Burning Visions
sur Eric Christ au format (70 Ko)
Contient : personnages (79), pjs (6)Burning Visions Ce scénario pour le Monde des Ténèbres (fortement inspiré de celui de White Wolf) va amener les joueurs à interpréter des SDF (personnagesspécialement crées pour l'occasion) investis d'une mission désagréable. Les sources d'inspirations sont nombreuses : on peut citer Celui qui survit (James Herbert), The Crow, Spawn et le Canard Enchaîné. (...)
Nous, nous le nommons le Monde des Ténèbres, car celui qui s'y trouve projeté ne connaîtra plus jamais la paix et la lumière. Cromwell, Maître des Secrets. L'Echappée du Brasier : Lespersonnagesse réveillent progressivement. Ils sont agressés tout d'abord par une lumière vive et changeante, dans laquelle on distingue bientôt toutes les nuances du rouge au jaune. (...)
Une porte, fermée, a déjà commencée à s'embraser, et la seule sortie visible est un trou, probablement pratiqué à la masse, dans le mur à côté de la porte. Si lespersonnageshésitent, ils risquent fort de mourir : le feu est en effet présent partout, et une intense couche de fumée pique les yeux et rend la respiration difficile. En sortant par la brèche, lespersonnagesvont se retrouver dans un couloir, muni de nombreuses portes. Là aussi, aucune fenêtre n'est visible, mais à l'extrémité du couloir, une porte va mener les fuyards jusqu'à une grande salle. (...)
Ils se retrouveront alors sur une passerelle, au premier étage de ce qui semble être un gymnase : une vaste salle au parquet verni et équipée de panneaux de baskets. Les flammes, léchant le parquet dessinent des arabesques diaboliques que lespersonnagesn'auront probablement pas le temps de contempler. La passerelle métallique sur laquelle ils se trouvent (probablement de construction postérieure à celle du bâtiment) est en effet brûlante, et les semelles despersonnagescommencent à coller en fondant. Pour corser le tout, une poutre va se détacher du plafond et tomber sur un des rescapés, qui ne pourra l'esquiver qu'en sautant au bas de la passerelle. (...)
Mais la sortie est proche : une double porte en bois semble mener dans la rue, et un certain nombre de jets d'eau en proviennent (les pompiers à l'extérieur). Toutefois, avant d'atteindre la sortie, lespersonnagesremarqueront tous un détail étrange : à une des poutres encore intacte du plafond est pendu un homme. (...)
Alors qu'ils le regardent à travers la fumée (ils ne pourront pas percevoir son visage), la corde par laquelle il est pendu prends feu, et le corps, suivi par son lien enflammé, tombe à terre, passant à travers le parquet pour se perdre dans un regain de flammes dans le sous-sol. Puis, lespersonnagesarriveront enfin à sortir au moment même où le toit de la bâtisse s'effondre. Ils sont immédiatement recueillis pas des pompiers et des ambulanciers, qui tout en les couvrant avec une couverture les amèneront à l'écart du brasier. (...)
Ils auront alors enfin le temps de souffler... pour s ‘apercevoir avec stupeur qu'ils sont tous habillés en guenilles. Même si on ne tient pas compte des cendres qui les recouvrent, lespersonnagessont sales. De plus, leurs vêtements sont imbibés de vinasse, et ils sont franchement repoussants. (...)
Ils pourront probablement en apprendre davantage en interrogeant les ambulanciers, mais dans un premier temps, ils chercheront probablement des questions entre eux. Profitez de cet instant pour laisser lespersonnagesse décrire, mais s'il vous semble qu'ils se rendent un peu trop civilisés, noircissez un peu le tableau : tel personnage a un nez aviné, un autre est beaucoup trop maigre, un troisième à le cheveux filasse et crasseux, etc. Lespersonnagesne se souviennent que d'une chose : ce qu'ils savent faire (ce qui aura été déterminé lors de la création despersonnages). Cela peut d'ailleurs sembler curieux, et despersonnagesayant des connaissances en Histoire de l'Art se demanderont probablement ce qu'ils font là. En interrogeant les ambulanciers, on peut apprendre de nombreuses choses. (...)
