Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : silence (25)(...) Enfin ses nerfs se calmèrent et, comme un homme épuisé par une trop grande dépense de fluide, il retomba dans son fauteuil. « Quelle heure est-il donc ? demanda-t-il après quelques instants desilence. - Trois heures, répondis-je. - Tiens ! mon dîner a passé vite. Je meurs de faim. A table. Puis ensuite... - Ensuite ? (...)
- Oui, dis-je, oui ! cela est possible, après tout. - Cela est certain, répondit triomphalement mon oncle ; maissilence, entends-tu !silencesur tout ceci, et que personne n'ait idée de découvrir avant nous le centre de la terre. » VII Ainsi se termina cette mémorable séance. (...)
En deux secondes et en trois phrases ma jolie Virlandaise était au courant de la situation. Pendant quelques instants elle garda lesilence. Son coeur palpitait-il à l'égal du mien ? Je l'ignore, mais sa main ne tremblait pas dans la mienne. (...)
- Demain, cher Axel, je parlerai comme aujourd'hui. » Graüben et moi, nous tenant par la main, mais gardant un profondsilence, nous continuâmes notre chemin, j'étais brisé par les émotions de la journée. « Après tout, pensai-je, les calendes de juillet sont encore loin et, d'ici là, bien des événements se passeront qui guériront mon oncle de sa manie de voyager sous terre. (...)
Mais avant de quitter le pont de la goélette, il m'entraîna à l'avant, et là, du doigt, il me montra, à la partie septentrionale de la baie, une haute montagne à deux pointes, un double cône couvert de neiges éternelles. « Le Sneffels ! s'écria-t-il, le Sneffels ! » Puis, après m'avoir recommandé du geste unsilenceabsolu, il descendit dans le canot qui l'attendait. Je le suivis, et bientôt nous foulions du pied le sol de l'Islande. (...)
Elle roula sur des questions scientifiques, comme il convient à des savants ; mais le professeur Lidenbrock se tint sur la plus excessive réserve, et ses yeux me recommandaient, à chaque phrase, unsilenceabsolu touchant nos projets à venir. Tout d'abord, M. Fridriksson s'enquit auprès de mon oncle du résultat de ses recherches à la bibliothèque. (...)
La cérémonie terminée, on se mit à table, au nombre de vingt-quatre, et par conséquent les uns sur les autres, dans le véritable sens de l'expression. Les plus favorisés n'avaient que deux marmots sur les genoux. Cependant lesilencese fit dans ce petit monde à l'arrivée de la soupe, et la taciturnité naturelle, même aux gamins islandais, reprit son empire. (...)
Songeait-il à suspendre ses projets ? C'eût été trop beau pour être possible. Après quelques instants desilence, pendant lesquels je n'osais l'interroger, il reprit en disant : « J'y pensais. Depuis notre arrivée à Stapi, je me suis préoccupé de la grave question que tu viens de me soumettre, car il ne faut pas agir en imprudents. (...)
Le professeur attacha sur son dos le paquet des instruments ; Hans prit celui des outils, moi celui des armes. La descente commença dans l'ordre suivant : Hans, mon oncle et moi. Elle se fit dans un profondsilence, troublé seulement par la chute des débris de roc qui se précipitaient dans l'abîme. Je me laissai couler, pour ainsi dire, serrant frénétiquement la double corde d'une main, de l'autre m'arc-boutant au moyen de mon bâton ferré. (...)
Nous sommes en plein sol primordial, sol dans lequel s'est produit l'opération chimique des métaux enflammés au contact de l'air et de l'eau ; je repousse absolument le système d'une chaleur centrale ; d'ailleurs, nous verrons bien. » Toujours la même conclusion. On comprend que je ne m'amusai pas à discuter. Monsilencefut pris pour un assentiment, et la descente recommença. Au bout de trois heures, je n'entrevoyais pas encore le fond de la cheminée. (...)
