Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : continent (55)(...) Durant ces 200 dernières années, de véritables empires financiers se sont créés. Comprenant l'importance duContinentet les débouchés énormes qu'il représente, des entrepreneurs hardis ont industrialisé tous les aspects de la vie exiléenne : ils ont développé des compagnies de pêcherie, ont crée des entreprises de construction auxquels souscrivent les Ingénieurs... Administration a ainsi affermé à des industriels la production de nourriture. (...)
Certaines familles nobles mal reconverties sont des trous financiers. Les maisons de change exiléenne sont même présentes sur leContinent: elles financent les efforts de guerre locaux et de fait assurent là encore la prédominance exiléenne. (...)
C'est ici que les barons exiléens mènent leurs affaires les plus secrètes, et tiennent cour lorsqu'ils ne sont pas en ville. Depuis plusieurs années, la mode est au voyage sur leContinent. Plusieurs Barons ont acquis ou fait construire des résidences dans certaines régions de Forge, notamment dans l'accueillante Ligue des Duchés. (...)
Ces derniers temps, on assiste pourtant à un mode snob qui importe des denrées alimentaires rares duContinent. Mais ces marchandises restant hors de prix, seule une petite partie de la population d'Exil en consomme. (...)
Ils sont bien sur le résultat d'étranges manipulations effectuées par les Scientistes dans leur banque organique sur des échantillons d'espèce issues duContinent. Ces bêtes ne semblent guère plus avoir de pensée organisée, et sont incapables de se déplacer. (...)
Bien à l'abri, à la fois des éléments et des éventuels envieux, de petites serres équipées de machines soleil produisent à des prix exorbitants des fruits et légumes imités de ceux importés ducontinent. On parle de variétés exotiques aux mille goûts étonnants... Bien entendu, seuls les nantis exiléens peuvent se permettre ces excentricités. (...)
L'avancée technologique a toujours été inscrite dans l'esprit exiléen comme la clé de la survie et de l'indépendance face à unContinentforgien barbare et violent. L'ingénierie y a été élevée au niveau d'un art, réalisation la plus aboutie de l'esprit humain. (...)
Alors que l'électricité n'en est qu'à ses balbutiements, toutes les machines ou véhicules modernes fonctionnent grâce à la vapeur. Alimentées par les arbres ducontinent, les briques de glaise des îlots ou les déchets de la cité, d'énormes chaudières à vapeur fournissent de l'énergie sans répit. (...)
La survivance de ce mode de transport archaïque et pourtant très prisé reste un sujet de colère pour la plupart des ingénieurs, qui voient là un frein énorme à la mécanisation de la Cité, sans compter que les chevaux sont importés à grand frais ducontinent. Une race de chevaux petits et malingres s'est particulièrement bien adapté à la vie exiléenne. (...)
Les Arts en Exil : Théâtre et Opéra sont les divertissements exiléens par excellence. On vient parfois duContinentadmirer les artistes les plus adulés dans les oeuvres les plus renommées. A ce titre, le magnifique Palais Opéra de la Cité est un écrin superbe pour les compositions les plus extravagantes. (...)
Les expositions sont très nombreuses, dans tous les domaines artistiques. Exil est la référence culturelle pour leContinent. Ainsi, les plus grands musiciens ducontinentse produisent en Exil, et explorent librement les voies les plus audacieuses de leur art. Le compositeur le plus célèbre est actuellement sans conteste l'autrellien Xender de Nolment, qui étudie de nouveaux instruments capables de produire des sonorités inconnues, avec l'aide des ingénieurs exiléens. (...)
Enfin, les gens aisés aiment à se retrouver dans des lieux d'exception, comme les grands restaurants des hauts niveaux d'Exil. Là encore, la mode est fugace et changeante, même si les plats exotiques et « barbares » venus duContinentForgien sont actuellement très prisés. On se retrouve ainsi dans le grand restaurant des jardins de l'université, un superbe endroit, calme et reposant, ou au contraire dans l'ambiance surchauffée du Café Sportif, très select malgré son nom populaire. (...)
Mais l'aspect noir et tranchant de la pierre lunaire lui va à ravir, et le terme d'Obsidienne est entré dans les moeurs. Elle est particulièrement redoutée, aussi bien dans la cité lunaire elle-même que sur lecontinent. Officiellement, la sécurité civile n'est qu'un petit bureau de conseil pour le Consistoire sur les affaires de sécurité. (...)
