Annexe : Les chapitres manquants des Aventures d'Arthur
Gordon Pymsur Les Editions sans Détour au format
Contient : autel (5)(...) Un couple de sauvages était également couché ici, toutefois sans entrave. Tous les corps étaient allongés sur une large dalle de pierre inclinée; peutêtre quelqueautelsacrilège des Choses Polaires, d'une conception si épouvantable qu'elle ne pouvait convenir qu'à ces créatures. Tout comme de nombreux sols et parois de cette tour abandonnée de Dieu, l'autelétait gravé d'étranges schémas et dessins que ni Peters ni moimême ne parvenions à comprendre. (...)
J'étais, tout comme Peters, paralysé d'horreur devant notre impuissance tandis que le pauvre malheureux était poussé lentement, le long de la plateforme inclinée, la tête la première, vers une fosse s'ouvrant au pied de l'épouvantableautel. Subitement, d'horribles hurlements retentirent ; d'atroces cris qu'un homme ne profère que sous les tortures les plus douloureuses qui se puissent concevoir. (...)
Je brandis quant à moi mon tesson de cristal, préparé si nécessaire à combattre jusqu'à la mort. Ainsi emplis d'une témérité retrouvée, nous retournâmes vers l'autel. A peine avaisje rejoint les captifs au pas de course que je fus totalement paralysé. Absolument terrifié, dans la crainte innommable que la Chose diabolique ne revienne sur ses pas et ne m'inflige le même sort que mon compatriote, je tentais de toute la force de mon âme de reprendre le contrôle de mes membres. (...)
Dès que je heurtais le sol, je fus à nouveau en mesure de bouger. Comprenant que cette paralysie provenait de quelque corruption provoquée par l'autelpaïen sur lequel les prisonniers étaient étendus, nous déplaçâmes avec précaution les trois hommes blancs hors de ce support. (...)Voici les 14 pages des chapitres manquants des aventures de Gordon Pym : 22 mars - Les ténèbres s'étaient sensiblement épaissies et n'étaient plus tempérées que par la clarté des eaux, réfléchissant le rideau blanc tendu devant nous. Une foule d'oiseaux gigantesques, d'un blanc livide, s'envolaient incessamment de derrière le singulier voile, et leur cri était le sempiternel Tekelili ! qu'ils poussaient en s'enfuyant devant nous. Sur ces entrefaites, NuNu remua un peu dans le fond du bateau ...