L'héritage de l'Oni
sur Pénombre au format (17 Ko)
C'est un des rares moments de tranquillité que je connais depuis... j'ai oublié depuis combien de temps. Ici, dans ce que les mortels appellent l'Outremonde, la notion même de temps est si subjective par rapport à la manière dont les choses se passent là bas. De l'autre côté du Mur. Le Mur... l'obstacle entre nous et les frêles humains qui servent la descendance des frères et des soeurs du Maître. Je me souviens très bien de l'époque ou il n'existait pas encore. Quand le Maître nous a tiré du ...Contient : existence (5)(...) Tout plutôt que de retourner à cet état de non-conscience ou je n'étais rien d'autre que toutes ces pulsions inassouvies. Je me rappelle à quel point la folie imprégnait tout ce qui me tenait lieu d'existence. Ils disent que nous sommes damnés mais ils ne savent pas à quel point notre sort ici est préférable à ce que nous connaissions avant. (...)
Et eux-mêmes nous aident à amener d'autres mortels jusqu'à nous. C'est la seule, l'unique, l'inévitableexistenceque nous connaissons. Mais cela vaut mieux que l'autre alternative... n'est ce pas ? Cela vaut mieux que de retourner au néant de l'existencesans pensée, de la souffrance sans cause et du châtiment sans crime. Mais nos corps et notre présence dans le Ningen-do ne servent à rien. A rien. Cela fait trop longtemps que je vis cetteexistence. Plus de mille ans si l'on en croit la manière dont ils tiennent compte de ce genre de choses de l'autre côté du Mur. (...)
Et très mortel, si je peux me permettre un jeu de mot aussi pitoyable. Quoi qu'il en soit, j'espère pouvoir oublier quelques temps monexistenceabsurde en mettant la main sur cette femelle. Ca ne sera pas la première, ni la dernière. Mais il y a quelque chose dans son regard, lorsque je l'ai croisé il y a plusieurs mois... quelque chose... que j'aimerai bien détruire, effacer, souiller, éradiquer. (...)