Extraits de Londres au XIXème siècle
sur Les Editions sans Détour au format (28.5 Mo)
Contient : paris (4)(...) Magasins Sauf quelques exceptions, celles-là très réussies, il faut l'avouer, les magasins de Londres sont notablement inférieurs comme aspect et comme élégance d'arrangement à ceux deParis. 210 Aucune rue ne peut se comparer à la rue de la Paix ; ce goût vraiment raffiné, presque maniéré, qui a pénétré les intérieurs, n'a pas encore opéré la révolution, très nécessaire cependant, dans les étalages anglais. (...)
Il résulte véritablement de ce fouillis, de cette multitude de mots, d'images, de pensées, qui malgré soi vous entrent dans la tête, une sorte de fatigue intellectuelle, en même temps que de griserie et de coup de fouet. Brada, Notes sur Londres,Paris, 1895 e chapitre concerne essentiellement les trois premières décennies de l'ère victorienne. A cette époque, certains taudis sont si périlleux que la police ne s'y aventure qu'avec une grande prudence, la pègre comprend de pittoresques figures, comme l'élégant swell mobsmen ou le redouté garotter, tandis que les rues sont envahies de prostituées, de mendiants et de voleurs de toutes sortes. (...)
J'errais dans ces quartiers le jour seulement, entre les maisons où vont s'abrutir les fumeurs d'opium, où se font les bals à un sou l'entrée, où le dilettante de boxe va voir s'abaisser les poings formidables qui écrasent les yeux et brisent les mâchoires ; où on trouve des femmes avec la tête cassée par leur mari ivre ; où la prostitution commence avec l'enfance et continue dans la vieillesse ; où la férocité, la luxure, la misère, guettent dans les ténèbres, comme des monstres hideux, et s'unissent pour envoyer des victimes à la Tamise, aux hôpitaux et au gibet ; où fermente, enfin, la pourriture de la grande ville, et où Charles Dickens allait boire de la bière avec son domestique. Edmondo De Amicis, Souvenirs dePariset de Londres, trad. J. Colomb,Paris, 1880 O Individus louches et criminels Entre légalité et illégalité Les costermongers Un groupe à part On appelle costermongers ou costers les quelque quinze mille marchands ambulants - dont une proportion croissante d'Irlandais - qui sillonnent la capitale et sa périphérie pour proposer des produits alimentaires. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne passent pas inaperçus. (...)Préface : Le Londres victorien ne laisse pas indifférent ceux qui le visitent, c'est même tout le contraire : certains le considèrent comme la « Reine des cités », d'autres comme une « Ville monstre » ; Victor Hugo voit en lui la « Babylone noire » et Pierre Larousse, « le premier marché de l'univers ». Contrastées sinon contradictoires, ces opinions n'en sont pas moins toutes fondées, car elles sont le reflet d'une caractéristique frappante de la capitale britannique : elle offre en effet ...