Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : blocs (21)(...) Enfin parce que la philosophie même des créations ingéniériques est de construire des bâtiments polyvalents et configurables : plate-formes, allées suspendues et immeubles ingéniériques peuvent bouger, être déplacées et modulés en fonction des besoins de la cité... Mais cela n'empêche pas les agents cadastreurs, des techniciens travaillant pour le département Voirie d'Administration, de passer leurs vies à dresser des cartes de la Cité. Pour ce faire, Exil est officiellement découpée enblocsà 3 dimensions. Chacun de cesblocsreçoit des coordonnées, notamment en fonction de son niveau par rapport à la ' surface de la cité ' qui correspond au socle de la Cité Machine (c'est à dire la base des anciens tombeaux). Les niveaux négatifs sont donc très nombreux puisqu'Exil s'enfonce bien loin sous cette surface... Les passerelles sont numérotées elles aussi (du moins celles qui sont contrôlées par Voirie et avalisées par les ingénieurs). (...)
L'emplacement d'un endroit n'a donc pas de signification, puisqu'il peut changer chaque jour, seules ses coordonnées deblocssont importantes. Dans un même bloc, on dispose de numéros d'immeubles, de numéros et de noms de passerelles, de numéros et de noms de rue. (...)
Rien d'autre n'existe à ses yeux... Son supérieur a craint pour sa vie le jour où il lui a suggéré de prendre sa retraite : rien n'arrête Rénald Sauémmure, maître cadastreur de la cité d'Exil. Immeubles et passerelles : Exil s'étage en de nombreuses plates-formes etblocsd'habitation, eux même reliés entre eux par des ponts et des passerelles métalliques. Immeubles etBlocsd'habitation : Exil est constituée de milliers de bâtiments de pierre et d'acier, imbriqués les uns aux autres, formant desblocsd'habitation. La définition d'un bloc est assez fluctuante : en terme ingéniérique, elle représente une unité modulaire de la cité, que l'on peut individualiser du reste de la cité. Chaque bloc comporte rues et ruelles, et est relié au reste de la cité par des passerelles ou des ponts. (...)
Les Passerelles d'Exil : Les passerelles sont un lieu privilégié de la vie d'Exil, puisqu'elles relient lesblocsd'habitation, qui peuvent parfois être énormes (lesblocsd'une taille de 50 étages ne sont pas rares). De plus, elles sont indubitablement le trait le plus reconnaissable et le plus marquant de la Cité d'Acier. (...)
Trempé, fumé, irisé, il sert à tout... La Modularité : La cité doit pouvoir s'adapter, et donc se transformer. L'ingénierie découpe l'espace enblocs, depuis le bloc résidentiel (un appartement) jusqu'auxblocsd'habitation qui rassemblent immeubles, édifices et rues. L'espace doit être mobile, extensible. (...)
Le chantier est si énorme que certains quartiers de la cité d'acier (les plus pauvres bien souvent) ne connaissent pas encore ces raffinements. Mais dans lesblocséquipés, les aérateurs se déclenchent automatiquement selon la qualité de l'air, les nouveaux réverbères électriques réagissent à la luminosité ambiante, des capteurs absorbent l'humidité des rues... Le recyclage : Afin que le cycle soit complet, rien ne doit se perdre. Lesblocsd'habitation usagés sont recyclés afin qu'on puisse en produire d'autres. L'énergie et la vapeur dégagées par les industries installées sous la surface d'Exil ne sont pas perdues : redirigées par des milliers de conduits, elles chauffent les niveaux supérieurs de la cité. (...)
- Le réseau électrique et le réseau d'éclairage urbain : les Ingénieurs entendent remplacer tous les anciens luminaires à gaz par des lampadaires électriques, mais cet énorme chantier n'en est qu'à ses débuts. Quelquesblocsd'habitation sont aussi éclairés par des ampoules, mais dans la majorité des logis, les exiléens s'éclairent encore à la bougie de tourbe, à la cheminée, et à la lampe à gaz . - Les systèmes mobiles et configurables de la Cité : conçus pour être modulaires, lesblocsd'habitation exiléens peuvent être modifiés, réagencés, déplacés. Passerelles et ponts mécaniques peuvent se lever. (...)
Au gré des reconfigurations d'une zone de la cité afin d'accueillir un nouveau bloc dispensaire, ce sont troisblocsqui ont purement et simplement disparus, avec leurs habitants... Le silence est de mise, et Administration semble avoir définitivement oublié ces habitants perdus. (...)
Elles sont pour la plupart automatisées et fonctionnent depuis des millénaires sans interventions réelles de la part des Ingénieurs qui restent perplexes devant elles. Sans fin, ces énormesblocsde métal, de verre et de matières inconnues, pulsent, grondent, tournent, produisent. Pour la plupart, leur fonction reste indéterminée. (...)
Certaines zones sont en cours de réhabilitation par les ingénieurs civils : ainsi plusieurs quartiers inférieurs anciens, datant de l'époque du premier bourgeonnement industriel d'Exil, et donc bâtis à la va-vite, ont été vidés par la force afin que les Ingénieurs Civils les reconfigurent et construisent de solides bâtiments d'acier. D'autresblocsd'habitation ont été ravagés par les flammes ou par les épidémies, et n'ont pas encore été réaménagés. (...)
« Cela me rappelle l'étrange cas du quartier 157 : du jour au lendemain, ils avaient tous disparus. L'aire d'effet n'était pas très étendue, à peine troisblocsd'habitation... Mais ce matin là, on a découvert tous les appartements et toutes les demeures vides. (...)
On se rassemble en clans pour survivre. Au milieu des piliers de pierre écroulés, des tombeaux éventrés et des socles d'acier desblocsd'habitation, l'eau qui ruissellent des hauts quartiers croupît en lacs brunâtres. C'est d'ici que remontent les terribles spores phagocyteurs. (...)
Les plus hauts tombeaux sont aujourd'hui transformés en palais patriarches. Ils ont été pillés il y a bien des siècles de cela. Lesblocsd'habitation métalliques s'adossent aux antiques maçonneries et les arches de pierre de la cité mortuaire sont aujourd'hui intégrées au décor exiléen. (...)
A notre connaissance, cela relève toujours du pur domaine théorique : rien n'a pu être prouvé. Au-dessous des derniers bidonvilles, si l'on suit lesblocsdes Machines absurdes qui semblent s'enfoncer éternellement dans les profondeurs, on découvre un labyrinthe de pierre à l'architecture indubitablement non humaine. (...)