Duels et conséquences
sur Asmodée au format (510 Ko)
Contient : regard (14)(...) Il y avait là une douzaine d'élèves, âgés de quinze ans tout au plus, qui, vêtus de chemises colorées et de plastrons de cuirs, s'exerçaient à l'art du fleuret, sous leregardimpitoyable de leur maître d'armes. Un cri de rage retentit soudain, suivi de près par le bruit d'une chute. (...)
" Une fois encore, la particule ne vous a pas aidé ! " Son adversaire se releva d'un bond et lui décocha unregardnoir. " Et moi, monsieur le persifleur, je dis que vous vous servez de votre lame comme un paysan d'une fourche et que vous n'entendez rien à l'escrime ! (...)
D'un seul bloc, les deux jeunes duellistes se retournèrent, pour se trouver nez à nez avec une grande femme d'environ trente ans, à la chevelure blond cendré, auregardbleu glacier : Camille de Basconne, maître de Valroux, fondatrice de La pointe au coeur. Elle toisa ses deux élèves d'un oeil sévère, les bras croisés sur sa poitrine. (...)
Camille de Basconne - la Dame de Coeur, ainsi qu'ils l'appelaient entre eux - était un professeur exigeant, sévère, mais, d'ordinaire, dans ce genre de situation, elle usait de paroles moqueuses et acerbes, ou donnait une leçon d'humilité de la pointe de son épée... La voir aussi froide, cassante et définitive était pour le moins inhabituel. Lorsque Camille quitta son école, c'était le crépuscule. Elle jeta unregarden arrière : sur l'arche de pierre de l'entrée était gravée la devise de La pointe au coeur : " Ce qui compte, dans un duel, ce n'est pas toujours de gagner, mais c'est... le panache ! (...)
Le maître d'armes la saisit, sourcils froncés et fit quelques pas dans la pièce. Elle allait commencer à lire, quand elle sentit leregardde la servante peser dans son dos. Mâchoires serrées, elle se retourna. " Que voulez-vous ? " rugit-elle. (...)
Avec surprise, elle regarda la tache de sang qui s'élargissait sur sa chemise déchirée, au niveau du poignet. Son client lui jeta unregardnoir, remonta dans son carrosse sans un mot et fit un geste au cocher. Bientôt, l'équipage disparut derrière les arbres. (...)
Camille avait ordonné aux domestiques de lui apporter des brocs d'eau chaude. Elle avait installé un grand baquet au milieu de la cuisine et se lavait à grandes eaux, sous leregardsurpris et effrayé de Marinette. Il était rare que le maître d'armes ait besoin d'une servante et c'était la première fois que l'adolescente avait à remplir cette tâche. (...)
" Nicolas lui fit une invraisemblable révérence et prit congé. Elle avança un peu plus sur la place, cherchant Gabriel d'Echiny duregard. Elle le repéra enfin, appuyé nonchalamment contre le mur de l'ancienne chapelle, qui discutait avec une courtisane - la même qui l'avait engagé pour se battre en duel. (...)
J'avais en vérité peine à croire que c'était la fondatrice de l'école de La pointe au coeur qui se battait en duel ! " Camille lui jeta unregardpeu amène. De toute évidence, cette personne cherchait à la provoquer. Elle allait se décider à ignorer la répartie lorsque l'autre, avec une moue hypocrite, ajouta : " Je ne vous ai pas vexée, au moins ? (...)
Il était assez grand, vêtu à la mode avalonienne. Ses cheveux blond cendrés étaient attachés en catogan. Sonregardvert, glacial , la transperçait de part en part. La jeune femme sentit toute couleur quitter son visage tandis qu'un froid terrible envahissait ses membres. (...)
La domestique prit son courage à deux mains : " Un homme est venu ici. Il était un peu plus grand que vous et très mince. Ses cheveux étaient courts, bruns. Il avait unregard... Unregardque je n'ai pas aimé du tout. " Elle fronça les sourcils. " Sauf votre respect, madame s'il est de vos amis, je trouve qu'il avait des yeux d'assassin... - Pierre. " lâcha Camille. (...)
Il vous aura crue déloyale jusqu'au bout ! " -Espèce de monstre ! En garde ! " Il engagèrent le fer, leregardrivé l'un à l'autre, essayant de déterminer quelle serait la prochaine action de l'adversaire. (...)
Il gisait à présent dans une flaque de sang, un couteau planté entre les deux yeux. Hésitante, Camille regarda à nouveau son frère, rencontra sonregardémeraude et sourit. Une larme roula doucement sur sa joue. C'était le petit matin, lorsque Marinette arriva pour la seconde fois de sa vie devant les portes de l'école de La pointe au coeur. (...)Le cliquetis des armes résonnait dans la vaste pièce aux fenêtres hautes, décorée de lambris, qui servait de salle d'entraînement pour les apprentis spadassins de l'école La pointe au coeur . Il y avait là une douzaine d'élèves, âgés de quinze ans tout au plus, qui, vêtus de chemises colorées et de plastrons de cuirs, s'exerçaient à l'art du fleuret, sous le regard impitoyable de leur maître d'armes. Un cri de rage retentit soudain, suivi de près par le bruit d'une chute. Les assauts cessèrent ...