Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : silence (13)(...) La plaine parait aussi immense que le ciel. Boeuf picole tranquillement à sa gourde, Pigeon Fou est le seul qui rompt lesilence, racontant des histoires au fils de Flocon Amer, à OEil Vert et Chien Enragé. Je garde l'oeil sur le chariot, un instant, par-dessus le bruit du vent et le bavardage sans fin de Pigeon, j'entends quelque chose de vaguement mélodieux venant de l'intérieur du chariot. (...)
Rude porte un regard fasciné sur Pigeon. Sa curiosité a été éveillée. - Tu as déjà vu un Anathème ? Un membre du Beau Peuple ? Lesilencese fait dans le campement. L'hilarité de Pigeon Fou soudain disparue. Soudain, une voix se fait entendre. (...)
Nous éclatons de rire, même Brume sourit. - Allez continue ! Dit Chien. Pigeon regarde autour de lui, narquois et plein d'aise. Lesilencese fait. Il reprend : « Les hommes étaient sage comme des dieux, les bêtes autant que les hommes, et les plantes comme des bêtes. (...)
- Maigre, monseigneur, mais nous avons négocié une compensation avec le Héraut. - Une compensation ? Un moment desilence. Mon coeur manque un battement avant de se mettre à battre la chamade. Je serre les dents et referme les poings dans la terre froide. (...)
Je garde le poing serré sur la terre noire et froide du domaine. Une éternité semble passer (s'écouler) dans lesilence. Soudain, un glas retentit, et mon sang se fige dans mes veines. Boeuf jure. Rude nous regarde, paniqué : - Que se passe-t-il ? (...)
J'entends l'étrange voix du Héraut, elle couvre le souffle du vent, les hommes et les bêtes se tiennent dans unsilencecraintif lorsqu'il élève la voix. - Noble peuple Aïnouk ! Le Seigneur des Hauts Vents vous a laissé vivre sur ces terres pendant de nombreux jours, et maintenant, il attend de vous que vous lui donniez une compensation pour son infinie hospitalité. (...)
L'onde de choc soulève un nuage de poussière autour de nous. Je disperse le nuage d'un geste du bras. Lesilencetombe sur le campement. Tous les regards se tournent vers moi, éblouis, terrifiés, incrédules. (...)
A l'autre bout de mon bras ensanglanté, c'est Jaï, que la force de l'impact traîne dans la terre dans un bruit obscène et un nuage de poussière. Je crois prononcer le mot « non ». Nouvel instant desilence. Il ne dure pas plus que l'ancien. Tonnerre de cris, pluie de flèches, éclair métallique, tout cela me tombe dessus. (...)
La neige et la glace s'élève autour de moi, scintillante de l'éclat de mon pouvoir, puis me retombe dessus lourdement. Puis ce sont les ténèbres et lesilence. Il faut que je m'entende respirer pour me rendre compte que je suis en vie. Je suis presque enterré vivant dans la glace qui se trouve sous la couche de neige. (...)
Je le fais parfois jaillir sur mon front à travers le symbole du soleil pour m'éclairer, les parois réfléchissantes comme des miroirs amplifient la lumière et font reculer la pénombre bleutée. Le bruit du sinistre du vent est intermittent, lorsqu'il s'apaise, l'endroit baigne dans unsilenceseulement rompus par ma respiration et le bruit de mes pas dans la neige. Au bout de quelques heures, les parois s'élargissent, mais le chemin descend plus bas dans le coeur de la terre. (...)
Pendant en long moment tout n'est que chaos, lumière, masses sans fin de bulles blanches, bruit assourdis et confusion. Puis c'est lesilenceet le froid. Mais pas l'obscurité, la lumière émanant de mon aura éclaire un spectacle étrange et sinistre, le corps de dizaines de fauves blancs qui coulent, saignent, ou remontent vers la surface, laissant échapper des coulées de sang de leur sang blancs ou bleu, étrange. (...)
J'en sais assez pour savoir que nous appartenons au monde et pas l'inverse. Sa réplique me réduit ausilence, puis l'instant d'après, le vent, le vrai vent, pas ce gigantesque courant d'air glacé qui balaie la faille me caresse à nouveau le visage. (...)
Je cours pour gagner le plus de distance possible, et j'avance d'un bon kilomètre ainsi lorsque tout à coup, le vent cesse complètement et lesilenceenvahit la plaine comme la mort, seulement rompu par le bruit de mes pas et ma respiration. Je suis si surpris que je m'arrête. (...)