de celle des gardiens des gouffres, mais certaines parviennent à passer outre la vigilance deshommeset à s'échapper sur Jazîrat. Les plus terrifiantes et merveilleuses créatures du désert des gouffres sont sans doutes les gigantesques cyclopes forgerons. (...)
Ce qui démarque ces sabres de sabres normaux, c'est qu'ils sont forgés par des artisans cyclopes usant d'un savoir magique ancestral. Lorsqu'en la terre des gouffres deuxhommes, liés au point de s'aimer comme des frères, affrontent les forces infernales, il s'en trouve toujours un pour laisser son âme se noircir, nul n'y peut rien, la lutte éternelle des forces chthoniennes et des créatures célestes se répercute ainsi symboliquement. (...)
Au terme d'un périple de plusieurs jours, au cours duquel l'un des deux a lentement sombré dans la folie et la noirceur d'âme, les deuxhommesvoient leur apparaître l'arme qui les séparera. Un terrible combat s'ensuit alors, décidant de l'avenir des deuxhommes. Lorsque le mauvais gagne, il achève de se transformer en démon tandis que l'âme de son frère est condamnée à errer à jamais dans la terre des gouffres sous la forme d'un spectre affamé. (...)Histoire : La légende de Yasmina. En 2501, deux frères saabi, tous deux proches neveux du prophète Hassan, tombèrent amoureux de la même femme. Celle-ci était si belle qu'on la prétendait inhumaine, sans doute issue de l'amour d'un homme et d'une déesse. C'était le temps où les dieux marchaient encore sur la terre, cela paraissait possible. Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux ...