Liber Tolosa - Les cathares
sur CDS Editions au format (8.8 Mo)
Contient : fin (6)(...) Il émanait d'eux, et, surtout, du personnage central, dont il ne distinguait pourtant que la silhouette, une aura de force, de pureté spirituelle intense, comme s'ils n'étaient que les réceptacles passagers d'une lumière divine, comme si leur âme n'attendait que lafinde la réunion pour se libérer à tout jamais des entraves du monde terrestre, ce monde sans Dieu où ils étaient tous condamnés à vivre... Peu à peu, Bons Hommes et Bonnes Femmes les rejoignirent, un par un ou par petits groupes et disparurent tous, happés par l'obscurité, à l'intérieur des murailles... Les croisades Albigeoises : Je reprends ici l'histoire laissée en friche par mon prédécesseur, il me faut en effet - le récit ne serait pas complet sans cela - m'exprimer au sujet des heures les plus sombres de notre belle région, celles où le sang coula et coula encore, irriguant tel un fleuve les terres de Languedoc, celles où des centaines de milliers d'hommes et de femmes périrent sous les coups des croisés et dans les flammes des bûchers érigés par les envoyés du pape. (...)
Mais suite au colloque de Montréal, l'année suivante, Pierre de Castelnau revient sur Toulouse et prononce l'excommunication sur le comte. La sentence est confirmée par le pape. Le temps de la prédication touche à safin. Raoul de Fontfroide meurt au début de l'été, de mort naturelle, ainsi que Diègue d'Osma, le compagnon de Dominique, épuisé par ses années de. (...)
Lors du concile de Toulouse de la même année, les premières procédures inquisitoriales voient le jour. A peine confiée aux frères prêcheurs, un tribunal d'inquisition s'installe à Toulousefin1233. Face à ces hommes, les cathares, réfugiés pour la plupart dans le castrum de Montségur, sous la protection, depuis 1232, de Raymond de Péreille, attendent leur heure. (...)
Les défaites du comte à Saintes et Taillebourg, le contraignent en 1243 à signer la paix de Lorris et de promettre de lutter contre l'hérésie. En 1244, le 16 mars, le bûcher de Montségur marquera lafindes grands mouvements de résistance cathare,finqui sera confirmée avec la mort de Raimond VII en 1249, la prise de Quéribus en 1255 et, en 1271, le rattachement du Languedoc à la couronne de France après la mort de Jeanne de Toulouse, dernière comtesse de la lignée des Raimond. Une décision aveugle ? (...)
Dehors, la brise apportait des odeurs de terre mouillée et d'herbe fraîche. Magdala inspira profondément, tourna la tête en direction de ce soleil defind'après-midi et s'engagea sur la Via Tolosana sans jeter un seul regard en arrière.Les cathares : Ce terme, inventé par Eckbert de Schönau en 1163 vient du grec katharos, qui signifie « pur ». C'est sous ce nom que l'on désigne la communauté hérétique de croyants qui se sont répandus dans le Languedoc aux 12ème et 13ème siècles. Le catharisme est issu d'une pensée dualiste du 3ème siècle de notre ère. Manès (aux alentours de 240), reprenant les enseignements du Perse Zarathoustra (7ème siècle avant notre ère), prêchait un ensemble de croyances au sein desquelles un dieu ...