Ulhail le magnifique
Au travers des fougères au côté des chênes centenaires, cheminant à pas de loup l'oeil aux aguets, Ambix, chef du village des Trois Chants paraissait poursuivre quelques proies tapies sous les frondaisons. Nul ne semblait remarquer la présence de l'intrus ; les éperviers poursuivaient avec entrain leurs chants matinaux sous la douce caresse d'un vent espiègle et taquin. L'homme, un colosse de près de deux mètres de haut, était vêtu de braies de lin malodorantes, d'une épaisse tunique de laine défraîchie ...Contient : poings(...) Les pleurs avaient fait place à un halètement de plus en plus irrégulier, un filet de bave s'écoulait de ses lèvres entrouvertes. Une sourde colère déferla sur Ambix, sespoingsimmenses se crispèrent violemment « Non ! » hurla-t-il avec puissance. Son cri se répercuta loin dans la forêt roulant au travers du dédale végétal, s'enflant comme le tonnerre. (...)