Par exemple, que nous sommes le Vendredi 19 avril 1997, qu'il est presque 1 heure du matin, et que lespersonnagessont à Paris. Plus précisément dans le nord-est de Paris. La bâtisse qui a brûlé est un ancien collège, qui a été rénové par la Ville de Paris pour en faire un foyer de SDF, appelé Foyer Parthas. Il est miraculeux que lespersonnagesaient survécus, car à l'odeur, ils devaient avoir beaucoup bus, la veille. Pour le moment, les pompiers n'ont réussi à trouver aucun autre survivant, et la lutte contre le feu (en contre l'extension du feu) durera probablement jusqu'au lendemain matin. En attendant, lespersonnagessont interrogés sur le nombre de personnes présentes dans le foyer, sur les habitudes de coucher des SDF, etc. (...)
S'ils parlent du pendu, le détail sera noté, bien qu'il soit manifeste que les informations données ne sont pas prises au sérieux. Lespersonnagesseront alors transférées à l'hôpital le plus proche pour y passer une nuit en observation. (...)
En attendant, les émotions fortes de la nuit devraient avoir raison de leurs forces, et le sommeil les prendra rapidement. Un cri de vengeance : La présence despersonnagesau sein de ce brasier n'est évidemment pas un hasard. En fait, lespersonnagessont déjà morts... et depuis bien longtemps, en fait. Un événement dans leur passé les a conduit à mourir dans des circonstances traumatisantes, et leur âme, à jamais condamnée à errer, se trouvait emprisonnée dans un monde parallèle au nôtre : le monde des Ombres. (...)
La haine et la rancoeur furent tels que les âmes s'élevèrent dans un maelström flamboyant au dessus de l'incendie, et la tempête d'âmes qui faisait rage dans l'Autre Monde (où les SDF allaient être prisonniers jusqu'à ce qu'ils soient vengés) a emporté les âmes despersonnages. La haine des tués était tellement forte qu'elle parvint même à vaincre la mort, et certaines des âmes furent projetées à nouveau dans les corps en train de se carboniser. (...)
L'énergie déployée le fut cependant dans le hasard et l'aveuglement le plus total, et pour une raison mystérieuse (peut-être parce qu'ils étaient les plus anciens des morts), ce sont les âmes despersonnagesqui se sont retrouvées projetées dans les corps. Mais l'énergie était également suffisante pour guérir cet amas carbonisé, et pour leur insuffler une nouvelle vie, presque semblable à la vraie. Mais sans le savoir, lespersonnagessont désormais investis d'une mission dont ils ne pourront pas aisément se débarrasser : ils doivent venger les morts... Explications : Le foyer Parthas occupé par les SDF se situe depuis des années dans un petit pâté de maisons fort dépeuplés. (...)
Il savait que les pompiers concluraient vite à un accident, étant donné la vétusté des lieux, et ne s'est même pas soucié des fûts vides, laissés sur place. La suite, lespersonnagesl'ont vécu... Un repos relatif : Lorsque lespersonnagesse réveillent, le lendemain matin, ils vont probablement se sentir quelque peu désorientés. Sur une table sont posés leurs vêtements, nettoyés et vaguement rapiécés. Tout donne l'impression qu'ils ont fait un mauvais cauchemar. C'est du moins ce que lespersonnagesimaginent jusqu'à ce qu'ils remarquent un jeune homme assis sur une chaise, dans un coin de la pièce. Quand il remarque que lespersonnagesreprennent connaissance, il se présente comme Inspecteur Froissard. Très rapidement, sans entrer dans les détails, il va interroger lesPJssur ce qui s'est passé la veille. Froissard ne s'attend pas à des réponses correctes : il a entendu de la bouche des infirmiers présents que les vêtements des rescapés étaient imbibés d'alcool, et ne tiendra nullement compte des affirmations desPJsconcernant un absurde pendu au milieu du brasier. Cependant, il restera poli et fera semblant d'écouter, durant tout l'interrogatoire. Puis, il prendra congé despersonnagessans même leur avoir demandé leurs noms ! A partir de ce moment, tout sera fait pour pousser lespersonnagesà quitter l'hôpital. Un groupe de personnes, sans noms et sans couverture sociale gêne le personnel aussi bien que la direction, et gageons que de toute façon lespersonnagesont envie de retrouver une certaine liberté. Mais où aller ? La réponse la plus évidente concerne le seul endroit que lespersonnagesconnaissent : le foyer Parthas... Les Lieux du crime : Ou plutôt ce qu'il en reste. Les pompiers, voyant qu'ils ne pouvaient plus sauver le bâtiment, se sont contentés d'empêcher le feu de se répandre, et rien ne permet plus d'identifier l'ancien collège à présent. (...)
