Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : forcé (5), force (27)(...) Je cessai donc de le presser à ce sujet, et, comme il fallait le convaincre avant tout, je passais aux objections scientifiques, bien autrement graves, à mon avis. « Allons, dis-je, je suisforcéd'en convenir, la phrase de Saknussemm est claire et ne peut laisser aucun doute à l'esprit. J'accorde même que le document a un air de parfaite authenticité. (...)
Il voulait l'obliger à chauffer sans perdre un instant. L'autre l'envoya promener. A Kiel, comme ailleurs, il faut bien qu'une journée se passe. Aforcede nous promener sur les rivages verdoyants de la baie au fond de laquelle s'élève la petite ville, de parcourir les bois touffus qui lui donnent l'apparence d'un nid dans un faisceau de branches, d'admirer les villas pourvues chacune de leur petite maison de bain froid, enfin de courir et de maugréer, nous atteignîmes dix heures du soir. (...)
« Je ne pourrai jamais ! m'écriaije. - Serais-tu poltron, par hasard ? Monte ! » répondit impitoyablement le professeur.Forcefut de le suivre en me cramponnant. Le grand air m'étourdissait ; je sentais le clocher osciller sous les rafales ; mes jambes se dérobaient ; je grimpai bientôt sur les genoux, puis sur le ventre ; je fermais les yeux ; j'éprouvais le mal de l'espace. (...)
tout s'explique, tout s'enchaîne, tout est clair, et je comprends pourquoi Saknussemm, mis à l'index etforcéde cacher les découvertes de son génie, a dû enfouir dans un incompréhensible cryptogramme le secret... - Quel secret ? (...)
Il causait en danois avec un homme de haute taille, vigoureusement découplé. Ce grand gaillard devait être d'uneforcepeu commune. Ses yeux, percés dans une tête très grosse et assez naïve, me parurent intelligents. (...)
Mais mon oncle paraissait tenir à son arsenal comme à ses instruments, surtout à une notable quantité de fulmicoton inaltérable à l'humidité, et dont laforceexpansive est fort supérieure à celle de la poudre ordinaire. L'appareil de M. Ruhmkorff consiste en une pile de Bunzen, mise en activité au moyen du bichromate de potasse qui ne donne aucune odeur. (...)
Depuis notre arrivée à Stapi, je me suis préoccupé de la grave question que tu viens de me soumettre, car il ne faut pas agir en imprudents. - Non, répondis-je avecforce. - Il y a six cents ans que le Sneffels est muet ; mais il peut parler. Or les éruptions sont toujours précédées par des phénomènes parfaitement connus ; j'ai donc interrogé les habitants du pays, j'ai étudié le sol, et je puis te le dire, Axel, il n'y aura pas d'éruption. (...)
A cette époque apparurent les fedspaths, les syénites et les porphyres. Mais, grâce à cet épanchement, l'épaisseur de l'île s'accrut considérablement, et, par suite, saforcede résistance. On conçoit quelle quantité de fluides élastiques s'emmagasina dans son sein, lorsqu'elle n'offrit plus aucune issue, après le refroidissement de la croûte trachytique. (...)
Au loin se voyaient un grand nombre de cônes aplatis, qui furent jadis autant de bouches ignivomes. Puis, l'éruption basaltique épuisée, le volcan, dont laforces'accrut de celle des cratères éteints, donna passage aux laves et à ces tufs de cendres et de scories dont j'apercevais les longues coulées éparpillées sur ses flancs comme une chevelure opulente. (...)
A voir la hauteur de la cime du Sneffels, il me semblait impossible qu'on pût l'atteindre de ce côté, si l'angle d'inclinaison des pentes ne se fermait pas. Heureusement, après une heure de fatigues et de tours deforce, au milieu du vaste tapis de neige développé sur la croupe du volcan, une sorte d'escalier se présenta inopinément, qui simplifia notre ascension. (...)
La mer s'étendait à une profondeur de trois mille deux cents pieds ; nous avions dépassé la limite des neiges perpétuelles, assez peu élevée en Islande par suite de l'humidité constante du climat. Il faisait un froid violent ; le vent soufflait avecforce. J'étais épuisé. Le professeur vit bien que mes jambes me refusaient tout service, et, malgré son impatience, il se décida à s'arrêter. (...)
Chacune de ces cheminées avait environ cent pieds de diamètre. Elles étaient là béantes sous nos pas. Je n'eus pas laforced'y plonger mes regards. Le professeur Lidenbrock, lui, avait fait un examen rapide de leur disposition ; il était haletant ; il courait de l'une à l'autre, gesticulant et lançant des paroles incompréhensibles. (...)
Hans dormait tranquillement au pied d'un roc, dans une coulée de lave où il s'était fait un lit improvisé ; mon oncle tournait au fond du cratère, comme une bête sauvage dans la fosse d'un trappeur. Je n'eus ni l'envie ni laforcede me lever, et, prenant exemple sur le guide, je me laissai aller à un douloureux assoupissement, croyant entendre des bruits ou sentir des frissonnements dans les flancs de la montagne. (...)
Cette disposition devint si manifeste vers dix heures du matin, et par suite si fatigante, que je fusforcéde modérer notre marche. « Eh bien, Axel ? dit impatiemment le professeur. - Eh bien, je n'en peux plus, répondis-je. (...)
Prenons une nuit de repos, et avant trois jours nous aurons regagné le point où les deux galeries se bifurquent. - Oui, dis-je, si nous en avons laforce! - Et pourquoi non ? - Parce que, demain, l'eau manquera tout à fait. - Et le courage manquera-t-il aussi ? (...)
