Quêtes Arthuriennes : le JdR
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Contient : chevalier (43)(...) Chrétien de Troyes y introduira une dimension chrétienne en relatant les hauts faits du roi Arthur et de ses Chevaliers dans plusieurs romans, premiers chefs-d'oeuvre de la littérature en français (v. 11701179) : Erec et Enide, Cligès ou la fausse morte, Lancelot lechevalierà la Charrette, Yvain ou leChevalierau lion, Perceval ou le Conte du Graal.Il y combine avec maestria Amour courtois, aventures trépidantes et quêtes spirituelles. Robert de Boron, dans le Roman du Graal, fait du Graal le calice qui a reçu le sang du Christ et conte les aventures du meilleur de tous les chevaliers, Galaad, dans sa recherche. (...)
A la marche de Gaule et de Petite Bretagne se trouve le royaume de Benoïc : son roi Ban a été chassé par le roi Claudas de la Terre Déserte et en est mort de chagrin. Son fils, Lancelot, a été élevé par la Dame du Lac pour devenir le meilleurchevalierde la Table Ronde et l'amant secret de la reine Guenièvre. Définition d'un personnage : Un personnage des Quêtes Arthuriennes est défini techniquement par plusieurs grandeurs, qui sont parfois quantifiées : - Son Rôle, qui définit sa place et son occupation dans la société - Son Parcours, qui rassemble ses expériences et aventures. (...)
Bien sûr, ces conseils ne sont qu'indicatifs, et un joueur inspiré peut inventer un nouveau rôle s'il a l'aval du meneur de jeu. Le Rôle est avant tout un guide pour la création et l'interprétation du personnage. LeChevalier: Lechevalierest le rôle par excellence de la société arthurienne. C'est grâce à Arthur que s'instaure une véritable Chevalerie à l'échelle du Royaume. En donnant ce titre à tous les nobliaux et chefs de guerre locaux, il a su instaurer une certaine unité de la noblesse. (...)
Lancelot en prose, Roman du XIIIe siècle Adoubement de Lancelot par le roi Arthur Manuscrit copié dans le centre de la France vers 1470 BnF, Manuscrits, Français 112 (1) fol. 62v Le statut dechevaliera également servi d'ascenseur social, en permettant aux roturiers d'y accéder en prouvant leur bravoure. (...)
Perceval, l'un des plus célèbres chevaliers, n'était un simple valet au début de sa vie. Dans la pratique, unchevalierdoit savoir au minimum monter à cheval, manier la lance, le bouclier et l'épée. Derrière ce titre générique se cache aussi une grande variété de cas : certains chevaliers sont des nobles puissants régnant sur des terres étendues, d'autres des guerriers errants ne possédant que ce que peut porter leur cheval. Le degré d'expertise d'unchevaliers'étend du jeune écuyer récemment adoubé jusqu'au combattant vétéran universellement reconnu. (...)
Toutefois, tous les chevaliers ont un statut reconnu sur les terres royales. Ils peuvent participer aux Les Avoirs d'unchevalierpeuvent être : un Destrier (Remarquable), une arme de mêlée, un bouclier, une lance, une armure. UnChevalierdoit avoir un Statut au minimum « Remarquable ». Déclinaisons autour duchevalier: Le courtisan : il n'est peut-être pas le meilleur dans les tournois, mais il sait où les véritables enjeux se trouvent. Dans les alcôves, autour d'une table de banquet ou auprès d'une Dame, la langue du courtisan est sûrement aussi acérée que son épée et son oreille aussi affûtée. (...)
Il privilégie la réflexion et la discussion à l'action brutale, en profitant des grands rassemblements qui gravitent autours des puissants du Royaume, Arthur en tête. Le Don privilégié du courtisant est le Don des Arts. Lechevaliererrant : il a renoncé à son domaine (ou peut-être n'en avait-il simplement pas !) pour parcourir les routes et y chercher la gloire. (...)
De château en château et de village en village, il se laisse porter par son destrier et son destin. Il met son épée au service des causes qu'il juge nobles. Le Don privilégié duchevaliererrant est la Nature. L'homme de guerre : il est avant tout un combattant qui a mis son expertise et son équipement au service de son suzerain. (...)
Les Chevaliers de la Table Ronde : Arthur a réuni les meilleurs chevaliers du Royaume autour de la Table Ronde, que Merlin a instauré à l'image de la Cène, la table du dernier repas du Christ. UnChevalierfaisant montre d'une grande valeur peut prétendre au titre deChevalierde la Table Ronde. Sur les milliers de chevaliers que compte le royaume de Bretagne, seule une centaine est admise. (...)
C'est ensuite le Roi Arthur lui-même qui juge si le prétendant en est digne. Son nom apparaît alors par magie sur un des sièges qui entourent la Table. UnChevalierqui veut avoir une chance d'être admis autour de la Table Ronde doit posséder un niveau au minimum Héroïque en Combat, Prouesse ainsi que dans un autre Don. (...)
