Quenya : la langue ancienne
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Contient : elfes (31)(...) Comparé à beaucoup d'autres langues Elfiques, le Quenya était archaïque. Il préserva les caractéristiques principales du langage Elfique original, inventé par lesElfesquand ils se réveillèrent dans les environs de Cuiviénen - une langue avec "beaucoup... de beaux mots, et beaucoup d'artifices de langage astucieux " (WJ:422). En fait, l'Index du Silmarillion se réfère au Quenya comme "l'ancienne langue, commune à tous lesElfes, dans la forme qu'il prit à Valinor" à Aman - comme si le Quenya était tellement similaire à l'Elfique Primitif qu'il en était la dernière forme, et non un nouveau langage. (...)
Le Quenya adopta ou adapta quelques mots du langage des dirigeants d'Aman - les Valar, les Pouvoirs Angéliques gardant le monde aux côté de son Créateur. Cependant, les Valar eux-mêmes encouragèrent lesElfesà "faire de nouveaux mots de leur propre style, ou... de traduire la signification de noms en belles formes Eldarines" au lieu de conserver ou adapter des mots Valarins (WJ:405). (...)
A Aman, le Quenya n'était pas parlé uniquement par les Vanyar et les Noldor, mais aussi par les Valar: "Les Valar semblent avoir rapidement adopté le Quenya" après l'arrivée desElfes, et leur propre langue, le Valarin, qui n'était pas souvent entendue par les Eldar: "En fait il est dit que souvent les Valar et les Maiar auraient été entendus parler le Quenya entre eux" (WJ:305). (...)
La plus grande partie de ce clan quitta Aman et partit en exil en Terre-du-Milieu, apportant le Haut-Elfique avec eux. En Terre-duMilieu les Noldor étaient largement dépassés en nombre par les natifs Sindar ouElfesGris, qui parlaient un langage étroitement apparenté, mais assez différent du Quenya. La langue Sindarin avait depuis longtemps abandonné les inflexions de cas qui étaient toujours préservées en Quenya, et le son général des deux langages différait beaucoup - le Quenya était bien plus vocalique que le Sindarin et avait une distribution très limitée des occlusives vocalisées b, d, g, qui sont fréquentes en Sindarin. (...)
Comme il apparaît, "les Noldor... apprirent rapidement le langage de Bélériand [le Sindarin], alors que les Sindar étaient lents à maîtriser la langue de Valinor [le Quenya]'. Vingt ans après la venue des Noldor en Terre-du-Milieu, "la langue desElfesGris étaient la plus parlée même par les Noldor" (Silm. ch. 13). Quand le Roi Thingol de Doriath apprit finalement que les Noldor avaient tué beaucoup de son peuple parmi les Téléri et volé leurs bateaux quand ils quittèrent Valinor, il banit l'usage du Quenya à travers son royaume. (...)
Quelques mots déjà en usage développèrent de nouvelles significations ou des signification modifiées en Quenya Exilé, comme urco, un mot qui en Quenya Valinoréen était utilisé pour " toute chose qui causait de la peur auxElfes, toute silhouette douteuse ou ombre, ou créature rôdante" qui étaient relatée dans les anciens contes de la Marche de Cuiviénen. (...)
Il y a aussi de nombreux exemples de Quenya utilisés ou retenus par les Exilés Noldorins eux-mêmes: quand Turgon construisit sa cité cachée, "il décida que son nom serait Ondolindë dans le langage desElfesde Valinor", bien que la forme adaptée au Sindarin Gondolin devint le nom habituel de la cité. (...)
Mais il note ensuite: "Le Quenya comme langage parlé a changé jusqu'à un certain point parmi les Noldor avant qu'il ne cesse d'être une langue maternelle [ex. tôt dans leur exil]... Dans cette forme ‘familière' il continue à être parlé parmi lesElfesd'origine Noldorienne, mais fut préservé de changement supplémentaires puisqu'il était appris de nouveau à partir de l'écriture à chaque génération. (...)
D'où, des gens de langue maternelle Quenya étaient toujours présents dans les Terres Lointaines. En fait, même leur plus grand ennemi se fit un nom en Quenya pour lui-même quand il apparut auxElfesdans une belle forme pour les tromper: Annatar, le Seigneur des Dons (des Anneaux de Pouvoir dans le Silm). (...)
Cependant, l'histoire du Second Age est dominée par la saga de Númenor, la grande île donnée aux Edain par les Valar. A l'origine tous les Edain étaient les amis desElfes, et beaucoup d'entre eux connaissaient le Sindarin (bien que le langage quotidien des Númenoréens fut l'Adûnaïque, une langue Humaine). (...)
Les Rois prirent des noms Quenya parce que le Haut Elfique était "la langue la plus noble dans le monde" (UT:218). Cependant les temps allaient changer. Les Númenoréens commencèrent à envier l'immortalité desElfeset l'amitié avec Aman se rafraîchit graduellement. Quand le vingtième Roi de Númenor accéda au trône en l'an 2899 du Second Age, il brisa cette ancienne coutume et prit le sceptre avec un titre en Adûnaïque au lieu du Quenya: ArAdûnakhôr, Seigneur de l'Ouest. (...)
Les seuls survivants de la Chute furent Elendil, Isildur, Anarion et ceux qui les suivirent sur leurs bateaux. Comme leur nom Quenya le montre, ils étaient des Amis desElfeset n'avaient pas prit part à la rébellion contre les Valar. En Terre-du-Milieu ils fondèrent les Royaumes en Exil, l'Arnor et le Gondor. (...)