Parmi eux, Dédé, un ancien du foyer Parthas, qui venait presque tous les soirs causer avec ses amis et partager un peu de temps à jouer aux cartes, mais qui a toujours refusé de coucher dans ce lieu d'assistance, préférant une existence plus difficile, mais digne. Si lesPjss'approchent de lui, son visage s'éclaire et il bondit vers l'un d'entre eux en l'appelant Hervé, avec une joie non dissimulée : il vient de se rendre compte qu'une de ses connaissances (en fait, le corps dans lequel s'est réincarné un des esprits) est encore vivant, et n'en crois pas ses yeux. (...)
Dédé proposera à « Hervé » -ainsi qu'à ses amis - d'y passer la nuit. C'est un abri qui en vaut un autre, et cela ôtera déjà une sérieuse épine du pied despersonnages... Plus tard, durant l'enquête, lespersonnagesvoudront peut-être en savoir plus sur Ibrahim Sallah. Dédé le connaissait bien : Ibrahim était un des ses compagnons de bataille pour Droit au Logement, et Dédé se laissera bientôt gagner par la nostalgie du temps passé. (...)
C'est la seule chose que j'ai pu retrouver, et c'est un miracle que la photo soit encore en état ». Sur ce, il sort de sa poche un morceau de carton et le tends auxPJs. Dire que la photo est « en état » est beaucoup dire : en fait, on peut tout juste encore reconnaître ce qu'elle représente. (...)
Elle est en partie détruite, les bords sont carbonisés, et la chaleur de l'incendie en a alterné les couleurs et boursouflé la surface par endroits, mais on peut encore y reconnaître une assemblée de personnes, Ibrahim en son centre. Un observateur attentif pourra également y trouver un despersonnages, mais hormis ces deux individus et des bannières revendicatrices aux slogans périmés, rien d'autre n'est apparent. (...)
Il se dégage de cette photo un intense sentiment de nostalgie sur lequel le maître du jeu peut insister. Si lespersonnagesprennent leur courage à deux mains et décident de mener des fouilles dans les décombres, ils pourront mettre à jour à l'endroit approximatif où se trouvait l'arrière cour une série de jerricans, qui devraient enlever les derniers doutes (s'il en restait) sur l'origine criminelle de l'incendie... Vers le précipice : Lespersonnagesne sont pas libres... bien qu'ils puissent avoir l'illusion de l'être. Les âmes des sans-abri décédés veillent sur eux, et leur colère est telle qu'ils ne laisseront pas lespersonnagesse désintéresser de l'affaire. Bien que les moyens qu'ils aient à leur disposition soient assez limités, ils pourront se montrer efficaces en utilisant le lien qui les relie auxpersonnagespour les pousser en avant, à travers des visions qui ébranleront sérieusement le mental desPJs. Que ceux-ci s'intéressent ou non à l'affaire ne changera pas grand-chose. Ces visions sont destinées à les pousser en avant, soit vers une juste vengeance, soit vers une folie meurtrière. (...)
Durant ces visions, le personnage concerné restera les yeux dans le vide, totalement insensible aux stimuli extérieurs. D'autre part, des visions générales vont affecter tous lespersonnagessimultanément. Il s'agit alors de perturbations de la réalité, qui ne seront perceptibles que pour lespersonnages. Ceuxci vont probablement y réagir d'une façon qui sera vraiment bizarre pour l'homme de la rue... ce qui peut donner lieu à des situations gênantes. (...)
