L'histoire de Clébard
sur Le Ludiste
C'est une soirée d'automne morne à l'auberge des deux amphores. Dehors la nuit est brumeuse et humide. A cinq pas de la porte, la rue se perd dans un épais coton grisâtre. Oubliées les autres rues de Pôles aux alentours, oubliées les murailles toutes proches qui, la veille encore, dégoulinaient du sang des guerriers tentant, qui de prendre pied sur le parapet pour envahir la ville, qui de repousser les barbares du nord pour protéger leurs foyers. On aurait tout aussi bien pût se trouver n'importe ...Contient : rêve (2), rêvé(...) Le jeune homme ne se lassait pas de parler de sa belle à sa compagne de métal, partageant sans pudeur avec elle tous ses espoirs les plus fous. L'Arme décida d'aider son porteur à réaliser sonrêve. Elle était puissante et découvrit que Clébard avait un potentiel fabuleux qui ne demandait qu'à être exploité. (...)
Plus que de la pitié c'était de la compassion. Elle aurait voulu être à la place de cette bouseuse pour offrir à Clébard ce qu'il avait toujoursrêvéd'avoir. Elle tremblait de colère mais n'osait pas intervenir. Il fallait qu'il comprenne tout par lui-même. (...)
Si elle l'avait pût l'Arme aurait pleuré pendant que Clébard découvrait un corps rétif à son amour, pendant qu'il plongeait son regard dans des yeux plein de peur et d'incompréhension. Alors que son plaisir grandissait ses illusions s'effondraient, il réalisait quel lerêvestupide avait été sien pendant tout ce temps. Et lorsqu'enfin il se répandit dans le corps de cette femme qu'il ne connaissait pas, il lui brisa le cou. (...)