Une bien belle époque... (1)
Contient : paris (3)(...) Il existe encore des maladies propres aux couches populaires, telles la tuberculose ou l'alcoolisme. La mortalité infantile est deux fois supérieure dans les arrondissements miséreux deParisque dans les arrondissements opulents. Les romans d'Emile Zola offrent une remarquable illustration de ce que pouvait être le quotidien des classes laborieuses. (...)
Sur le plan industriel, les secteurs de pointes côtoient des industries plus anciennes qui n'ont pas toutes été aussi réceptives au progrès et à l'innovation. L'économie française est une économie à deux vitesses. AinsiParisest déjà une ville démesurée à l'échelle du pays : elle concentre 2,9 millions d'habitants en 1911 (à titre de comparaison Marseille atteint difficilement le demi-million) et un sixième des emplois industriels ; dans le département de la Seine, la fortune privée moyenne est trois fois plus importante que la moyenne nationale. (...)
Rappelons cependant que l'industrie française, qui avait célébré la fée Electricité lors de l'Exposition Universelle deParisen 1900, était aussi capable d'exceptionnelles innovations, en particulier dans les industries de pointe : la France est, au début de la Belle Epoque, le pays de l'automobile, de l'aviation, du cinéma. (...)Belle Époque... D'où vient cette désignation inattendue ? Elle apparut dans l'immédiat après-guerre pour désigner le temps « d'avant », d'avant l'horreur, le temps d'avant les incertitudes et les détresses, un temps où l'avènement de la République, la prospérité économique, l'espoir que la science et le progrès promettaient un âge d'or. De fait, il est depuis habituel de définir la Belle Époque comme étant la période de prospérité générale en France entre 1900 et 1914. Certes, les historiens ...