Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : argent (8)(...) ), une nouvelle floraison, dont témoigne la variété des oeuvres conservées. Le goût a évolué et l'on recherche désormais la diversité des formes et les effets de couleur: l'argent, travaillé au repoussé, ciselé, gravé ou ajouré, est généralement rehaussé de dorure et souvent associé à d'autres matériaux (nielle, émaux, perles et pierres). (...)
), presque rien ne subsistant de l'argenterie profane, pourtant utilisée à profusion pour rehausser la splendeur des palais impériaux. Le style des sujets représentés enargentsuit l'évolution générale de l'art byzantin. La reliure du Lectionnaire de Nicéphore Phocas à Lavra (mont Athos) montre, au Xe siècle, un style encore sévère, tandis qu'une recherche plus poussée d'élégance s'affirme dans les oeuvres du XIe siècle (patène du trésor de la cathédrale d'Halberstadt). L'argentdoré, associé aux émaux, aux perles et aux gemmes, est utilisé pour les montures de calices en sardoine, les plats de reliure, les reliquaires de la Vraie Croix et les icônes, comme le montrent les pièces du trésor de Saint-Marc et de la Bibliothèque marcienne, à Venise. (...)
D'Antioche provient peut-être le curieux artophorion (coffret pour pain eucharistique) d'Aix-la-Chapelle, en forme d'église à coupole, enargentpartiellement doré et niellé (début du XIe s.). Dans le trésor de Saint-Marc de Venise se trouve également un « coffret » en forme d'église (brûle-parfums ou lampe, au décor profane, qui fut transformé plus tard en reliquaire du Saint Sang (Italie méridionale ou Venise, fin XIIe s.). De l'époque des Paléologues datent de nombreux cadres et revêtements d'icônes, le plus souvent d'argentdoré (Saint-Clément d'Ohrid, mont Athos), des éventails liturgiques et des plats de reliure, comme ceux de la Bibliothèque marcienne (Venise) avec la Crucifixion et l'Anastasis représentées au repoussé. (...)
Les artisans de Constantinople ont également atteint une maîtrise remarquable dans la fabrication des portes de bronze décorées de reliefs et d'incrustations de nielle, d'argentet de divers alliages: on leur doit les portes réalisées dans la seconde moitié du XIe siècle pour les églises italiennes d'Amalfi, du Mont-Cassin, de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, de Monte Sant'Angelo, de Salerne, de Saint-Marc de Venise et d'Atrani. (...)
Aux oeuvres de petites dimensions, qui sont les plus nombreuses (pendentifs, icônes, éléments de décoration pour reliures ou couronnes), s'ajoutent des vases, coupes, calices et patènes, souvent sertis de montures d'or ou d'argentdoré enrichies d'émaux, de cabochons et de perles (trésor de Saint-Marc). Les tissus : Ce sont surtout les soieries de luxe qui firent la renommée, pendant tout le Moyen Age, des manufactures byzantines. (...)
L'une des pièces les plus exceptionnelles, par la qualité de l'exécution (broderies en fils d'or et d'argentsur fond de soie bleue) comme par l'ampleur du programme iconographique, est la prétendue dalmatique de Charlemagne au Vatican (en fait un sakkos destiné au patriarche). (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...