Il devra alors rencontrer le roi Arthur (ce qui n'est pas forcément aisé en soi), qui lui donnera une Quête à réaliser pour prouver sa valeur. S'il réussit cette Quête, le Roi lui accordera le titre deChevalierde la Table Ronde. Les femmes chevaliers : Si les chevaliers sont dans une écrasante majorité des hommes, il est également possible que des femmes accèdent à ce statut. Certaines se travestissent en homme pour s'épargner le handicap social de leur sexe, tel lechevalierGrisandole qui n'était autre qu'Avenable, épouse de Frolle, Duc d'Allemagne. D'autre s'encombrent de moins d'artifices et prouvent directement leur valeur au combat, telle Bradamante, dont on retrouve les exploits guerriers dans la Matière de France. (...)
La Dame : Le rôle des femmes dans la noblesse du monde Arthurien est loin d'être négligeable. Si peu d'entre elles trouvent une place sur les champs de bataille (voir le Rôle deChevalier), elles peuvent connaître leur part d'action et leur place en politique est loin d'être négligeable. (...)
Cela ne signifie pas qu'elles sont en reste pendant l'aventure. Il est courant qu'une pucelle amoureuse suive son preuxchevalierdans ses périples, en lui prodiguant de bons conseils. Sur le plan physique, la femme est souvent considérée comme inférieure. (...)
Douce pucelle, son charme fait des ravages ; veuve éplorée, elle n'en a que plus de liberté. Une Dame n'hésitera pas à partir en aventure avec « son »chevaliersi l'envie lui en prend. Les Dons privilégiés de la dame de Cour sont le Statut (au minimum Remarquable) et l'Esprit. (...)
Toutefois, ils ne sont pas des serfs : ce sont des hommes libres qui sont payés (du moins nourris, logés et blanchis) pour leurs services et unchevalierdroit et honorable traitera toujours son serviteur avec le respect et la justice qui lui sont dus. (...)
Cette liberté, si elle reste spécifique et limitée, leur permet de faire des choses impossibles pour unchevalier. Ainsi peuvent-ils être de précieux alliés. Un Serviteur a obligatoirement un Statut « Commun ». (...)
Un petit groupe de chevaliers déterminés peut briser une charge et donc l'élan de toute une partie de l'armée adverse. Unchevalierqui parvient à éliminer un chef adverse de manière particulièrement valeureuse, brisera aussi sûrement le moral des troupes et galvanisera ses alliés. (...)
Une fois par jour de bataille, un personnage peut tenter un Fait d'Armes : capturer un responsable ennemi, prendre une position stratégique ou mettre en déroute une unité ennemie. Ce Fait doit être joué comme une Scène à part entière. Outre la gloire, unChevalierremportant une bataille remporte aussi le droit de piller le vaincu et de s'approprier son cheval, ses armes et son armure. (...)
Cela alerte les hommes qui montent à cheval pour poursuivre la proie, assistés par des meutes de chiens. Grande est la gloire pour celui qui abat l'animal. Souvent, cet honneur est réservé auchevalierde plus haut rang dans le groupe de tête. Toutefois, certains chevaliers préfèrent ignorer le son du cor et profiter de la compagnie des Dames... Un personnage brillant lors d'une partie de chasse (par exemple s'il capture un gros gibier) peut l'ajouter comme Exploit Remarquable à son Parcours. (...)
Le gagnant en retire une grande gloire et peut en profiter pour faire la cour à une Dame s'il se bat sous ses couleurs. Une récompense sonnante et trébuchante est souvent accordée. De plus, unchevalierqui en vainc un autre en combat singulier lors d'un tournoi peut lui prendre ses armes, même s'il les lui laissera s'il est courtois. (...)
Les chevaliers sont tenus de tenir compte de cet état de fait, et de se comporter comme si ces protections n'existaient pas : ainsi, unchevalierrecevant un coup qui aurait été mortel avec une véritable arme doit se considérer comme vaincu et se rendre, ou tout au moins féliciter publiquement son adversaire. (...)
Toutefois, il arrive que la situation dégénère et les vraies blessures ne sont pas rares... La Joute est une Epreuve en Opposition. C'est la Prouesse qui est diminuée. Lorsque la Prouesse tombe à zéro, lechevaliertombe de cheval. La Mêlée est gérée comme un duel. Don du Savoir : Le Don du Savoir couvre le domaine des connaissances théoriques et/ou académiques. (...)
Cela peut faire la différence entre la défaite et la victoire en tournoi, et entre la vie et la mort en combat. Les armoiries se portent traditionnellement sur l'écu duchevalier, même si d'autres éléments peuvent participer aux armes : le plumeau, ou cimier, est une large plume teinte se plaçant sur le heaume ; le tabard est un habit court, sans manche, placé sur la poitrine duchevalierqui est décoré et reprend ses armoiries. La description des armoiries est le blason. La composition d'un blason est un art qui obéit à certaines règles : L'écu peut être partitionné, c'est-à-dire découpé en plusieurs parties différemment colorées : le parti est séparé dans le sens de la hauteur, le coupé dans le sens de la largeur, le taillé du haut-droit au basgauche, et le tranché du haut-gauche au bas-droit. (...)
