Annexe : Les chapitres manquants des Aventures d'Arthur
Gordon Pymsur Les Editions sans Détour au format
Contient : sang (5)(...) Rapidement, la masse du liquide trouble et luminescent s'étendit jusqu'à emplir tout le récipient, adoptant l'aspect tourbillonnant que j'avais observé plus tôt. Je regardai ma main, m'attendant à la trouver pleine desang, mais je n'y décelai absolument aucune blessure. J'espérais ne plus jamais avoir à répéter cette expérience terriblement désagréable. (...)
Il me tendit le mien en commençant à mâcher son festin. J'ingurgitai également l'organe cru et sanguinolent, lesangde l'animal se jetant, me semblail, directement dans mes veines. Fortifiés et rassérénés, nous nous élançâmes vers l'entrée de la caverne, et la saine lumière du jour. (...)
» Et sur ces mots, il me saisit à braslecorps et m'arracha de la neige en me secouant comme si je n'étais qu'un enfant. Cela me fit recouvrer mes sens, faisant circuler lesangdans mes membres. Je retrouvai mes esprits, craignant plus la violence de Peters que le baiser de la mort, et me traînai à nouveau péniblement sur la piste. (...)
La tête avait été écrasée par un choc violent ; les longs cheveux blonds étaient pris dans une flaque desanggelé. Bien qu'il s'agisse d'une vision épouvantable, elle était aussi, à sa macabre manière, porteuse d'un semblant d'espoir. (...)
Nous descendîmes la rampe en spirale avec une vitesse désespérante. Nos camarades étant restés pieds et poings liés depuis près d'une semaine, lesangne revenait dans leurs membres qu'avec peine et lenteur. Mais quand nous parvînmes enfin à accélérer, aucun de nous ne ralentit jamais l'allure, résolus comme nous l'étions à courir sans nous arrêter jusqu'au tunnel, abandonnant ce phare maudit à jamais derrière nous. (...)Voici les 14 pages des chapitres manquants des aventures de Gordon Pym : 22 mars - Les ténèbres s'étaient sensiblement épaissies et n'étaient plus tempérées que par la clarté des eaux, réfléchissant le rideau blanc tendu devant nous. Une foule d'oiseaux gigantesques, d'un blanc livide, s'envolaient incessamment de derrière le singulier voile, et leur cri était le sempiternel Tekelili ! qu'ils poussaient en s'enfuyant devant nous. Sur ces entrefaites, NuNu remua un peu dans le fond du bateau ...