Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : compagnons (10)(...) Adwin a relié un filin à chacun des petits sachets, toujours grommelant ; puis il est allé se cacher derrière une pile de fournitures, avec nos autrescompagnons, tout en allumant son cigare. Un petit sourire se dessina sur son visage lorsqu'il appuya le cigare incandescent contre la série de filins, et des étincelles coururent le long de ceux-ci jusqu'aux sachets. (...)
Je devais les retenir le temps que le coffre soit tiré hors de la pièce ; étant donné la force des deux hommes, aidés du gouri, cela ne fut guère long. Adwin était déjà en avant. Je suivais à reculons mescompagnonsen ferraillant avec le second garde ; un coup de ma garde sur la tempe le fit chanceler, et j'ai sauté en arrière vers les égouts. (...)
Elles me furent livrées à l'extérieur des murs de la cité, au milieu des tentes du marché particulièrement animé ce jour-là. Je suis donc arrivé au lieu de rendez-vous avec mescompagnonsde route, et mon commanditaire m'a transmis les caisses avec ses dernières instructions. Il me restait deux jours pour faire le trajet ; je retrouverais le commanditaire à la rue Sachalles, et le reste de l'argent aussi. Les caisses étaient lourdes ; il fallait mes deuxcompagnonssolidement bâtis pour en porter une. Nous les avons empilées sur notre petite carriole à deux roues attelée à une mule qui n'obéissait qu'à Yvano, notre convoyeur Izgane, et nous sommes partis vers les portes de Samarande. (...)
Elle voyait déjà la demeure qu'elle voulait se faire bâtir à Djeddir avec cet argent, avec vue sur les dunes et la mer, une demeure où elle pourrait accueillir ses ancienscompagnonsd'infortune qui ne l'avaient pas abandonnée durant toutes ces années. Et le cheval passa la ligne d'arrivée en tête. (...)
Rapidement cependant, la petite famille avait été prise sous l'aile d'un certain Piotrr, un autre izgane vivant lui aussi dans de précaires conditions. Mais Piotrr était plus malin ; il avait compris comment utiliser sescompagnonsd'infortune. Dimitri, comme d'autres enfants mendiants, apprit très rapidement tous les trucs pour obtenir des piécettes supplémentaires en faisant pitié et en accentuant son malheur. (...)
Puis il fît de petits trous sur chacun des morceaux, y passa de petites lanières de cuir et se mît en tête de revendre cela sous le terme de « talisman magique porte-bonheur ». Les premiers à se faire prendre au jeu pour des sommes modiques furent certains de sescompagnonsd'alors. Et ce fut l'un d'eux qui mit en route la grosse machine lorsqu'il échappa de justesse à un terrible accident juste après avoir obtenu son « talisman » ; il a commencé à y croire très fort et à faire circuler l'information dans la rue. (...)
Finalement, le milieu des affaires est rentable dans les Cités... La racaille : J'étais assise sur mon tonneau favori, un vieux tonnelet oublié au fond d'une ruelle de Bejofa dont le bois avait amassé une dose de mousse considérable. Ce n'était pas très confortable, mais j'étais à l'aise ici. C'était dans ce coin sombre que mescompagnonset moi avions décidé de monter notre petite bande après avoir été poursuivis par les gamelles. (...)
J'ai observé l'homme pénétrer dans la ruelle, regardant en arrière comme un homme traqué ; c'était ce qu'il était, traqué par mescompagnonsqui se montraient brutaux à souhait. Il ne s'attendait sûrement pas à voir une adolescente assise calmement face à lui. (...)
Au moment où, jurant et crachant, il commençait à se relever, mon pied vint se loger sous son menton. Ses yeux hagards m'ont regardée, chargés d'une flagrante incompréhension. Mescompagnonsont débarqué alors que je balançais au bourgeois une insulte bien sentie. Ils étaient hilares. (...)