Il vit presque en permanence dans son bureau, un endroit austère où les dossiers sont rangés au cordeau et où la poussière même semble avoir peur de se déposer... Le Juge ne s'accorde que quelques heures de sommeil avant de retourner à ses dossiers, exigeant de ses subalternes le même dévouement. Forge : Forge, lecontinent: Le monde de Forge : Forge est une petite planète. Elle a donné son nom à son uniquecontinent. Ainsi lorsque l'on parle de Forge, on parle généralement duContinentluimême, et des nations qui le composent. Forge est une planète froide, hostile, battue par les vents, dont l'uniquecontinent, au relief particulièrement accidenté, est en partie enfoui sous des neiges persistantes. Chaque pôle est glacé, et personne n'y vit. (...)
Chaque année, la banquise descend un peu plus bas... Autour de Forge orbitent 3 lunes, dont la plus proche et la plus vaste, nommée Exil, est un petit planétoïde aquatique. Depuis lecontinent, lorsque le temps est clair, on distingue parfaitement bien la masse noirâtre et pesante d'Exil, très basse sur l'horizon, et la tâche de lumière de la cité d'acier. (...)
La neige tombe six à huit mois sur dix. Il faut lutter au jour le jour contre la glace qui s'accumule et écrase lecontinentsous son poids. Les vents forgiens soufflent parfois sans discontinuer pendant des semaines sur les terres glacées. Il n'est guère étonnant, dans ces conditions, de constater que d'énormes zones duContinentrestent vides de toute population, comme ces forêts multi-centenaires encaissées entre des pics, et que l'homme n'a jamais pénétré. LeContinent: une terre brisée. Malgré les noms des pays présents sur la carte de Forge, il serait faux de croire que lecontinentest harmonieusement divisé en plusieurs nations stables aux frontières figées. Rien n'est plus faux. Lecontinentforgien est une immense mosaïque dont la configuration change presque journellement. Même les plus importantes nations voient leurs frontières fluctuer, et les baronnies indépendantes, qui s'entredéchirent en permanence, sont innombrables sur Forge. La nature même ducontinentet de son climat en est une des raisons premières. Forge est très encaissée. Vue du ciel, à bord d'un dirigeable exiléen par exemple, Forge est une énorme surface craquelée, ravinée, percée de profondes gorges et passes au milieu d'interminables chaînes de montagnes couvertes de forêts impénétrables. (...)
C'est encore et seulement par la force que la Sostrie, nation conquérante, étend aujourd'hui son territoire. Le corollaire de cette parcellisation du pouvoir est simple : Forge est uncontinentou la guerre est quotidienne et quasiment permanente. Les manipulations sournoises opérées par les exiléens ne font que rajouter à l'instabilité forgienne. (...)
La Sostrie est la première nation à les avoir employé sur le champ de bataille. Trains et Vapeur : A l'image d'Exil, lecontinentse modernise, mais à un rythme bien plus lent. Il accuse un très net retard sur la Cité Lunaire. (...)
Ne disposant pas des raffinements ingéniériques et scientistes, affaibli par les guerres sans fin et le morcellement de ses territoires, leContinentamorce à peine sa révolution industrielle. Les deux marques les plus visibles en sont toutefois le train et la vapeur. (...)
Les arbres des forêts forgiennes y paient un lourd tribut : mises en coupe claire, les impénétrables forêts ducontinentconnaissent pour la première fois un recul spectaculaire. Dans certaines nations comme la Sostrie, le problème de la déforestation risque de devenir vite d'actualité. Le charbon et les minerais sont arrachés aux entrailles duContinent, et les chaudières forgiennes tournent à plein régime, jour et nuit. Depuis quelques années, la neige aux alentours des cités ducontinentest devenue grisâtre... Mais le retard face à Exil reste flagrant, dans tous les domaines. L'électricité relève toujours pour les forgiens du domaine de la magie : on s'éclaire toujours à l'huile, bien souvent animale. (...)
Statut : En guerre contre le royaume d'Autrelles. Les origines de l'Empire remontent au plus lointain passé, lorsque lecontinentémergea de l'époque de ténèbres qui suivit la chute des Anciens. La lignée kargarlienne sut réunir autour d'un pouvoir fort les tribus nomades du nord, et sous l'impulsion des grands froids de plus en plus persistants, descendit jusque dans les contrées méridionales. (...)
