Liber Tolosa - Les cathares
sur CDS Editions au format (8.8 Mo)
Contient : ame, âme (9)(...) Celui-ci, négation du Bien et de l'Eternité, est l'enfant du Temps et de la Matière, par lesquels il croît et se développe. Corps,Ame, Esprit Le cathare définit l'homme en tant que corps, esprit etâme. L'âmese soumet à l'esprit pour être métamorphosée, l'esprit a besoin de l'âmepour s'élever. Le corps, lui, est une prison qui enferme l'être humain dans le cycle des renaissances. Sans la purification de l'âmedurant l'existence terrestre, l'esprit ne peut espérer atteindre l'Eternité. L'âme, tombée par mégarde dans le monde matériel et tentée par Satan, ne peut reprendre sa place auprès de Dieu que si elle atteint la Vérité suprême, qui fut révélée aux hommes par le Christ à travers le baptême. Baptême ou 'Consolamentum' Le baptême cathare est un rite de transmission de la connaissance. Il consiste en l'imposition des mains : c'est le baptême du feu (en opposition au baptême par l'eau des catholiques) que les cathares appellent consolament en occitan ou consolamentum en latin et qui signifie consolation. (...)
- Les purs ne mentaient jamais et ils se considéraient comme des pacifistes : ils préféraient se laisser torturer et tuer plutôt que de se défendre contre leurs assaillants. Ils ne craignaient pas le martyre, ni la mort qu'ils considéraient comme une libération de l'âme(celle-ci pouvait ainsi retourner à Dieu). - La religion cathare admettait l'égalité des sexes, les femmes faisaient partie des assemblées et avaient droit de vote au chapitre. (...)
Il émanait d'eux, et, surtout, du personnage central, dont il ne distinguait pourtant que la silhouette, une aura de force, de pureté spirituelle intense, comme s'ils n'étaient que les réceptacles passagers d'une lumière divine, comme si leurâmen'attendait que la fin de la réunion pour se libérer à tout jamais des entraves du monde terrestre, ce monde sans Dieu où ils étaient tous condamnés à vivre... Peu à peu, Bons Hommes et Bonnes Femmes les rejoignirent, un par un ou par petits groupes et disparurent tous, happés par l'obscurité, à l'intérieur des murailles... Les croisades Albigeoises : Je reprends ici l'histoire laissée en friche par mon prédécesseur, il me faut en effet - le récit ne serait pas complet sans cela - m'exprimer au sujet des heures les plus sombres de notre belle région, celles où le sang coula et coula encore, irriguant tel un fleuve les terres de Languedoc, celles où des centaines de milliers d'hommes et de femmes périrent sous les coups des croisés et dans les flammes des bûchers érigés par les envoyés du pape. (...)
Ils l'admonestaient - les discours habituels sur le Bien et le Mal, le péché de chair, la nécessité de s'élever au-delà des contingences matérielles pour délivrer l'âmede la prison du corps, à grands renforts de citations tirées de l'Evangile. Elle ne les écoutait pas. (...)
A présent, ils parlaient des nécessités de réparer le mal qui avait été fait, de libérer cette petiteâmede ses chaînes en lui donnant l'éducation qui convenait... Magdala se leva calmement, ajusta le châle qui recouvrait ses épaules et se dirigea vers la porte. (...)Les cathares : Ce terme, inventé par Eckbert de Schönau en 1163 vient du grec katharos, qui signifie « pur ». C'est sous ce nom que l'on désigne la communauté hérétique de croyants qui se sont répandus dans le Languedoc aux 12ème et 13ème siècles. Le catharisme est issu d'une pensée dualiste du 3ème siècle de notre ère. Manès (aux alentours de 240), reprenant les enseignements du Perse Zarathoustra (7ème siècle avant notre ère), prêchait un ensemble de croyances au sein desquelles un dieu ...