Le Dernier Sang
sur Chaodisiaque au format
Kadash se réveilla et sut qu'il était seul. Il sentit la solitude plus douloureusement que la douleur lui vrillant le flanc. Elle lui état plus dure et froide que la pluie déversée depuis les hauteurs célestes bouchées par de lourd nuage gris chargée de pluie, et plus écoeurante que l'odeur de mort et de décomposition l'environnant. Il faisait trop froid pour qu'il y ait des mouches, mais les corbeaux étaient là, dévorant les cadavres des yeux de ceux de sa tribu, étendus pardessus et par dessous ...Contient : puits (6)(...) Là, des torches brûlaient, projetant des ombres dans les orbites vides de crâne d'enfants, projetant l'ombre du cadavre d'une vache éventrée, dont le sang bouillonnait déjà dans unpuitsemplis de sang. La naine le saisit par la nuque et plongea l'enfant que Kadash était dans le sang. (...)
Sa peau lui sembla brûlée, sa chair être mâchées par des dents invisibles, son corps et son âme étaient pareillement battues par la douleur comme par les coups de marteau de son coeur. Il hurla et émergea dupuits. Sa peau était devenue rouge, sa chair aussi dure que de la viande séchée, et lorsque la tribus l'accueillis à la sortie de la grotte, ses membres hurlèrent leurs joies féroce, et il sentit son sang bouillir à l'unissons du leurs. (...)
La tribu vivait brutalement, mais sans malice, ils erraient dans les marches du royaume de la Couronne de fer, pillant les villages qui n'étaient pas inféodés au nouveau pouvoir, tuant les adultes, hommes et femmes, ou les réduisant en esclavage, et plongeant les enfants dans lepuitsdu sang pour les adopter. Parfois, un émissaire de la couronne venait, porteur d'ordres, et la tribu luttait pour lui, tuant et pillant. (...)
Il creusa un trou dans la grotte, égorgea l'un des chevaux et porta le sang de ses entrailles à ébullitions grâce à un sort. Il mit les herbes secrètes dans lepuitsdu sang et saisit la petite fille par la nuque avant de plonger sa tête dans le liquide rouge et brûlant. Les premières bulles émergèrent dupuitslorsque l'enfant s'éveilla et s'agita pour en sortir sa tête, mais Kadash la maintint fermement : lepuitsétait juste assez grand pour la tête de l'enfant mais suffisant, et l'enfant voulait vivre. Lorsqu'il vit la peau de cette dernière prendre une teinte orangée, et sentit la chair infantile se raffermir sous sa poigne, Kadash sourit : Il était le dernier sang. (...)