Les évolutions de l'armée française sous la IIIème
Républiquesur Loukoum On Line
Le décret du 15 novembre 1865 est la première étape d'une réorganisation de l'armée de la République, avec le renouvellement et la réorganisation du parc d'artillerie. (1) La guerre de 1866, contre l'envahisseur prussien a facilité l'acceptation par l'opinion publique de la nécessité d'une réorganisation de l'armée, avec retour à l'incorporation de la classe entière. La loi Niel (du nom de son auteur, le maréchal Niel) du 1er février 1868 (2) prévoit : l'incorporation de la classe entière, ...Contient : général (10)(...) Les élèves des grandes écoles et les bacheliers peuvent contracter un engagement conditionnel d'un an (destinés en principe à fournir des officiers de complément, ils doivent verser à l'Etat 1500 francs pour rembourser les frais de première mise et d'entretien). Cette même année 1870 (6), legénéralDucrot, commandant le huitième corps d'armée de Bourges, met en place au camp d'Avord (près de Bourges) une structure de formation pour les sous-officiers candidats officiers. D'abord peloton régional, elle est transformée en 1875 en centre national par legénéralde Cissey, ministre de la Guerre. L'Ecole d'administration militaire (à Vincennes) est créée en 1875. (...)
Toutes ces écoles visent à donner à l'armée française des officiers mieux instruits et mieux formés. Le décret du 12 mars 1874 met en place l'état-majorgénéraldu ministère de la Guerre (appelé ensuite état-major de l'armée), militarisant ainsi l'administration de l'armée et instituant les quatre bureaux. (...)
L'état-major de l'armée est créé le 6 mai 1890, supprimant enfin les liens entre le chef d'Etat-Majorgénéralet le ministre de la Guerre. En 1875 (8), le service est réduit à 4 ans pour la première portion du contingent. (...)
Quant aux élèves de Saint-Cyr, ils devront passer un an dans un corps de troupe avant leur entrée dans l'école (mais ce système ne donnera pas satisfaction et sera abandonné quelques années plus tard). Par décret du 18 février 1875, legénéralde Cissey, ministre de la Guerre, institue des cours militaires spéciaux (Ecole d'Application d'Etat-Major, en 1878 Ecole Militaire Supérieure, puis Ecole Supérieure de Guerre par la loi sur le service d'état-major du 20 mars 1880). (...)
En partie inspirés de l'exemple de l'état-major prussien (avec sa Kriegsakademie), ils assurent en deux ans la formation des officiers d'état-major. LegénéralLewal en prend en septembre 1877 la direction, et commande l'école jusqu'en juin 1880 (il sera aussi ministre de la Guerre du 3 janvier au 8 avril 1885). (...)
Un effort particulier a été fait pour la défense de la Corne de Rhénanie, portant essentiellement sur la rive du Rhin ; là encore, les Etats jouxtant la frontière occidentale de la Rhénanie ne sont pas considérés comme la menace principale. L'essentiel des fortifications françaises est l'oeuvre dugénéralSéré de Rivières, qui fut directeur du génie au ministère de la Guerre entre janvier 1874 et janvier 1880. (...)
18 : sources bibliographiques principales : Cours d'histoire militaire du Capitaine Morel, édité à l'Ecole Spéciale Militaire en 1920 ; Histoire de la guerre à travers l'armement dugénéralBru ; Du combat antique au combat moderne de Jean Doise, édité par l'ADDIM (Association pour le Développement et la Diffusion de l'Information Militaire) en 1999. (...)
27 : historiquement, il y en avait huit à cette époque, à Belfort, Lille, Marseille, Paris, Perpignan, Toul, Verdun et Vincennes. 28 : historiquement, le RMI du 29 juillet 1884 (sous l'impulsion entre autres dugénéralCardot pour qui toute tactique qui n'est pas orientée énergiquement et impitoyablement vers le corps à corps est une tactique à rebours) constitua un retour en arrière et sera suivi d'autres règlements tout aussi aberrants pour les champs de bataille de l'époque, qui n'ont plus grand'chose à voir avec les théâtres de la glorieuse épopée napoléonienne. (...)
29 : historiquement, après une vogue de courte durée, le kriegspiel sera progressivement abandonné, avant d'être remis au goût du jour en 1911 par legénéralen chef Joffre. Ici, l'intérêt pour cette forme de simulation militaire est plus durable.