« Crimes », l'Écran – « La Fabrique de l'Horreur »
sur Petit Peuple
Contient : scène (5)(...) C'est sombre, très sombre, et on sent bien l'atmosphère de « Crimes ». Posons l'écran à plat et observons. A gauche, unescènede crime : un meurtre que l'on vit en direct... Un tueur monstrueux étranglant sa victime. L'idée est géniale (je ne parle que du côté esthétique, je n'ai jamais dit que je trouvais génial d'étrangler qui que ce soit...) mais la réalisation est assez décevante. La partie centrale nous fait découvrir unescènede bal mondain sur un fond de toits parisiens. Au niveau réalisation, y a du mieux, mais ce n'est pas encore ça. (...)
En fait, le fond de Paris avec son ciel orageux est assez brouillon. Mais plus on regarde vers la droite et plus le dessin devient génial. Lascènede droite est vraiment magnifique. Toute l'essence de Crimes s'y retrouve selon moi. Le chat noir sur le toit, la fenêtre laissant entrevoir deux personnages qui ne sont pas sans rappeler Watson et Holmes. A noter, une chose : je trouve les distorsions de perspective de toute cettescèneparticulièrement démonstratives de la folie, fil conducteur de « Crimes ». De même, les jeux de lumière et le travail des couleurs (plutôt rouge côté meurtre avec un éclairage plus violent - plutôt vert coté enquêteur avec une absence d'éclairage) dépeignent bien tout le paradoxe de « Crimes » : la progression vers la Déchéance. (...)
Le chapitre 1 est passionnant et explique comment construire l'horreur, certainement un des genres les plus difficiles à mettre enscène. La qualité de cette partie est remarquable à tout point de vue, et j'ai passé mon temps à la relire (dans mon bain évidemment, ça reste le meilleur endroit pour découvrir et apprécier « Crimes »). (...)Je serai honnête avec vous, comme vous le fûtes jadis avec moi. Je me souviens encore de vos mots, lors de notre première rencontre : « J'ai toutes les raisons de vous hair. L'homme qui m'a appris votre langue était un prêtre français, tout comme vous. Il ne connaissait pas la morale, ma mère en aura fait les frais. De plus, je suis protestant, et je n'accorde pas le moindre respect à votre religion ». Comme mon sourire a dû vous surprendre et vous intriguer ! Vous le savez aujourd'hui, j'aime cette ...