Malgré la politique méritocratique du roi, les différents niveaux restent étanches. Si les jeunes gens valeureux sont souvent adoubés et promus au rang dechevalier, c'est souvent que parmi leurs ascendants se trouvaient déjà des nobles. La haute naissance est un mérite en soi... La richesse est essentiellement liée à la possession de terres. (...)
Au niveau Commun, le personnage est un homme libre : un petit fermier, un mercenaire étranger, un homme d'église au bas de l'échelon, un ménestrel... Au niveau Remarquable, le personnage est un petit noble : unchevalieravec un manoir fortifié, un banneret dominant une petite terre. Il est couramment vavasseur, c'est-à-dire vassal d'un vassal. (...)
Lorsqu'une activité est couverte par la spécialité du personnage, le don qu'il utilise pour cette action est considéré comme ayant un niveau supplémentaire. Le Don affecté est variable en fonction de l'action en cours. Exemple : LechevalierBlaise possède le Don de Combat au niveau Remarquable (3), le don de l'Esprit au niveau Héroïque (4) et la Spécialité « Epée ». (...)
Le Niveau de Loyauté du personnage peut diminuer s'il a un comportement désobéissant ou asocial. Charité : LeChevalierse doit d'être bon : il doit pardonner aux autres et être prodigue de ses biens matériels aussi bien que de sa miséricorde. (...)
Un ménestrel peut s'engager à ne chanter que des chansons tristes jusqu'à ce que la Dame du château le regarde. Lechevaliers'engage à ne pas dormir deux nuits au même endroit jusqu'à avoir trouvé la croix de Saint Just. (...)
Les circonstances doivent bien sûr se prêter à cette récupération : difficile de trouver une lance dechevalieren plein forêt... Dans le cas, d'un Avoir Héroïque ou Légendaire, le personnage doit réaliser une Quête s'il veut récupérer l'usage son Avoir : retrouver la fée qui lui a donné son épée magique pour en récupérer une nouvelle, retrouver la chapelle miraculeuse où il a pourra à nouveau remplir sa gourde d'eau éternelle, rechercher dans la Forêt Périlleuse un destrier du même troupeau que le sien... Obtenir un nouvel Avoir : Les Avoirs d'un niveau Remarquable ou inférieur s'obtiennent facilement, si le personnage a le niveau de Statut suffisant et l'opportunité de se procurer l'objet en question. (...)
Pour que l'Avoir acquiert toutes ses capacités, il faut que le personnage soit mis dans une situation où la Vertu correspondant à l'objet est mise en jeu et que, bien sûr, le personnage fasse montre d'un niveau au moins égal à celui de l'Avoir. Les Armes : L'arme de prédilection duchevalierest l'épée, de longueur variable : les plus courtes sont directement inspirées du glaive romain, alors que certaines sont tellement lourdes qu'elles se manient plus commodément à deux mains. (...)
Un personnage armé bénéficie : D'un Avoir Commun si c'est une arme légère : dague, massue, bâton, ou une arme improvisée (chaise, cruche)... D'un Avoir Remarquable si c'est une arme de guerre : épée, hache, arme d'Hast, lances... S'il manie une arme à une main, le personnage peut également se protéger à l'aide d'un Bouclier, qui lui donne un Avoir Commun. Les Armures : Lorsqu'il s'est préparé à une situation de combat, lechevalierpeut se protéger par une cotte de mailles, parfois renforcée de pièces de métal aux jointures, le haubert. (...)
Le cheval lui-même est parfois protégé par un caparaçon composé de pièces de cuir, de mailles ou de plaques de métal. Lechevalierprotège sa tête avec un heaume, un lourd casque de métal souvent muni d'une visière. Le heaume est souvent muni d'un plumeau, ou cimier, qui permet de l'identifier facilement. (...)
Les animaux de compagnie : Les animaux familiers jouent souvent le rôle de fidèle compagnon du voyageur. Le cheval est également l'ami indissociable duchevalier, qui tient à lui comme à la prunelle de ses yeux. Le faucon est un animal de chasse apprécié par tous. (...)
Exemples de Scènes : Une chevauchée de plusieurs jours, la déclamation d'un poème, le débarquement d'un bateau, un combat contre unchevalier... Une Epreuve est la manifestation d'un obstacle et les actions entreprises par un personnage pour surmonter cet obstacle. (...)
Exemple : Gauvain tente de sauter un profond gouffre à cheval, alors qu'il tente de rattraper une gente pucelle enlevée par unchevaliernoir. Il utilise son Don de Prouesse, qui est Légendaire. Comme il est près de midi, sa Spécialité « croît avec le soleil » lui est utilise, il lancera donc un dé Parfait (niveau 5+1). (...)Un jeu d'imaginaire collaboratif d'Antoine Drouart avec la collaboration de Thomas Laborey. Imaginaire collaboratif ? Le jeu d'imaginaire collaboratif est un jeu de société qui consiste à élaborer collectivement le récit de la vie de personnages fictifs. Après accord sur le cadre de référence (civilisation historique, univers fictionnel préexistant, environnement développé de façon spécifique...), chaque joueur conçoit un personnage vivant dans ce cadre, sauf le joueur qui assume ...