Aujourd'hui, l'ancien Empire n'est plus que l'ombre de lui même. Menacé par des forces centrifuges à l'intérieur, battu en brèche par les nations ducontinent, il s'est replié au delà de ses frontières nordiques historiques. Officiellement, les titres de l'Empereur le consacrent toujours maître de l'ensemble des terres connues et même des Portes d'Airain... Mais il ne s'agit plus là que théorie scolastique, bien entendu : l'Empereur ne dirige plus que les terres du Nord de Forge, reculées et sauvages. (...)
De nombreuses mines sont exploitées dans la région de Keryana, certaines étant en fait des camps de prisonniers politiques. Oorens : C'est la ville frontière avec le reste duContinent. Pourtant en situation de guerre (les troupes en partance pour la zone de conflit avec Autrelles y stationnent), c'est une ville assez novatrice, bouillonnante d'idées par rapport au reste de l'Empire sclérosé. (...)
Statut : En guerre contre l'Empire Kargarl. Escarmouches avec la Sostrie. Autrelles est la seconde grande puissance ducontinentaprès Kargarl, même si elle semble dérisoire face au mastodonte nordique. C'est une nation de plaines neigeuses encaissées, de montagnes et de profondes forêts. (...)
Le Royaume repose sur un pouvoir fort de familles nobles et marchandes, groupées autour du roi, le jeune Arbaor II. Jeune homme plein d'espoir, persuadé de pouvoir changer la face duContinent, le roi a entrepris de nombreuses réformes politiques et sociales. Malheureusement, il est loin de faire l'unanimité au sein même de son royaume. (...)
Cette région continentale n'a jamais réussi à se grouper autour d'un unique pouvoir fort. Les conditions naturelles y sont sans doute pour beaucoup : en partie coupés du reste ducontinentpar des chaînes montagneuses presque infranchissables, et eux même séparés par des crêtes rocheuses et des golfes, les duchés ont toujours conservé leur origine tribale. (...)
On regroupe donc sous cette dénomination générale de très nombreux petits duchés et baronnies, quelques villes indépendantes, et les nombreuses îles du sud duContinent. Encore sous la domination de petits seigneurs féodaux, les Duchés ont pour particularité de n'avoir prêté allégeance à aucune des puissances forgiennes. (...)
Les habitants des Duchés sont majoritairement des marins et des citadins. Avant l'arrivée d'Exil, ils étaient les navigateurs les plus habiles et les plus hardis duContinent. Encore aujourd'hui, leurs nefs de bois sont les plus effilées et les plus rapides, même si elles ne peuvent plus concurrencer un cuirassé exiléen. (...)
Tout d'abord, les cités lacustres, avec leurs quartiers sur pilotis et leurs innombrables canaux, sont considérées comme des merveilles architecturales. Ensuite, le climat somme toute clément de cette partie duContinentfait de la Ligue un endroit de villégiature recherché des riches forgiens. Le froid, même s'il sévit ici comme ailleurs, reste moins sévère que dans le Nord. (...)
Lorcane a su se tailler la part du lion dans les échanges commerciaux avec Exil, et on retrouve ses marins aux quatre coins duContinent. Elle a armé une flotte de combat suffisante pour repousser ses voisins envieux et ses mercenaires nordiques sont réputés pour leur cruauté : plusieurs petits duchés ont d'ailleurs du fléchir le genou devant la puissance de la Cité Etat. (...)
La puissance kargarlienne avait beau jeu de maintenir ici une division des pouvoirs en affermant des territoires à ses propres nobles déshérités et en exploitant les divisions séculaires d'une noblesse locale pauvre et analphabète. Mais les choses ont changé. Cette petite nation est en passe de devenir une force majeure ducontinentforgien. Alors que le géant kargarlien était empêtré dans sa guerre épuisante contre les Autrellois, la Sostrie s'est réveillée. (...)
Des usines géantes produisent en masse et permettent à la Sostrie d'exporter et de s'imposer comme la première force industrielle duContinent. Sur le modèle exiléen, les cultures hors terre entretenues par une armée d'ouvriers ont permis de repousser le spectre de la famine. (...)
