Peste ! .....
sur Tartofrez au format (117 Ko)
Ce scénario a été initialement publié dans le supplément Prédateur et Charognard, édite par le 7ième cercle pour la gamme Vermine. Jérôme « Brand » Larré. Ce scénario est prévu pour des meneurs de jeu de Niveau 3, mais il peut être joué par des meneurs de Niveau 2 moyennant une préparation des événements-clés et des interventions des deux intervenants majeurs, que sont le Cardinal Séverin et Bernadette II. Il ne constitue en rien une introduction au jeu, et il est très important ...Contient : conseil (26)(...) Bâtie sur les ruines de Lourdes, elle doit cet essor au flot incessant de pèlerins venus se réfugier dans la foi. Cette population nouvelle, prête à tout pour son coin de paradis, est une véritable manne et leconseildes cardinaux a bien compris comment tirer parti. Ainsi, presque naturellement, la communauté a commencé à s'étendre et à occuper une zone de plus en plus importante, n'hésitant pas à utiliser la force si nécessaire. (...)
Afin de pouvoir « mieux guider les hommes sur la voie de la rédemption que lui a montrée la Sainte Vierge», elle nomme alors unconseilde sept cardinaux en charge Malgré - ou grâce à - la victoire militaire, la des affaires courantes. (...)
Dans les faits, le fraîchement nommé cardinal Dubord prend le pouvoir mais, contrairement à son habitude, ne force pas les décisions et joue au moins en apparence le jeu du vote duconseil, quitte à convaincre dans l'ombre tel ou tel cardinal de le suivre. Depuis, la nouvelle s'est répandue, et si l'on ne voit plus guère Bernadette II, officiellement retirée « pour se consacrer pleinement à la prière », leconseildes cardinaux gère la ville et les vagues incessantes de pèlerins d'une main de maître. En 2028, la Papesse a lancé une croisade sur la ville de Tarbes - par l'intermédiaire du Cardinal Dubord, fraîchement rebaptisé Cardinal Séverin - et ordonné qu'elle soit mise à sac pour profiter aux défenses de la cité papale. (...)
Organisation et vie quotidienne : Aujourd'hui, la cité de la Papesse compte plusieurs dizaines de milliers de personnes et est entièrement gérée par leconseildes cardinaux au nom de Bernadette II. La ville est clairement divisée en trois : Le sanctuaire. (...)
Toutes les décisions importantes de la communauté sont prises par le sanctuaire et sont transmises via les évangélistes et les prêcheurs au reste de la population. Les premiers ont pour objectif de servir de relais entre leconseildes cardinaux et les citadins en leur enseignant le dogme papal, en leur expliquant les règles de conduite et en leur transmettant les messages et décisions duconseil. Les seconds partagent ce rôle d'information - pas d'enseignement - mais se doivent aussi de faire appliquer les décisions duconseilet de s'assurer que tout le monde respecte le dogme, quitte à empêcher ceux qui ne le suivent pas de continuer. Il s'agit principalement d'anciens de la division Dubord ou d'hommes spécialement entraînés, qui jouent donc davantage un rôle de police politique que de religieux. (...)
Concrètement, la vie dans la cité est très bien organisée par les cardinaux et pour peu que l'on soit du bon côté de la barrière, la vie y est même agréable. LeConseila organisé la défense de la ville qui semble aujourd'hui imprenable, crée des écoles pour les plus jeunes où les évangélistes professent, assurent un « rationnement minimum » pour les citoyens de la haute ville travaillant ailleurs qu'à la production de nourriture et créent même des lieux de loisirs comme les arènes où les théâtres éducatifs. (...)
Peste, peste ! Dès que les autorités seront au courant et que l'information aura eu le temps de remonter jusqu'auconseildes cardinaux puis de revenir, un groupe de prêcheurs bizarrement vêtus - masques à gaz, gants de protection et vêtements amples - viendra escorter les personnages, de gré ou de force jusqu'au sanctuaire. (...)
Une fois la conversation terminée, les prêcheurs amèneront en silence les personnages dans une autre salle sombre où ils seront détenus en attendant que leConseilprenne une décision. Après une attente interminable où les personnages commenceront sûrement à se demander s'ils ont fait le bon choix, ils seront reçus dans un salon annexe par leConseilet les prêcheurs qui les ont escortés jusqu'alors. On leur proposera alors un marché : le traitement qui leur permettra de se soigner - ils devront venir le prendre au sanctuaire tous les jours à heure fixe - en échange de quelques «menus services», comme détecter la cause de la peste, ne pas créer de panique, identifier les foyers de contagion - après que le docteur ou le personnage le plus doué en médecine leur ait appris à ausculter les malades - et aider leConseilà gérer la situation en lui faisant des propositions et en allant voir ce qui se passe concrètement sur le terrain. La réunion sera particulièrement agitée et les cardinaux n'hésiteront pas à afficher leurs dissensions devant les personnages. (...)
