Chapitre XI – La Phalène, le Lièvre et le Scorpion
sur Pénombre au format (50 Ko)
Un héraut de la famille Miya est venu jusqu'à ma demeure, porteur d'un message du Fils du Ciel. Dans cette lettre magnifiquement calligraphiée, le maître de nos destinées me déclara qu'il avait remarqué mes actes glorieux qu'il citait en exemple auprès de sa Cour. Outre ma participation aux batailles de Kenson Gakka, Toshi Ranbo, Shiro no Yojin, Shiro Kuni et à celle de l'Arbre de Vie, il mentionnait également les enquêtes auxquelles j'avais participé ainsi qu'un certain nombre de batailles ...Contient : existence (6)(...) Les jours qui suivirent mon intronisation furent riches en discussions de toutes sortes. Des gens dont j'ignorai jusqu'à l'existencevinrent me demander mon avis sur un nombre proprement incroyable de sujets dont je n'avais jamais entendu parler. (...)
Il fit preuve de beaucoup plus de politesse que sa fille et se révéla à la fois fort surpris et enchanté d'apprendre l'existencedu Clan de la Phalène. Au cours de la soirée ou nous fûmes invités à partager sa table, nous pûmes faire plus ample connaissance avec ses enfants. (...)
Hida Shironage ne dit rien et le laissa partir. Je vis dans ses yeux qu'il avait déjà décidé d'oublier jusqu'à l'existencede cet homme. Le héraut ennemi conduisit Shiba Yoshitaru jusqu'à son général. Il décida apparemment de lui accorder libre passage et le fit emmener par deux hommes, vraisemblablement choisis pour 'assurer sa protection' et vérifier qu'il ne tenterait rien une fois hors des murailles. (...)
Pour moi, ce résidu à peine humain avait revêtu les atours d'un samurai par erreur. Et le simple fait qu'on tolère sonexistenceet sa veulerie si évidente en disaient une fois de plus très long sur le Clan du Scorpion. (...)
Le siège dura deux jours avant que la pression ennemie ne se fasse trop forte. Dans la soirée, le vieux seigneur nous révéla l'existenced'un passage secret pour que nous puissions quitter la forteresse. Il insista pour que notre amitié dans ces moments difficiles ne soit pas récompensée par la mort et il parlait avec suffisamment de fermeté pour nous imposer le respect. (...)
J'aurai bien des choses à dire sur le clan du Scorpion mais après mes années comme magistrat, je commence à penser que les parents d'un homme ne doivent pas forcément partager le prix de ses crimes. Et si bon nombre de samurai du Scorpion ignoraient jusqu'à l'existencede ce complot dans lequel leurs services n'étaient pas requis, eux et leurs familles et jusqu'à leurs enfants en bas âge vont devoir payer. (...)