J'essayai de reprendre la conversation. Il ne me répondit pas et donna le signal du départ. Je vis bien que sonsilencen'était que de la mauvaise humeur concentrée. Cependant j'avais repris mon fardeau avec courage, et je suivais rapidement Hans, que précédait mon oncle. (...)
fit mon oncle, comme s'il répondait plutôt à lui qu'à moi-même. - Oui, revenir, et sans perdre un instant. » Il y eut ici un moment desilenceassez long. « Ainsi donc, Axel, reprit le professeur d'un ton bizarre, ces quelques gouttes d'eau ne t'ont pas rendu le courage et l'énergie ? (...)
Je me sentais écrasé et je m'épuisais en efforts violents pour me retourner sur ma couche de granit. Quelques heures se passèrent. Unsilenceprofond régnait autour de nous, unsilencede tombeau. Rien n'arrivait à travers ces murailles dont la plus mince mesurait cinq milles d'épaisseur. Cependant, au milieu de mon assoupissement, je crus entendre un bruit. (...)
J'écoutai si quelque appel ne m'était pas adressé, et dans cette atmosphère si dense, il pouvait m'arriver de loin. Unsilenceextraordinaire régnait dans l'immense galerie. Je m'arrêtai. Je ne pouvais croire à mon isolement. (...)
Mais comment avais-je abandonné le cours du ruisseau ? Car, enfin, il n'était plus là ! Je compris alors la raison de cesilenceétrange, quand j'écoutai pour la dernière fois si quelque appel de mes compagnons ne parviendrait pas à mon oreille. (...)
L'explosion d'un gaz, ou la chute de quelque puissante assise du globe. J'écoutai encore. Je voulus savoir si ce bruit se renouvellerait. Un quart d'heure se passa. Lesilencerégnait dans la galerie. Je n'entendais même plus les battements de mon coeur. Tout à coup mon oreille, appliquée par hasard sur la muraille, crut surprendre des paroles vagues, insaisissables, lointaines. (...)
Mon imagination se sentait impuissante devant cette immensité. Toutes ces merveilles, je les contemplais ensilence. Les paroles me manquaient pour rendre mes sensations. Je croyais assister, dans quelque planète lointaine, Uranus ou Neptune, à des phénomènes dont ma nature « terrestrielle » n'avait pas conscience. (...)
Nous étions bien les seules créatures vivantes de ce monde souterrain. Par certaines accalmies du vent, unsilenceplus profond que les silences du désert, descendait sur les rocs arides et pesait à la surface de l'océan. (...)
« Nous aurons de l'orage, dis-je en étendant la main vers l'horizon, ces nuages s'abaissent sur la mer comme pour l'écraser ! »Silencegénéral. Le vent se tait. La nature a l'air d'une morte et ne respire plus. Sur le mât, où je vois déjà poindre un léger feu Saint-Elme, la voile détendue tombe en plis lourds. (...)
Il nous regardait avec ses orbites caves. Nous palpions son torse sonore. Après quelques instants desilence, l'oncle fut vaincu par le professeur. Otto Lidenbrock, emporté par son tempérament, oublia les circonstances de notre voyage, le milieu où nous étions, l'immense caverne qui nous contenait. (...)
Le premier de mes sens qui fonctionna après ce dernier assaut fut le sens de l'ouïe. J'entendis presque aussitôt, car ce fut acte d'audition véritable, j'entendis lesilencese faire dans la galerie et succéder à ces mugissements qui, depuis de longues heures, remplissaient mes oreilles. (...)
Une heure s'écoula, et, sauf un léger accroissement dans la température, aucun incident ne modifia la situation. Enfin mon oncle rompit lesilence. « Voyons, dit-il, il faut prendre un parti. - Prendre un parti ? répliquai-je. - Oui. Il faut réparer nos forces. (...)
» s'écria le professeur, qui, très fier de son polyglottisme, recommença la même demande en français. Mêmesilencede l'enfant. « Alors essayons de l'italien », reprit mon oncle, et il dit en cette langue : « Dove noi siamo ? (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...