La Guerre des Mondes a commencé ! (1ere partie)
sur RétroFutur News
Voici la retranscription complète de l'émission de radio diffusée le 14 février 1954, aux alentours de 20h, sur les radios inter-titanopolitaines du secteur de Bordeaux, qui provoqua une panique mémorable [1]. Le présentateur : Pour les prochaines vingt-quatre heures, températures stationnaires. Une légère perturbation atmosphérique d'origine indéterminée est signalée au dessus de la mer d'Irlande, causant une zone de dépression se déplaçant assez rapidement sur le nord-est de l'Europole, entraînant ...Contient : professeur (18)(...) Deuxième présentateur : Mesdames et Messieurs, nous interrompons notre programme de musique dansante pour vous communiquer une information des Nouvelles radio inter-titanopolitaines. A huit heures moins vingt, heure de l'Agence Centrale, leprofesseurFarrell, de l'observatoire du Pic du Midi, dans les Pyrénées, signale avoir observé plusieurs explosions de gaz incandescents, survenant à intervalles réguliers, sur la planète Mars. (...)
Le gaz a été identifié par le spectroscope comme étant de l'hydrogène se déplaçant en direction de la terre à une vitesse considérable. LeprofesseurPierson de l'observatoire de Princeton confirme les observations de Farrell et décrit le phénomène comme un jet de flamme bleue provenant d'un canon. (...)
(Musique) Deuxième présentateur : Mesdames et Messieurs, suite aux informations que nous avons données dans notre dernier bulletin, l'Agence des Etrangers a demandé aux grands observatoires europolitains de régler leurs lunettes astronomiques sur toute perturbation qui pourrait être observée sur la planète Mars. Compte tenu du caractère inhabituel de ces événements, l'éminent astronome, leprofesseurPierson, a bien voulu nous accorder une interview afin de nous donner son point de vue sur la question. (...)
Nous sommes en mesure maintenant de nous rendre à l'observatoire d'Indus-Bordeaux, bloc de FLorac, où Carl Phillips, notre reporter, va interroger le célèbre astronome, leprofesseurRichard Pierson. A vous Indus-Bordeaux, bloc de Florac... (Chambre de réverbération) Phillips : Mesdames et Messieurs, bonsoir. (...)
A travers cette fente j'aperçois un poudroiement d'étoiles qui jette à travers le mécanisme compliqué de l'immense télescope une faible lueur. Le son que vous entendez au second plan est le battement régulier du mécanisme du télescope. LeprofesseurPierson est au-dessus de moi, juché sur un petit promontoire, d'où il scrute le ciel à travers une lentille géante. (...)
Je vous demande d'être patients, Mesdames et Messieurs, durant les retards qui pourraient survenir pendant notre interview. Outre son incessante observation des cieux, leprofesseurPierson peut à tout moment être interrompu par le téléphone ou tout autre moyen de communication. (...)
Pendant la durée de notre entretien il restera en contact permanent avec les observatoires astronomiques du monde...Professeur, pouvons-nous commencer l'interview ? Pierson : Quand vous voudrez, M. Philips. Phillips :Professeur, voudriez-vous, s'il vous plaît, confier exactement à nos auditeurs ce que vous observez de la planète Mars à travers votre télescope ? Pierson : Rien d'inhabituel pour l'instant, M. (...)
Assez distinctes maintenant parce que Mars se trouve à l'heure actuelle à son point le plus proche de la terre... en opposition, comme nous disons Phillips : Selon vous, que signifient ces bandes transversales,professeurPierson ? Pierson : Ce ne sont pas des canaux, je peux vous le certifier, M. Phillips, quoique ce soit là l'hypothèse courante de ceux qui imaginent Mars habitée. (...)
Phillips : Et cependant, comment expliquez-vous que des irruptions de gaz aient pu survenir à intervalles réguliers à la surface de la planète ? Pierson : M. Phillips, je ne peux les expliquer. Phillips : A ce propos,professeur, pour satisfaire la curiosité de nos auditeurs peut-on préciser quelle est la distance nous séparant de la planète Mars ? (...)
Phillips : Eh bien, ça semble une distance assez confortable... Un instant, Mesdames et Messieurs, on vient juste d'apporter un message auprofesseurPierson. Tandis qu'il en prend connaissance, laissez-moi vous rappeler que nous sommes en direct depuis l'observatoire d'Indus-Bordeaux, bloc de Florac, dans l'Ouest de l'Europole, d'où nous interrogeons l'astronome de réputation mondiale, leprofesseurPierson... Un instant, je vous prie. LeprofesseurPierson me communique le message qu'on vient de lui remettre...Professeur, puis-je donner lecture de ce message à nos auditeurs ? Pierson : Certainement, M. Phillips. Phillips : Mesdames et Messieurs, je vais vous lire un télégramme adressé auprofesseurPierson par le Dr. Gray du bureau de la Validation Scientifique, section « Histoire naturelle », d'Indus-Bordeaux : « 21 h 15, heure de l'Europole. (...)
Sismographe enregistré secousse d'amplitude sismique à l'intérieur d'un rayon de 32km du centre d'Alt-Bordeaux. Merci entreprendre des recherches. Signé, Lloyd Gray, chef du département d'astronomie... »ProfesseurPierson, est-ce que cet événement pourrait avoir un rapport avec les perturbations observées sur la planète Mars ? (...)
Cependant, nous allons entreprendre sa recherche, aussitôt que la lumière du jour le permettra. Phillips : Merci,Professeur. Mesdames et Messieurs, depuis dix minutes nous vous parlons depuis l'observatoire de Princeton, et vous avez pu entendre une interview duprofesseurPierson, astronome de renom. Carl Phillips au micro. A vous les studios d'Alt-Bordeaux. (Musique de piano en fondu) [1] Cette transcription est une grossière adaptation (seuls les noms de lieux et de certaines personnes ont été modifiés) à l'univers de RétroFutur du sketch original qu'Orson Welles lu à ses auditeurs le 30 octobre 1938. (...)