DESIGNATIONS DU LANGAGE : Le mot Quenya, en dialecte Valarin Quendya, est un adjectif formé sur la même racine que Quendi "Elfes"; la signification basique est donc "Elfique, Quendien". Mais le mot Quenya fut aussi associé à la racine quet-"parler", et en fait les racines quet-et quen-sont apparentées: Tolkien spécula que cette "forme la plus ancienne de cette racine se référant au langage vocal était *KWE, de laquelle *KWENE et *KWETE furent les élaborations' (WJ:392). (...)
Comme le Quenya était originaire de Valinor, il pouvait être nommé Valinoréen. (SdA3/V ch. 8) ou "le langage desElfesde Valinor" (Silm. Ch. 15). Après la fin du Premier Age, beaucoup de Noldor habitèrent l'île de Tol Eressëa, près de la côte d'Aman. (...)
Chez les Númenoréens, le Quenya était appelé Nimriyê ou 'langue Nimrienne', puisque les Dúnedain appelaient lesElfesNimîr, les Beaux. (SD:414, cf. WJ:386). Plus tard, Frodon se réfère au Quenya par "l'ancienne langue desElfesd'audelà de la Mer" et "le langage... des chansons Elfiques". (SdA1/II ch.8) En anglais, Tolkien utilisa les désignations comme "High-elven" (occasionnellement dans Letters: "High-elvish") et "Elf-Latin, Elven-Latin" (Letters p. (...)
Le pluriel simple, sans article défini (i « le/la » devant lui, se réfèrera souvent à la « race » entière désignée par le nom en question : Eldar n'est pas simplement «Elfes», dans un sens vague et indéterminé, mais plutôt « (tous) lesElfes», la race Elfique. En français, il est alors naturel d'inclure l'article et de parler « des Eldar » en se référant à quelque groupe spécifique d'Elfesmentionnés auparavant, mais pas de la race entière (VT49 :8). La fonction du pluriel partitif (appelé ainsi par Tolkien dans WJ:388) est de désigner « quelques » unités d'un large groupe. il semble que ceci soit la forme utilisée pour présenter d'abord quelque chose : Si on devait dire « j'ai vu quelquesElfesdans la forêt », la phrase « quelquesElfes» serait représentée par le pluriel partitif Eldali en Quenya. La forme donc identifie cesElfescomme un groupe distinct de tous lesElfes(= Eldar, sans article). Une fois que cesElfesparticuliers ont été établis comme un groupe distinct, on s'y réfèrera comme i Eldar, « lesElfes» (c'est-à-dire, ceux précédemment mentionnées ou sinon, connus). Tolkien nota qu'avec un pluriel partitif comme Eldali, « l'article défini est rarement utilisé (VT49 :8). Il est possible, bien que non confirmé, qu'une forme plurielle partitive combinée avec l'article implique « beaucoup » de la chose en question. L'élément li dans la phrase i falmalinnar 'sur les vagues écumantes' dans Namárië fut traduit "beaucoup" par Tolkien dans sa traduction interlinéaire dans RGEO:66-67. Puisque -li est la terminaison pour le pluriel partitif, il fut appelé longtemps "pluriel multiple" par les chercheurs; en fait il était censé signifier simplement "beaucoup" de la chose en question, alors que le pluriel normal signifie seulement "plusieurs". (...)
Cela pourrait être lassi ici en se référant aux feuilles en général, toutes les feuilles, plutôt que quelques feuilles spécifiques (comparez Eldar signifiant tous lesElfes, l'Elfitude, par quelquesElfesspécifiques) Le ‘n vu dans la phrase utúlie'n aurë, « le jour est venu » ou littéralement « *est-venu le jour » (Silm. Chapitre 20), apparaît être une variante de l'article. (...)
La signification basique du verbe n'est pas modifiée ou limitée en aucune façon. L'aoriste peut exprimer des vérités vraies, générales, comme quand lesElfessont décrits comme i carir quettar 'ceux qui font les mots' (WJ:391). Cependant, il peut également être bien décrire une action simple, en cours, comme dans le cri de guerre entendu avant le Nirnaeth Arnoediad: Auta i lómë! (...)
Ainsi -mm-devint une forme duelle à la place, -lv-(-lw-) qui remplaça -lm-comme pluriel inclusif 'nous/notre', et que ce dernier devint le pluriel exclusif à la place. Donc 'de notre rencontre' se référant à la rencontre de plusieurs Hobbits etElfesdoit maintenant être omentielvo plutôt que omentielmo. Pronoms relatifs: Le mot i, similaire à l'article 'le/la/les', peut être utilisé comme pronom relatif 'qui' (i Eru i or ilyë mahalmar ëa, 'l'Unique qui est au-dessus de tous les trônes', UT:305). (...)
La phrase i carir quettar ómainen par elle-même signifie 'ceux qui font des mots avec des voix' (WJ:391), bien qu'il puisse aussi fonctionner comme une phrase relative subordonnée à un nom (ex. *i Eldar i carir quettar...'lesElfesqui font des mots...') Dans une source (VT47:21), le pronom relatif pronom relatif ya est censé être impersonnel, correspondant au 'personnel' ye = 'qui, à qui'. (...)HISTOIRE INTERNE : Le Quenya ou Haut -Elfique est la principale langue de la branche Amanya de la famille des langages Elfiques. A Aman il y avait deux dialectes de Quenya, le Vanyarin et le Noldorin. Pour des raisons historiques, seul ce dernier était utilisé en Terre-du-Milieu. Le seul autre langage Eldarin parlé à Aman, le Télérin, pouvait aussi être considéré comme un dialecte du Quenya, mais il était habituellement considéré comme un langage séparé et n'est pas discuté ici (voir article ...