La Société Maohie
Contient : humains (6)(...) Il se dit qu'ils avaient beaucoup de chance que Ro'o, son dieu protecteur, n'acceptât pas les sacrificeshumains. De nombreux autres dieux se seraient repus de ces prisonniers. Ils deviendraient les esclaves des vainqueurs. (...)
Ils ont un pouvoir immense car ils calment la colère des dieux et amènent les bénédictions. Concrètement ils édictent les tabous, décident des sacrifices (en particulierhumains) et peuvent lancer des malédictions qui se traduisent souvent par la mort. En dehors des marae (temples) de notoriété 'internationale', le culte n'est pas dirigé vers un seul Dieu et les prêtres sont rarement consacrés à un Dieu particulier. (...)
L'exemple le plus significatif est celui des Opu-Nui, choisis pour la noirceur de leur peau et qui sont chargés du nettoyage des marae. Les opu-nui ont l'insigne avantage de ne pouvoir être les cibles des sacrificeshumainscar ils sont sous la protection de la déesse Hina. Les prêtres sont si sacrés qu'ils sont soumis à un grand nombre de tabous afin d'éviter qu'ils soient au contact de choses non-sacrées. (...)
Les esclaves sont en général des prisonniers de guerre. S'ils ne servent pas dans les suites immédiates du conflit à alimenter les besoins en sacrificeshumains, ils sont bien traités et leur statut correspond à celui des manahune. Leurs enfants sont adoptés par la communauté et ne sont plus considérés comme esclaves. (...)
En guise d'illustration du tempérament tahitien, voici un petit extrait du chant de création de l'homme: " ... Lorsque leshumainsse multiplièrent, les troubles commencèrent; les troubles firent naître la sagesse ; la sagesse fit naître la ruse ; la ruse fit naître la raillerie. (...)
Les Opu-Nui sont des serviteurs du Marae, on les choisit pour la couleur foncée de leur peau. Ils ne peuvent servir aux sacrificeshumainscar ils sont consacrés à la déesse Hine. Les Tahu'a sont les artisans spécialisés. Ils possèdent un certain prestige et leurs capacités dénotent d'un certain mana. (...)Paraita et ses guerriers venaient de faire fuire leurs ennemis de la chefferie voisine de Tiarei. Avec grande satisfaction, Paraita se regarda dans les eaux du petit lac de Vinitea. Il contemplait sa grande taille, son teint clair et ses nombreux tatouages. Il avait fière allure. Il se glorifiait d'être un ari'i, un descendant de la femme Hina-nui-faahara-ma'au et du dieu Ro'o. Ses compagnons plébéiens avaient la peau plus noire et il surpassait le plus grand d'entre eux d'au moins une demi-tête ...