Tempête
Contient : regard (7)Tempête Une nappe de brume automnale venait de se dissiper, me dévoilant soudainement ses yeux, rivés sur l'horizon, et au fond desquels brillait une flamme singulière. L'homme qui s'avançait avait l'étrangeregarddes gens que rien ne peut arrêter, sûr de lui, plein de savoir et de certitudes. Ceregardénigmatique et dur, qui forçait le respect des hommes et aurait glacé le sang de plus d'un animal sauvage, du grand aigle maître des cimes, au plus puissant des chevaliers loups de nos forêts. Impassible, l'homme traversa à grandes enjambées le campement circulaire formé par les roulottes de la Caravane. (...)
J'étais encore sous le coup de l'étonnement, lorsque je vis le Veneur sortir de sa roulotte sans la moindre manifestation de surprise, s'approcher de l'inconnu, planter sonregarddans le sien, saisir ses bras puissants, et le serrer un court instant contre son coeur. Qui pouvait bien être cet homme, pour déclencher ainsi, chez notre guide une telle extériorisation de sentiments qui, aussi modérée fût-elle, n'aurait jusqu'alors pu être soupçonnée, même par les plus anciens des bateleurs ? (...)
La morosité se répandait dans la Caravane, pareille à une épidémie. Mais lorsque je vis l'étrange guerrier à l'indéfinissableregard, « émerger » au milieu du campement, j'eus la profonde conviction que sa présence parmi nous était liée aux préoccupations du Veneur. (...)
L'homme me donna l'impression de comprendre le geste de notre guide. Mais il détourna les yeux du campement. Sonregards'abandonna quelques instants sur l'horizon, puis revint se fixer dans celui du Veneur. Les deux hommes se tenaient maintenant face à face, les bras de l'un dans les mains de l'autre, les yeux dans les yeux. (...)
Mais déjà une langue de brume automnale venait de se lever, me masquant soudainement ses yeux rivés sur l'horizon, et au fond desquels brillait cette flamme singulière. Malgré les épreuves, il avait gardé l'étrangeregarddes gens que rien ne peut arrêter, sûr de lui, plein de savoir et de certitudes... Ceregardénigmatique et dur, qui forçait le respect des hommes et aurait glacé le sang de plus d'un animal sauvage, du grand aigle maître des cimes, au plus puissant des chevaliers loups de nos forêts... (...)Une nappe de brume automnale venait de se dissiper, me dévoilant soudainement ses yeux, rivés sur l'horizon, et au fond desquels brillait une flamme singulière. L'homme qui s'avançait avait l'étrange regard des gens que rien ne peut arrêter, sûr de lui, plein de savoir et de certitudes. Ce regard énigmatique et dur, qui forçait le respect des hommes et aurait glacé le sang de plus d'un animal sauvage, du grand aigle maître des cimes, au plus puissant des chevaliers loups de nos forêts. Impassible ...