- Merci ! merci ! » m'écriai-je. Si peu que ma soif fut apaisée, j'avais cependant retrouvé quelqueforce. Les muscles de mon gosier, contractés jusqu'alors, se détendaient et l'inflammation de mes lèvres s'était adoucie. (...)
» Pendant que je parlais ainsi, mon oncle évitait de me regarder ; il baissait la tête ; ses yeux fuyaient les miens. « Il faut revenir, m'écriai-je, et reprendre le chemin du Sneffels. Que Dieu nous donne laforcede remonter jusqu'au sommet du cratère ! - Revenir ! fit mon oncle, comme s'il répondait plutôt à lui qu'à moi-même. (...)
« Il est évident, dis-je, que les nappes supérieures de ce cours d'eau sont situées à une grande hauteur, à en juger par laforcedu jet. - Cela n'est pas douteux, répliqua mon oncle, il y a là mille atmosphères de pression, si cette colonne d'eau a trente-deux mille pieds de hauteur. (...)
- Tu vois qu'il n'en est rien et que les faits, suivant leur habitude, viennent démentir les théories. - Je suisforcéd'en convenir, mais enfin cela m'étonne. - Qu'indique le thermomètre ? - Vingt-sept degrés six dixièmes. (...)
» « Axel, mon pauvre Axel, reprends courage ! » « Attendez un peu, je suis épuisé ! Je n'ai plus laforcede répondre. Mais parlez-moi ! » « Courage, reprit mon oncle. Ne parle pas, écoute-moi. Nous t'avons cherché en remontant et en descendant la galerie. (...)
Bientôt la vitesse de ma descente s'accrut dans une effrayante proportion, et menaçait de ressembler à une chute. Je n'avais plus laforcede m'arrêter. Tout à coup le terrain manqua sous mes pieds. Je me sentis rouler en rebondissant sur les aspérités d'une galerie verticale, un véritable puits. (...)
Aussi n'eus-je point à me repentir d'avoir quitté ma grotte obscure. Mon oncle, déjà fait à ces merveilles, ne s'étonnait plus. « Te sens-tu laforcede te promener un peu ? me demanda-til. - Oui, certes, répondis-je, et rien ne me sera plus agréable. (...)
Notre radeau longea des fucus longs de trois et quatre mille pieds, immenses serpents qui se développaient hors de la portée de la vue ; je m'amusais à suivre du regard leurs rubans infinis, croyant toujours en atteindre l'extrémité, et pendant des heures entières ma patience était trompée, sinon mon étonnement. Quelleforcenaturelle pouvait produire de telles plantes, et quel devait être l'aspect de la terre aux premiers siècles de sa formation, quand, sous l'action de la chaleur et de l'humidité, le règne végétal se développait seul à sa surface ! (...)
ce sont bien des dents dont l'empreinte s'est incrustée dans le métal ! Les mâchoires qu'elles garnissent doivent posséder uneforceprodigieuse ! Est-ce un monstre des espèces perdues qui s'agite sous la couche profonde des eaux, plus vorace que le squale, plus redoutable que la baleine ! (...)
Ces monstres régnaient en maîtres dans les mers jurassiques9. La nature leur avait accordé la plus complète organisation. Quelle gigantesque structure ! quelleforceprodigieuse ! Les sauriens actuels, alligators ou crocodiles, les plus gros et les plus redoutables, ne sont que des réductions affaiblies de leurs pères des premiers âges ! (...)
Quant à l'ichthyosaurus, a-t-il donc regagné sa caverne sousmarine, ou va-t-il reparaître à la surface de la mer ? XXXIV Mercredi 19 août. - Heureusement le vent, qui souffle avecforce, nous a permis de fuir rapidement le théâtre du combat. Hans est toujours au gouvernail. Mon oncle, tiré de ses absorbantes idées par les incidents de ce combat, retombe dans son impatiente contemplation de la mer. (...)
- Rien », dis-je d'un ton sec, en voyant que je me heurte à un entêtement absolu. Néanmoins, je suisforcéd'avouer que nous sommes singulièrement favorisés jusqu'ici, et que, pour une raison qui m'échappe, ce voyage s'accomplit dans des conditions particulières de température ; mais il me paraît évident, certain, que nous arriverons un jour ou l'autre à ces régions où la chaleur centrale atteint les plus hautes limites et dépasse toutes les graduations des thermomètres. (...)
- Eh bien ! qu'une chance de salut se présente, qu'un moment d'action soit nécessaire, où trouverons-nous laforced'agir, si nous nous laissons affaiblir par l'inanition ? - Eh ! mon oncle, ce morceau de viande dévoré, que nous restera-t-il ? (...)
Il avait, en furetant bien, retrouvé une gourde à demi pleine de genièvre ; il nous l'offrit, et cette bienfaisante liqueur eut laforcede me ranimer un peu. « Förträfflig ! dit Hans en buvant à son tour. - Excellente ! » riposta mon oncle. (...)
Si la chaleur s'accrut, au lieu de diminuer, aux approches de la surface du globe, c'est qu'elle était toute locale et due à une influence volcanique. Notre genre de locomotion ne pouvait plus me laisser aucun doute dans l'esprit. Uneforceénorme, uneforcede plusieurs centaines d'atmosphères, produite par les vapeurs accumulées dans le sein de la terre, nous poussait irrésistiblement. Mais à quels dangers innombrables elle nous exposait ! (...)
Combien de fois se reproduisit cette manoeuvre, je ne saurais le dire. Tout ce que je puis affirmer, c'est qu'à chaque reprise du mouvement, nous étions lancés avec uneforcecroissante et comme emportés par un véritable projectile. Pendant les instants de halte, on étouffait ; pendant les moments de projection, l'air brûlant me coupait la respiration. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...