Le Mythe de l'Ankou, une Réalité
Contient : mort (9)Le Mythe de l'Ankou, une Réalité Ce que disent les légendes humaines : Avant toute chose, il faut savoir que l'Ankou est l'ouvrier de lamort(oberour ar maro en breton). Le derniermortde l'année, dans chaque paroisse, devient l'Ankou de cette paroisse pour l'année suivante. On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre ; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour de sa tige de fer afin qu'il puisse embrasser d'un seul coup d'oeil toute la région qu'il a mission de parcourir. (...)
SOUVERAIN : L'Ankou est avant tout un esthète et un philosophe. Depuis plus de mille ans, son principal souci est lamortdes humains, et ce qui les attend après... Il a poussé la nécromancie à un point difficilement imaginable, développant des douzaines de nouveaux sorts. (...)
Il en sait sans doute très long sur ce que devient la force vitale des humains après sa soi-disant ' dissipation '. Aux yeux des habitants ordinaires de la Bretagne, c'est un monstre cruel, qui apporte lamortselon son caprice. Il n'en est rien, Il a pitié d'eux. S'il tient tant a prendre en charge le trépas de ses sujets, c'est ' pour leur éviter le pire'. (...)
De quoi s'agit-il ? Il n'a jamais jugé bon de le dire à qui que ce soit. Il est possible que le royaume de laMortsoit, lui aussi, peuplé de prédateurs... Il a été très actif jusqu'au XVIIIe siècle. On le voyait encore beaucoup dans les années 1800, même si c'est à cette époque qu'il a commencé a éviter les villes. (...)
Survivre à la discussion risque de ne pas être une mince affaire... SERVITEURS : Dans beaucoup de paroisses bretonnes, on était persuadé que le premiermortde l'année devenait un Ankou - en gros, un adjoint du véritable Ankou, chargé de veiller à ce que le village fournisse bien sa quote-part d'âmes. (...)
Cela n'a pas toujours été vrai, et pas partout, mais transformer un malheureux défunt en Sans Repos (en le maintenant ou non dans son corps) et l'obliger à tuer un certain nombre de ses anciens amis est exactement le genre de tour dont l'Ankou est capable. Bien entendu, cela veut dire ranimer unmort, l'entretenir de telle manière qu'il dure au moins un an, lui donner un minimum de pouvoir et peut-être lui apprendre un peu de magie. (...)
Quant aux rumeurs qui parlent d'une sorte de culte qui lui serait rendu par une partie des membres de certaines professions en rapport avec lamort(entrepreneurs de pompes funèbres, gardiens de cimetières, pharmaciens, médecins, etc.)... eh bien, rien n'a jamais été prouvé. (...)
Il semble que les conditions de vie de ces hôtes soient largement déterminées par les illusions qu'ils entretenaient sur lamortet leur destin dans l'Au-delà. Presque tous sont condamnés à rester pour quelques siècles subjectifs sous la forme d'un arbre ou d'un caillou, à porter de lourdes charges tant qu'un coeur pur ne les aura pas aidé, et ainsi de suite. (...)Ce que disent les légendes humaines : Avant toute chose, il faut savoir que l'Ankou est l'ouvrier de la mort (oberour ar maro en breton). Le dernier mort de l'année, dans chaque paroisse, devient l'Ankou de cette paroisse pour l'année suivante. On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre ; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale ...