Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : clients (7)(...) Les étals sont disposés avant l'aube par des marchands qui cherchent à faire ici un maximum de chiffre et à se faire connaître de nouveauxclients. Bien sûr, il faut aimer l'odeur des fruits de mer et du poisson. Les magiciens sont d'ailleurs grandement mis à contribution afin de produire des paniers permettant de garder au frais les marchandises qui en ont grand besoin. (...)
Artinas était de ceux-là ; jeune Soloman au corps d'éphèbe, il était prêt à tout pour donner le plus grand plaisir aux hommes et femmes dirigeant la cité. Et il y arrivait de si belle manière que ses clientes etclientspayaient de véritables fortunes pour les moments passés avec lui. Cela faisait le bonheur de Caïssies, l‘umélorien maître des lieux qui reversait un pourcentage non négligeable à son protégé. (...)
Cette nuit-là, Artinas l'avait passée toute entière dans l'une des plus grandes suites du Drap au Liseré, au dernier étage, en compagnie de l'un des couples les plus proches du gouverneur Uber de Calerta. Il était rare de voir lesclientsdébarquer en couple dans l'établissement, mais ceux-ci avaient leurs habitudes. La nuit ne fut guère reposante, mais particulièrement fructueuse... et pas seulement en termes financiers. Le jeune homme raccompagna langoureusement sesclientsà la porte de l'établissement avant de se rendre au bureau de Caïssies. Ce dernier était assis dans son grandiose fauteuil pourpre, avec à ses pieds sa troupe habituelle de jeunes esclaves muettes. (...)
Jamais il ne serait payé si grassement s'il ne faisait qu'apporter un plaisir physique (aussi intense soit-il) à sesclients. Il savait leur soutirer des tonnes d'informations, pour la plupart ayant une valeur importante sur le marché du bouche à oreille ; les familles criminelles achetant ces informations à Caïssies savaient se montrer généreuses. (...)
Tout le monde connaît les fameuses « confidences sur l'oreiller », mais Artinas était un véritable maître dans cet art, parfois aidé il est vrai par les boissons légèrement droguées servies auxclients. Le courrier : Je le voyais transpirer. Il n'était pas à l'aise. Il sentait bien qu'il était dans une situation dangereuse. (...)
Mon commanditaire m'avait trouvé selon le schéma habituel, via la taverne du Loup à Bejofa. Le proprio est un ami qui aiguille lesclientspotentiels et nous met en contact. L'homme se cachait sous une large capuche, ne voulant pas être reconnu. (...)