Liber Tolosa - La Cité de Toulouse
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Contient : église (17)(...) Il faudra attendre 1073, et les débuts de la réforme grégorienne, pour voir l'évêque Isarn initier le projet de l'actuelle cathédrale. Après avoir fait de la communauté religieuse de sonégliseun chapitre de chanoines réguliers, il lance le chantier en 1078 sur l'ancienne bâtisse qui tombait en ruines. Jusqu'au 13ème siècle, les plans de l'égliseromane seront sans cesse modifiés, si bien qu'on finit par la surnommer la « cathédrale inachevée ». (...)
Avant, ils possédaient déjà l'une des tours, la tour Charlemagne, et avaient aussi l'habitude de tenir séance en la petiteéglisede St Quentin (Sanctum Quintinum). Bâti sur un ancien temple romain dédié à Jupiter, ce lieu était coutumier de la noblesse et de la bourgeoisie toulousaine. (...)
Toujours est-il qu'elle fut très rapidement dédiée au culte de la Vierge Marie, qui avait été initié à Ephèse, en 431, mais représentée ici sous la forme d'une Vierge Noire. Intégrée au 9ème siècle à un monastère bénédictin, l'église, restée dodécagonale, sera prolongée par une nef romane au 11ème siècle à laquelle s'adosse un cloître. (...)
C'est aussi dans ce quartier que les dominicains construiront leur couvent des Jacobins, à partir de 1230, la premièreégliseétant achevée en 1234. Le chantier se poursuivra jusqu'à la fin du 13ème siècle. Les frères prêcheurs y célèbreront leur première messe le 5 août 1234 pour la canonisation de saint Dominique, et en 1369, le corps de saint Thomas d'Aquin y sera inhumé. (...)
Capitoulat Beata Marie Dealbatae : Un quartier de Toulouse des plus intéressants est celui de la Bienheureuse Marie la Blanche. Assez calme et relativement patrouillé, c'est là que se trouve l'égliseSte Marie de la Dalbade, dépendant de la Daurade et des clunisiens de Moissac. La tradition veut que l'églisesoit bâtie sur un oratoire fondé en 541 sous l'épiscopat de saint Germarius. Ses murs, primitivement badigeonnés à la chaux afin d'en rappeler le sanctuaire marial, lui ont donné le nom : Sancta Maria de Ecclesia Alba (Sainte-Marie de l'égliseblanche), devenu « de albata » et francisé par la suite en Dalbade. On invoque en ce lieu Notre Dame la Blanche dans sa représentation d'argent « Médiatrice de toutes les grâces, Protectrice des mères et des enfants ». (...)
L'obligation annuelle pour la mort du Christ, aux représentants de la communauté juive, de venir recevoir une claque magistrale sur le parvis de l'égliseprincipale de chaque ville catholique a été depuis longtemps abolie sur le comté. Les comtes de Toulouse emploient même régulièrement des Juifs comme officiers. (...)
En effet, St-Sernin était devenue une étape majeure sur la route du pèlerinage de St-Jacques de Compostelle et l'ancienneéglisene suffisait plus pour accueillir les foules qui se présentaient. La chapelle que l'on avait construite au 5ème siècle, en lieu et place de l'actuelle basilique, débordait régulièrement de fidèles et de nombreux pèlerins, venus adorer les reliques de saint Saturnin. La construction de la basilique commence entre 1070 et 1080 par la partie orientale de la nouvelleéglise. En 1096, le déambulatoire et ses chapelles, le choeur et le transept sont presque achevés. Le pape Urbain II vint en personne consacrer l'autel, dans une cérémonie grandiose où pas moins de quatorze évêques étaient présents. (...)
En traversant la place St Sernin, il y a l'hospice St Raymond, fondé par Raimon Gairat, le prévôt de St Sernin, entre 1075 et 1078 pour loger les sans-abris. Il englobe une petiteéglisedédiée à St Jean qui lui sert de chapelle. Derrière la basilique, au-delà du cimetière, c'est l'hospice St-Bernard, établi par Bernart de Maso en 1147 sous la tutelle de l'abbaye de Grandselve. (...)
Et se rendit vite compte que la seule chose sur laquelle elle n'avait pas menti - au vu de la bouillie infâme qu'il dut ingurgiter et de la paillasse pleine de punaises et de poux qu'il dut partager avec un autre homme - c'était sur le prix. Quartier du Taur : L'églisedu Taur, l'ecclesia de Tauro, anciennement Saint-Sernin du Taur a été édifiée sur le lieu même où le corps de saint Saturnin s'est détaché du taureau qui le traînait derrière lui. (...)
Il faut noter la tenue d'un marché par les bouchers, au mois de novembre, en mémoire du martyr. Derrière l'église, s'étend un saoulad, une zone encore marécageuse le long du mur sarrasin et donc peu habitée. (...)
Son nom « Cuisines » est une version francisée de « Coquinis », et désigne des petits artisans. La premièreéglisefut bâtie au 5ème siècle sur une nécropole. Au 11ème siècle, le comte Guilhem IV permet aux clunisiens de l'abbaye de Moissac de s'y installer, alors que le faubourg n'est pas encore protégé d'une enceinte. (...)
Parmi les dix hectares se trouvent les fours du comte qui abandonne ainsi son droit de ban obligeant chacun à faire cuire son pain dans ses fours. En dehors de ses aspects pratiques et économiques, l'églisede St Pierre des Cuisines est un lieu où les comtes de Toulouse ont l'habitude de ressembler leur peuple pour y proclamer leurs décisions et leurs volontés. (...)
En revanche, l'essor de ce faubourg n'est que très récent et en partie dû à la politique d'expansion du prieuré de la Daurade. Il n'est sous la juridiction d'aucun capitoul et ne possède pas encore de remparts. En 1197, uneéglisevient juste d'être achevée. Dédiée à St Nicolas de Myrrhe, patron des pêcheurs et des marins, elle atteste l'importance du développement de la navigation fluviale. (...)Ciutat Tolosa : Arrivée à Toulouse : Toulouse s'étend sur la rive droite de la Garonne. Lorsque l'on y arrive, on est frappé par le nombre impressionnant de clochers et de tours qui dépassent des remparts. La ville est divisée en trois grandes parties : la cité, le bourg St Sernin au nord et le faubourg St Cyprien à l'ouest, sur la rive gauche. Un certain nombre de bâtisses sont visibles à l'extérieur des remparts, notamment le château Narbonnais au sud, celui du Bazacle au nord ainsi que ...