Il fera suivre les personnages et utilisera généralement la menace et l'intimidation pour arriver à ses fins, mais il n'hésitera pas à les mettre en application si cela peut l'aider à préserver son pouvoir. Le Cardinal Andréas : Autre figure importante duConseil, il était l'un des fidèles alliés de l'ancien évêque autoproclamé de Lourdes et attend depuis de reprendre le pouvoir. (...)
Il sous-estime totalement l'épidémie et compte bien s'en servir pour confondre la supercherie de la Papesse et provoquer la chute du Cardinal Séverin. Il ne se rend pas compte que la population ne fera jamais la différence, et que c'est tout leConseilqui perdra alors sa légitimité. Le Cardinal François-Xavier : Jeune cardinal issu de la Division Dubord, il va tenter de mettre des bâtons dans les roues des personnages si ceux-ci s'approchent de trop près des souterrains. (...)
Il pourra également tenter de s'en prendre directement aux personnages si nécessaire, mais ne pourra pas sacrifier volontairement la vie de milliers d'innocents pour se couvrir. Le reste duConseil: Les quatre autres cardinaux sembleront parfois regarder les personnages avec méfiance, mais ils cherchent tous à sauver la ville, au moins tant que leurs privilèges ne sont pas en jeu. (...)
Ils feront ce qu'ils doivent faire pour que le dogme ou leurs dirigeants soient préservés. Généralement, ils ne voient leConseilcomme un ensemble monolithique et seront sérieusement chamboulés si les cardinaux donnent des ordres contraires ou si la Papesse révèle sa vraie nature. (...)
Les pèlerins des camps de piété : Généralement, les pèlerins constituent une main d'oeuvre abondante, volontaire et largement sacrifiable pour leConseil. Ils accepteront toutes les concessions pour avoir un jour la chance de rejoindre la haute ville. (...)
Ils tentent bien que mal de survivre là où ils ont décidé de s'établir, mais doivent à la fois résister aux incursions chroniques de la vermine et aux «opérations de nettoyage» duConseil, qui emploient des centaines de citadins à aménager et expurger les souterrains. Ce seront les premières victimes de la peste et de la prolifération des rats, mais les citadins, s'ils ne sont pas renseignés, les considéreront comme la cause de la peste et les prendront comme boucs émissaires. (...)
Premier jour : Les personnages ressortent du sanctuaire en milieu d'après-midi avec pour mission d'aider leConseilà gérer l'épidémie. Au même moment, les gardiens dressent un cordon de sécurité autour de la ville et empêchent quiconque de sortir. (...)
53 personnes sont mortes dans la nuit, on dénombre au moins le double de malades et les pèlerins valides commencent à creuser des fosses communes et à demander de l'aide aux autorités. Vers 10h, sur ordre duConseil, les prêcheurs « nettoient » le camp de piété XIII. Les hommes valides brûlent les installations et les cadavres de la fosse commune. (...)
Il sera même prêt à le leur présenter si nécessaire. Bien entendu, Cowboy connaît la vérité, mais il souhaite opposer les personnages et leConseil. Le reste de la journée sera sûrement occupé à essayer de rechercher les foyers de contagion. (...)
Il était professeur dans le champ de piété XIII et subit de plein fouet le contrecoup de la mort de ses élèves. Il est en plein doute théologique. Durant l'après-midi, leConseilest officiellement indisponible, mais on entend clairement les cardinaux se battre sur certains sujets liés au mal et à la façon de le traiter. (...)
Il explique que sous la terre, des rats noirs commencent à proliférer et que la vermine, non contente d'être la cause de la peste, risque d'attaquer la ville alors qu'elle est particulièrement affaiblie. Lui n'en a plus pour longtemps de toute façon, mais, malgré la haine qui l'oppose auConseil, il se refuse à laisser tomber une telle communauté aux mains de la vermine. Pour bien faire comprendre le danger aux personnages, il indique une galerie donnant sur une vieille station souterraine permettant d'apercevoir sans risque le « nid » de la vermine. (...)
Aucun des pèlerins ne remontera à la surface, alors que les prêcheurs auront tous survécu. Clairement, leConseilsous-estime la menace et veut avant tout se débarrasser des pèlerins. A peu près au même moment, les cardinaux Séverin et François-Xavier sont indisponibles au sanctuaire. (...)
En effet, le seul moyen de sauver la ville est de préserver son unité en laissant à sa tête ce qu'il reste duConseil. Mine de rien, cela veut dire cautionner un gouvernement coupable de crimes massifs, perverti comme peu, et qui s'est tellement cru hors d'atteinte que ses dirigeants ont préféré la politique et le pouvoir à la défense et la survie de la communauté. (...)