La noblesse talbienne est fortement impliquée dans la vie politique foisonnante du royaume, aux côtés des notables et, dans une moindre mesure, des classes moyennes de la nation. D'une manière générale, l'isolement du reste ducontinenta toujours joué en faveur d'un protectionnisme assez fort du royaume. Naturellement, Talbes s'est toujours dressé en contre pouvoir puissant face au monstre kargarlien, qui même au faîte de sa gloire, n'avait pu établir guère mieux qu'un protectorat de principe sur le vieux royaume. (...)
Plus au sud, bénéficiant d'un climat moins rude, les campagnes de Talbes gèlent moins longtemps que celle du reste ducontinent. Les récoltes sont donc plus nombreuses et plus riches, et la royaume subit moins fortement le refroidissement constant de Forge, même si celui reste notable ici comme ailleurs. (...)
Plutôt que de continuer à s'opposer dans le sang aux velléités démocratiques fortes dans cette région fragmentée ducontinent, le roi Envernes décida de transformer petit à petit les institutions de son royaume. Au terme de nombreuses réformes menées par un groupe d'intellectuels modernistes groupés autour du roi, Autrans s'est dirigée vers une république parlementaire. (...)
Son histoire mouvementée lui vaut le mépris des autres nations. Historiquement, Autrans a toujours été considéré comme le « réservoir » de mercenaires duContinent. De petits duchés guerriers capables de fournir les guerres continentales en hommes expérimentés et âpres au gain. (...)
En contrepartie, les exportations d'Autrans vers Exil furent très durement frappées par des taxes prohibitives. Mais la reprise en main des mines a au moins permis à la République de s'assurer sur leContinentun débouché commercial. De fait, le niveau de vie s'est sensiblement amélioré. Quelques Villes : Merinne : Cette ville a été choisie comme capitale de la République plutôt que l'ancienne cité royale, Bestina. (...)
Désireux de ne pas se voir dépouillés entre divers nouveaux maîtres, les duchés et cités de Lonastre s'investirent en effet dans la création d'un gouvernement commun, suffisamment fort pour leur assurer une représentation crédible sur lecontinent, et suffisamment souple pour conserver leurs particularismes locaux. Même si Lonastre passa du statut de simple Confédération à celui de République, les rancoeurs locales et les haines entre communautés ne permirent pas aux institutions d'avoir une assise stable et de s'inscrire dans la durée. (...)
Ennemis : Quelques accrochages avec le Royaume de Talbes. Statut : En paix. Le Protectorat est la deuxième plus grande nation ducontinentaprès Kargarl, en terme de taille et de population. C'est la seule région de Forge que l'Empire n'ait jamais revendiqué. (...)
Les relations avec l'Empire se limitent à cela. D'ailleurs, voilà presque les seules relations que Scovié entretient avec le reste ducontinent, à qui il n'est rattaché que par une étroite bande de terre. Le Protectorat est un état farouchement protectionniste et peu ouvert, qui accuse sans surprise un net retard technologique sur le reste de Forge. (...)
Le Protectorat est en effet une théocratie, où seule la religion d'état est autorisée. Celle-ci, monothéiste, est également en rupture totale avec ce que l'on rencontre sur le reste duContinent, dont les cultes font bien souvent référence aux Anciens, plus ou moins déifiés. Cette religion dépouillée, prônant l'ascétisme et la maîtrise de ses émotions, a été quelquefois rapprochée par des observateurs exiléens des préceptes scientistes. (...)
De nombreux marchands tentent d'entrer dans ses bonnes grâces en lui offrants cadeaux et distinctions, ce dont il profite sans vergogne. Petites nations forgiennes : La politique ducontinentforgien est aussi bouleversée que sa surface. Sur les frontières des grandes nations « modernes » de Forge, dans les régions reculées ou disputées, survivent de petites nations, parfois guère plus étendues que les alentours d'une cité. (...)
Ile de Stances : La Grande île de Stances n'entretient traditionnellement que peu de rapports avec le reste ducontinentforgien. Bien que proche des marches de l'est de l'empire de Kargarl, elle est restée indépendante, en grande partie à cause de sa pauvreté. (...)
Les Royaumes Rouges : Coincés entre le Sostrie, la République d'Autrans et l'Empire, les Royaumes Rouges forment une région agitée, turbulente et changeante duContinentForgien. On regroupe sous cette appellation commune une mosaïque éparse de petits royaumes ou duchés, satellites dissipés du grand Empire kargarlien. (...)