Peste ! .....
sur Tartofrez au format (117 Ko)
Ce scénario a été initialement publié dans le supplément Prédateur et Charognard, édite par le 7ième cercle pour la gamme Vermine. Jérôme « Brand » Larré. Ce scénario est prévu pour des meneurs de jeu de Niveau 3, mais il peut être joué par des meneurs de Niveau 2 moyennant une préparation des événements-clés et des interventions des deux intervenants majeurs, que sont le Cardinal Séverin et Bernadette II. Il ne constitue en rien une introduction au jeu, et il est très important ...Contient : pèlerins (17)(...) La cité de la Papesse et ses satellites : A l'opposé, la cité papale est loin d'être sur le déclin : il s'agit d'une des rares sociétés humaines à s'être développée depuis les premiers exodes massifs. Bâtie sur les ruines de Lourdes, elle doit cet essor au flot incessant depèlerinsvenus se réfugier dans la foi. Cette population nouvelle, prête à tout pour son coin de paradis, est une véritable manne et le conseil des cardinaux a bien compris comment tirer parti. (...)
A l'inverse, de nombreuses bandes de pillards vivent en marge de la cité et tentent de s'attaquer auxpèlerinspeu nombreux ou aux citadins qui s'éloigneraient un peu trop de la communauté. Parmi les bandes les plus craintes, les «Autobahn babies» ont établi leur terrain de chasse sur le tracé de l'autoroute A64 qui reliait autrefois Toulouse à Bayonne. Les groupes depèlerinssouhaitant gagner la cité de la Papesse n'ont plus guère comme choix que de prendre l'autoroute et de risquer de tomber sur des pillards, ou de s'en écarter et d'affronter la vermine. (...)
Depuis, la nouvelle s'est répandue, et si l'on ne voit plus guère Bernadette II, officiellement retirée « pour se consacrer pleinement à la prière », le conseil des cardinaux gère la ville et les vagues incessantes depèlerinsd'une main de maître. En 2028, la Papesse a lancé une croisade sur la ville de Tarbes - par l'intermédiaire du Cardinal Dubord, fraîchement rebaptisé Cardinal Séverin - et ordonné qu'elle soit mise à sac pour profiter aux défenses de la cité papale. (...)
Les Gardiens : Habitués aux sales besognes depuis des années, ils sont pour la plupart extrêmement fidèles envers Séverin. Sur son ordre, ils ont commis les pires atrocités sur lespèlerinset seront prêts à recommencer ou à se sacrifier pour le bien de la cité. Par contre, leur loyauté a des limites : ils refuseront de tirer dans la foule de la haute ville par exemple et auront de mal à accepter que leur chef ne leur soit aussi loyal. (...)
Généralement, ils ne voient le Conseil comme un ensemble monolithique et seront sérieusement chamboulés si les cardinaux donnent des ordres contraires ou si la Papesse révèle sa vraie nature. Lespèlerinsdes camps de piété : Généralement, lespèlerinsconstituent une main d'oeuvre abondante, volontaire et largement sacrifiable pour le Conseil. Ils accepteront toutes les concessions pour avoir un jour la chance de rejoindre la haute ville. (...)
Les habitants de la haute ville : Ils constituent la majorité silencieuse de la cité et sont quasiment aveugles aux traitements infligés auxpèlerins. Ils commencent à réagir que quand l'épidémie devient évidente - invasion de rats, indiscrétions, crises massives, etc. (...)
Deuxième jour : Vers 9h, le camp de piété XIII offre un spectacle désolant. 53 personnes sont mortes dans la nuit, on dénombre au moins le double de malades et lespèlerinsvalides commencent à creuser des fosses communes et à demander de l'aide aux autorités. Vers 10h, sur ordre du Conseil, les prêcheurs « nettoient » le camp de piété XIII. (...)
Les hommes valides brûlent les installations et les cadavres de la fosse commune. Les prêcheurs les abattent ensuite ainsi que tous les survivants, réquisitionnent d'autrespèlerinspour manipuler les cadavres et les abattent eux aussi, par mesure de précaution. L'odeur de chair brûlée envahit les camps avoisinants. (...)
Le reste de la journée sera sûrement occupé à essayer de rechercher les foyers de contagion. La chose est d'autant plus aisée que l'épidémie commence à se propager, essentiellement parmi lespèlerinsmais également dans certains coins de la haute ville. Les personnages rencontrent Hervé, un évangéliste apparemment dépassé par les événements. (...)
Leur escapade s'arrête alors qu'une nuée de rats les attaque et qu'ils doivent fuir. Devant l'amoncellement de cadavres dans les rues et l'explosion du nombre de malades, lespèlerinscommencent à prendre conscience qu'ils sont pris au piège dans la ville et que les prêcheurs organisent des massacres quasi systématiques de ceux qu'ils pensent être contagieux. (...)
Vers 16h, si les autorités sont mises au courant de l'arrivée de la vermine, elle vont réquisitionner lespèlerinsdu camp de piété visité par les personnages la veille - ce qui provoquera une nouvelle émeute - et les envoyer « nettoyer » le labyrinthe et affronter les rats. (...)
Ils sont sous-équipés mais accompagnés de prêcheurs lourdement armés, notamment de lances flammes. Aucun despèlerinsne remontera à la surface, alors que les prêcheurs auront tous survécu. Clairement, le Conseil sous-estime la menace et veut avant tout se débarrasser despèlerins. A peu près au même moment, les cardinaux Séverin et François-Xavier sont indisponibles au sanctuaire. Un peu avant la tombée de la nuit, le Cardinal Andréas tente de calmer lespèlerinset de piéger Séverin en faisant une apparition publique dans les camps de piété. Il y fait spécifiquement savoir que cette épidémie est une épreuve envoyée par Dieu et que son élue, Bernadette II, saura faire rentrer les choses dans l'ordre. (...)
Mine de rien, cela veut dire cautionner un gouvernement coupable de crimes massifs, perverti comme peu, et qui s'est tellement cru hors d'atteinte que ses dirigeants ont préféré la politique et le pouvoir à la défense et la survie de la communauté. D'un autre côté, les demandes des citadins et despèlerins, pour justifiées qu'elles soient, ne peuvent aboutir, faute de quoi la communauté déstabilisée, ne sera plus à même de se défendre contre la vermine. (...)