L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : sang (10)(...) L'étranger était debout à l'entrée de la demeure de Gix, un pan de sa cape légèrement écarté laissait apparaître la lame brillante d'une longue épée d'argent. Une goutte desangglissa lentement sur le fil de l'épée avant de s'enfoncer dans la neige. La lame était passé si vite, qu'une seule goutte avait put s'y accrocher. (...)
Un nouvel éclair brilla et leurs têtes roulèrent au sol, rejoignant celle de leur compagnon. Deux gouttes desangperlèrent sur le fil de l'épée d'argent. « ASSEZ !!! » Hurla Gix de sa puissante voix, figeant de nouveau tout le village. (...)
Ces trois têtes sont celles de ceux qui m'insultèrent mais cela ne suffit pas... Chaque hiver, je reviendrai faire couler lesangde votre village, votresang, celui de vos enfants et des enfants de vos enfants. » Il avait prononcé ces paroles terribles sans que son visage ne change, n'affichant aucune colère ou rancune, simplement comme s'il s'agissait de simples faits inévitables. « Tu as peut être été insulté par trois fois », la voix de Gix contenait une rage profonde, « mais j'estime que tu as suffisamment bien été traiter pour ne pas te permettre d'assassiner mes hommes. (...)
Les coups de Laëg résonnaient si fort que le sol en tremblait et les attaques de Ailen étaient si nombreuses que le buste nu de son adversaire ne fut bientôt qu'une énorme plaie rouge desang. Après quelques instants, il porta une attaque si forte que le marteau de Laëg se brisa à son tour et que le colosse fut projeté à terre. (...)
« Mon nom est Rhiannon, Barde de Cyannus et j'ai en moi le courage de tous mes Ancêtres car je connais leurs exploits ! Ce coutelas je le tiens de mon père qui le tenait de son père et du père de son père, et tant desanga coulé sur sa lame que les plaies qu'il provoque jamais ne se referment ! Ta laideur de m'empêchera pas de te taillader ! (...)
Chacun de ses coups tranchait une rune. Il était presque aussi rapide qu'Ailen. La danse des deux adversaires dura longtemps et tant desangcoula encore qu'un cercle de neige rougie se dessina sous leurs pieds. Enfin, alors que la lune était haute dans le ciel, Ailen porta une attaque imparable de sa lance qui se planta au milieu de la poitrine du Barde. (...)
» Ailen se remit sur ses genoux, face au Druide et à Galanas qui l'accompagnait. « Plus jamais tu ne pourras répandre lesangde ceux du village de Cyannus, de leurs enfants, des enfants de leurs enfants et de tous leurs descendants tant que lesangdes fondateurs de ce village coulera dans leurs veines. Alors je tuerais les bêtes, anéantirais les troupeaux et détruirais tout ce qui pourrait les nourrir. (...)
S'ils ne meurent pas de mes propres mains, ils mourront de mes actes. Ta soif de vengeance et ton appétit dusangsont si grands que tu ne pourras pas chasser en dehors de ta propre espèce. Alors je me ferais aigle et pourrai ainsi chasser tous les animaux d'Erin. (...)