Plus tard, elle se retrouve à la porte, ses deux filles assises sur le bord de la route. Elle sait qu'elle est à nouveau enceinte. - (visions collectives) Alors que lespersonnagesse promènent dans la rue, ils aperçoivent au loin un sans-abri qui semble les fixer intensément. (...)
Il s'agit bien évidemment d'Ibrahim Sallah, et cette scène permet aux joueurs d'obtenir une description de l'individu. Chez Ibrahim Sallah : Si lespersonnagesse rendent au domicile d'Ibrahim Sallah, ils se trouveront face à un groupe de bâtiments comme il y en a beaucoup dans les quartiers populaires de Paris : quatre immeubles délabrés organisés en carré, laissant ainsi de la place pour une petite cour intérieur. (...)
Tellement refoulée qu'interrompue avant la fin... L'entrée des différents immeubles se trouve à l'intérieur de la cour. Un porche à l'état inquiétant y mène. Là, lespersonnagespourront se heurter aux gardiens des immeubles, dans cette enclave boudée par le soleil : les jeunes des différents immeubles y traînent en permanence et voient d'un assez mauvais oeil les intrus. A peine lespersonnagesauront-ils pénétré dans la cour que quelques représentants avancent d'un pas crâne à leur rencontre, pour leur demander en des termes nettement moins nobles la raison de leur visite. (...)
La voiture n'a pas été remarquée depuis le soir de l'incendie, mais des gens louches traînent encore dans le coin. Passé la barrière des gardiens, lespersonnagespourront arriver jusqu'à Naïma Sallah, la veuve qui ne le sait pas encore. Après avoir bravé les odeurs de choux et de pâtes froides des escaliers en bois branlants, lespersonnagesarrivent devant la porte de l'appartement. C'est un enfant qui vient leur ouvrir : un jeune garçon de 7 ans, aux horribles lunettes bien trop grandes pour lui. (...)
Il est suivi de près par Naïma, une forte matrone qui porte dans ses bras le petit dernier de la famille. Le sens de l'hospitalité est une vertu très importante dans ces communautés, et pour peu que lespersonnagesse présentent avec une vague raison, ils seront immédiatement conviés à boire un thé. Naïma ne sait pas encore que son mari est mort : la police n'a pas retrouvé le corps, et son absence, bien qu'inquiétante, n'est pas encore désespérante. Si lespersonnagesprétendent être des amis d'Ibrahim, elle les pressera de questions. Pour elle, c'est sûr, il a eu des ennuis avec les policiers du coin, qui n'hésitent jamais à embarquer les algériens pour une quelconque raison. Espérons que lespersonnagesauront suffisamment de tact pour ne pas lui annoncer tout de suite la mort de son mari : ils auraient alors à faire à une femme en pleurs, à laquelle http://elendil. (...)
Non, elle ne sait pas où habite cet homme, et Ibrahim gardait son carnet d'adresse toujours sur lui (Naïma connaissant par coeur le numéro de ses amies...). Lespersonnagesne pourront rien apprendre de plus. A eux de voir s'ils annoncent ou non la mort de son mari. (...)
Les deux alternatives sont cruelles... La SP2C et Droit au Logement : L'enquête peut à un moment ou à un autre mener les joueurs jusqu'à ces deux organisme. Dans les cas de la SP2C, lespersonnagesvont se retrouver devant une impasse : après avoir cherché dans un annuaire l'adresse précise de la société, ils se rendront probablement au siège social, dans le 4ème arrondissement. L'immeuble ne paye pas de mine : bien protégé par un système de porte à code, lespersonnagesdevront attendre que des employés en sortent pour s'y introduire. A moins qu'ils ne désirent se faire passer pour des livreurs... Dans tous les cas, la SP2C loue quelques bureaux au troisième étage. Il n'est pas difficile d'y parvenir, mais quelque soit l'heure d'arrivée despersonnages, les bureaux sont fermés. En entrant par effraction, lespersonnagesne pourront que constater l'évidence : ces locaux sont inutilisés. On y trouve tous les bureaux nécessaires, et l'ensemble est fort propre, mais il n'y a pas de papiers dans les armoires, et seuls quelques tracts publicitaires bidons traînent sur le comptoir d'accueil. (...)
