Duels et conséquences
sur Asmodée au format (510 Ko)
Contient : épée (8)(...) Camille de Basconne - la Dame de Coeur, ainsi qu'ils l'appelaient entre eux - était un professeur exigeant, sévère, mais, d'ordinaire, dans ce genre de situation, elle usait de paroles moqueuses et acerbes, ou donnait une leçon d'humilité de la pointe de sonépée... La voir aussi froide, cassante et définitive était pour le moins inhabituel. Lorsque Camille quitta son école, c'était le crépuscule. (...)
D'un geste précis, elle nettoie sa rapière à l'aide d'un mouchoir immaculé et la rengaine dans son fourreau. Après l'acier, le verbe. " Vous ne valez même pas le sang versé sur monépée. Et je gage que dans dix ans, vous ne serez pas meilleur bretteur. Mais rassurez-vous : je suis certaine que vos Chevaliers et votre Theus pardonneront votre médiocrité... Adieu, monsieur. (...)
Un carreau d'arbalète était planté dans son dos et il saignait abondamment, atteint par de nombreux coups d'épée. Blême de rage, Camille serra les poings. Aux cheveux blonds cendrés du blessé et à sa mise, elle sut immédiatement qu'il s'agissait de son frère. (...)
Un lent sourire s'inscrivit sur les lèvres de Camille. Elle plissa les yeux, exécuta quelques moulinets avec sonépéeafin de les impressionner et dans un même mouvement, se fendit, para une attaque qui venait sur la droite, plongea sa main-gauche dans le ventre d'un de ses adversaires et en transperça un autre de part en part. (...)
" Me rendre, espèce de grosse brute sans cervelle ? Essaie plutôt de m'attraper ! - Tu l'auras voulu ! " rugit le géant. Il se précipita sur elle,épéebrandie. Marinette esquiva de justesse, en profita pour lui donner un coup qui l'égratigna légèrement et commença à tourner autour de lui. (...)
Marinette se débattait comme un beau diable, sans parvenir à échapper à l'étreinte du brigand, quand soudain, il lâcha prise en glapissant de douleur, sous l'effet d'une morsure brutale : avec un zèle émouvant, Onyx se livrait à sa distraction favorite... L'adolescente en profita pour se relever et, certaine que son adversaire était occupé avec l'étalon castillan, se rua sur le colosse à toute vitesse. Celui-ci, mâchoires crispées, l'attendait, sa lourdeépéeprête à entrer dans une danse mortelle. Au moment où elle arrivait sur lui, il abattit son arme, lentement, sûr de son fait et se retrouva à terre, une dague sous la gorge, en très mauvaise posture. (...)
" railla le maître d'armes, sa rapière et sa main-gauche dans les mains. Avec une grimace de haine, il dégaina une main-gauche et une longueépéeau pommeau garni de pointes. " Vous avez trop traîné avec des Vodacci... - Certes! J'ai même pris soin, avant de plonger ma lame dans le ventre de ce cher James, de lui signaler que vous m'aviez envoyé : comme ça, je ne lui ai pas ôté ses illusions. (...)
" Elle rengaina sa propre lame et pointa la sienne sur sa gorge. " Je ne vais tout de même pas souiller monépéeavec votre sang ! - Pitié Camille ! Pitié ! " gémit-il. " Je vous promets... Je vais disparaître à jamais de votre existence, vous n'entendrez plus parler de moi... - Pitié ? (...)Le cliquetis des armes résonnait dans la vaste pièce aux fenêtres hautes, décorée de lambris, qui servait de salle d'entraînement pour les apprentis spadassins de l'école La pointe au coeur . Il y avait là une douzaine d'élèves, âgés de quinze ans tout au plus, qui, vêtus de chemises colorées et de plastrons de cuirs, s'exerçaient à l'art du fleuret, sous le regard impitoyable de leur maître d'armes. Un cri de rage retentit soudain, suivi de près par le bruit d'une chute. Les assauts cessèrent ...