L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : argent (5)(...) L'étranger était debout à l'entrée de la demeure de Gix, un pan de sa cape légèrement écarté laissait apparaître la lame brillante d'une longue épée d'argent. Une goutte de sang glissa lentement sur le fil de l'épée avant de s'enfoncer dans la neige. La lame était passé si vite, qu'une seule goutte avait put s'y accrocher. (...)
Un nouvel éclair brilla et leurs têtes roulèrent au sol, rejoignant celle de leur compagnon. Deux gouttes de sang perlèrent sur le fil de l'épée d'argent. « ASSEZ !!! » Hurla Gix de sa puissante voix, figeant de nouveau tout le village. Puis il s'approcha des corps de ses hommes. (...)
Ailen venait d'ouvrir sa cape, dévoilant une armure aux ciselures complexes et un bouclier décoré, tout deux d'unargentsi vif que leurs reflets, à la lumière du soleil et de la neige, étaient insupportables. Ils ne le virent pas approcher, l'épée levée, prêt à trancher les têtes. Soudain, dans un fracas assourdissant, le bouclier d'argentse brisa en trois morceaux égaux. Ailen ne vacilla pas mais s'arrêta de marcher et se tourna vers l'homme qui se tenait maintenant devant lui. (...)
Puis, tout en s'approchant de Laëg, il commença à faire prendre à son corps des positions obscènes et contre nature, semblant se désarticuler en une terrifiante parodie d'humain, son épée d'argentdans la main droite et la lance morbide dans l'autre. Personne n'osa bouger, certains avaient déjà fuit, même Petit-Géant resta pétrifié. (...)