Il n'y a pas de courrier non plus : les courriers sont redirigés par la Poste, et seule une femme de ménage vient nettoyer une fois par semaine. Rien en tous cas ne permettra auxpersonnagesde trouver une piste... Du côté de Droit au Logement, les informations pourront être plus intéressantes pour comprendre ce qui se passe... encore faut-il poser les bonnes questions ! (...)
Evoquer la SP2C n'apportera rien non plus : Droit au Logement n'a jamais eu de contacts avec cette société, et ne la connaît même pas. Par-contre, concernant le foyer de SDFs, lesPJspourront apprendre qu'environ un mois avant l'incendie, la mairie de Paris a fait une discrète proposition de relogement de tous ces sans-abris. (...)
La Mairie n'a fait qu'une proposition, et n'a pas insisté après le refus. Nettoyage par le vide : Cet événement se déroule après la visite despersonnagesà Naïma Sallah. Gurt, même après la mort de Ibrahim, a continué à faire surveiller sa famille. Le passage despersonnagesn'est donc pas passé inaperçu. Depuis ce moment, lespersonnagesont été discrètement filés par des hommes de Gurt, jusqu'à ce qu'un moment apparaît propice pour éliminer ces troublesfêtes. Ne faites pas lancer de dés par lespersonnagespour savoir s'ils ont repéré leurs suiveurs : les hommes de Gurt (ils sont deux et se passent le relais) sont des spécialistes, et n'auront aucun mal à suivre des clochards se déplaçant à pied ou fraudant dans le métro. L'attaque aura selon toute vraisemblance lieu dans la vieille clinique désaffectée dont ils ont entendu parler par Dédé. (...)
Gurt, aidé de ses deux hommes, viendra faire le ménage dans le courant de la nuit. Soyez chic : faites détecter l'attaque par un despersonnages, et donnez leur quelques minutes pour s'organiser. Puis, mettez en scène l'attaque à la manière de « Piège de Cristal » : lespersonnagessont totalement désarmés, et ils se retrouvent seuls face à des tueurs professionnel. Seul leur astuce pourra les aider, sachant que la clinique est vraiment déserte et vidée de tout objet inutile. (...)
C'est au maître du jeu de choisir quelles sont les actions suicidaires et quelles sont les actions ingénieuses, mais souvenezvous qu'un jeu de rôle est avant tout une partie de plaisir, et que lespersonnagesdevraient gagner à la fin. Cela doit toutefois être héroïque et juste. Si Gurt - qui se tient en renfort des deux autres - remarquait que la situation tournait en sa défaveur, il appliquerait aussitôt le plan B en sortant du coffre de sa voiture deux bidons d'essence qui suffiront à mettre le feu à ce vieux bâtiment construit tout de parquets et de poutres... Au final, lespersonnagesdevraient parvenir à saisir Gurt (qui ne se laissera pas prendre vivant ; il a cet honneur qui fait de certains mercenaires de vrais tueurs). Sur lui, ils pourront se saisir d'un téléphone portable dont les mémoires ne contiennent qu'un numéro, sans identifiant. (...)
Utiliser l'annuaire inversé ou un autre stratagème permettra de trouver enfin l'adresse d'Eric Stolzenberg. N.B. Il se peut que lespersonnagesaient été blessé durant le combat (c'est même souhaitable). Ce sera avec stupéfaction que lespersonnagesse rendront compte que les blessures se referment au bout d'un moment. Même si le personnage est mort, il se réveillera au bout d'un certain temps : la haine des sans-abris décédés dans l'incendie est suffisamment forte pour faire de nombreux miracles... Cela ne se fera cependant pas sans conséquences sur le plan psychologique. (...)
Mélanie Stolzenberg ne sait pas quand son mari va rentrer, et elle ne sait rien non plus des agissements de son mari. Comment lespersonnagesvont réagir à ce nouvel obstacle, on ne peut le prévoir, mais tous les indices utiles se trouvent à l'intérieur de la maison. (...)
Dans de nombreux cas, il est montré avec un home grassouillet, au nez épaté, surmonté d'une infâme paire de lunettes aux montures extrêmement larges et souligné d'une moustache drue et noire. L'analogie avec les différentes visions qu'ont pu expérimenter lespersonnagesne laisse aucune place au doute : il s'agit bien de l'ennemi. En interrogeant Mélanie, ou en fouillant plus avant dans les papiers, lespersonnagespourront découvrir le nom de l'individu : Jean-Marc Crétier. Trouver son adresse est alors un jeu d'enfant. Il habite dans une banlieue luxueuse de Paris. Le Choix : Dès qu'un despersonnagesa nommé l'ennemi ou son adresse, l'environnement change : lespersonnagesviennent de basculer un peu plus dans le monde des morts. Tout devient plus sombre, et les seules couleurs qui ressortent sont les couleurs chaudes : le rouge, l'orange, le jaune. Quelque soit le moyen que lespersonnagesutilisent pour se rendre chez Crétier, ils seront seuls : le RER est vide, les routes qu'ils croisent sont vidées de toutes voitures, sauf celles en stationnement. (...)
Plus ils avancent vers leur ennemi, et plus le chemin se resserre, et plus les flammes qui les guident semblent fortes. Lespersonnagesn'auront aucun mal à rentrer dans la demeure de Crétier : une vaste villa extrêmement luxueuse. (...)
Inexplicablement, toutes les lumières de la maison sont allumées, et les portes sont grandes ouvertes. Lespersonnagespourront sans peine pénétrer dans un bureau dont les proportions semblent impossibles et au milieu duquel trône un secrétaire derrière lequel est assis Crétier. Lorsque lespersonnagesentrent dans la pièce, les murs s'estompent, et sont remplacés par une muraille d'ombres mouvantes. (...)
Ces ombres dessinent des silhouettes, et se tordent comme le font les flammes d'un feu. La scène doit avoir un caractère mystique, mais lespersonnagesdoivent bien comprendre qu'ils sont là en présence de tous les morts du foyer Parthas. Crétier lève la tête avec appréhension, en attente. C'est maintenant auxpersonnagesde décider : ils pourront commencer à discuter avec Crétier, mais celui-ci rejette toute responsabilité dans cette affaire. (...)
Si la conversation s'éternise, le personnage qui porte une arme (probablement dérobée à Gurt ou a ses sbires) ressent une violente douleur au niveau de la tête. Il se sent forcé de tuer Crétier. Lespersonnagesdevront maintenant faire un choix : seront-ils assez poussés par la haine pour abattre Crétier comme un chien ? (...)
La maison prend feu, et le cadavre de Crétier subit une sorte de combustion spontanée qui ne laisse rien de l'homme d'affaires. Lespersonnagesdoivent quitter la villa avant de périr à leur tour, à moins que ce soit justement ce qu'ils recherchent. (...)
Même s'ils remportent le combat - ce qui sera très difficile - il leur restera à savoir ce qu'ils vont faire de Crétier. Et maintenant ? Lespersonnagesseront peut-être surpris d'être encore en vie : celle-ci ne tenait en effet qu'à la haine des sans-abris décédés. (...)
Des forces toujours intéressées par des combattants à cheval sur les deux mondes... Ces forces sont au nombre de deux, et il suffit de savoir qu'elles sont antagonistes pour se rendre compte à quel point elles étaient intéressées par le combat final. C'est l'une d'entre elles qui a remplacé la haine, comme moteur de vie. Mais cela, lespersonnagesne le savent pas. Pas encore... Par Mario Heimburger.Ce scénario pour le Monde des Ténèbres (fortement inspiré de celui de White Wolf) va amener les joueurs à interpréter des SDF (personnages spécialement crées pour l'occasion) investis d'une mission désagréable. Les sources d'inspirations sont nombreuses : on peut citer Celui qui survit (James Herbert), The Crow, Spawn et le Canard Enchaîné. Aucune indication de règles ne sera donnée. C'est au maître du jeu de choisir son système, mais les règles les plus adaptées sont Vampire, Kult ou ...