Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : vêtements (19)(...) Les hommes pouvaient se parler avec leurs rêves, et pas avec les mots pitoyables qui me servent actuellement. Lesvêtementsne s'usaient pas, pas plus que leurs outils, les tours de leurs cités s'élevaient jusqu'au dessus des nuages, ou tombaient aussi profondément que dans le fond des océans. (...)
Il me faut encore faire appel au pouvoir pour me redresser et me dégager des énormes blocs de glaces qui menacent de m'écraser. Soudain, j'ai un choc : Mesvêtementssont en lambeau, je suis gelé, mais je n'ai pas une égratignure ! Je reste silencieux un long moment. (...)
Lisse, sans défaut, un physique de danseur. Ses cheveux sont du blanc éclatant de la première neige. Sesvêtementsne sont qu'une mosaïque d'armure de glace, de lacets de givre et de tissus de neige sans fin à la complexité démentielle, garnie de joyaux bleus et blancs, parfaitement ciselés et incrustés dans sesvêtementsmême. Sur son front, une couronne de givre, élégante et ornementée (ornée) d'une étoile projetant une lumière d'argent. (...)
Il sourit. Une autre bonne blague. Je souris gauchement. Je me lève, nerveux, ne répond pas. - Voici desvêtements, mon ami. Une tortue glisse le long d'un mur, dans sa carapace creuse, desvêtementstels que je n'en ais jamais porté : desvêtementsde prince, de roi, de dieux. La méfiance passe dans mon esprit comme un fantôme hurleur. - Je ne suis pas sûr. (...)
- Je le suis, tu ne risque rien, faits à partir d'élégance, d'ostentation et de fatuité, ils t'iront à merveille ! Il fait un geste, et lesvêtementsse décomposent pour se jeter sur moi et me vêtir d'or, d'ombre et d'argent, un autre éclair, et ma barbe naissante disparaît dans le néant, je me retrouve rasé de près. (...)
Je le suis. Il continue de parler et moi d'écouter sans avoir trop l'air de me sentir mal à l'aise dans mesvêtementshors de prix. « Nous sommes immortels, toi et moi, la partie de ton âme qui possède ton pouvoir est impérissable, et aucun de nous n'a jamais réussi à dévorer réellement une Exaltation. (...)
J'essaie d'ignorer les implications de leurs bavardages tandis que la Princesse Bleue remet son armure et que je remets mesvêtements, puis je réalise quelque chose en la regardant. - Vous allez pouvoir grimper avec ça ? - Ne t'en fais pas pour moi, dit-elle, assurée. (...)
» Son aura blanche, froide et électrique s'anime comme une chose vivante, lorsqu'elle saute à nouveau, elle semble plus voler qu'autre chose, dans son armure de plate qui ne lui semble pas plus lourde que mesvêtements. Je continue à grimper à la dure, et je ressens comme une amusante injustice. - Vas-y ! Me susurre à l'oreille Aewyll. (...)
Une étrange sensation s'empare de moi, ainsi qu'un froid relatif, lorsque je me rends compte que mesvêtementsprinciers, qui ont pourtant survécus à des impacts d'une puissance sans nom, fondent et s'évaporent sous l'effleurement des rayons du soleil Je suis nu comme un verre. (...)
Je me retrouve un instant sur le chemin de ronde, et glisse lentement dans le village endormi. Tassé dans un coin d'ombre, je vois du linge suspendu sur un fil entre deux maisons: desvêtementsd'hommes, à peu près ma taille. Je n'hésite pas, je m'en saisis le plus silencieusement et rapidement possible. (...)
Je n'ai pas l'habitude de manger ce genre d'animal mais ce n'est pas la première fois, dans la plaine du vent, n'importe quel paysan doit savoir survivre (en usant) de tels expédients. Avec le chien, j'ai de quoi manger suffisamment jusqu'au Trône d'Orage, et lesvêtementsne me vont pas trop mal : desvêtementsde paysans, gris sombres, avec quelques lanières et quelques ceintures, uniquement ornementés de la cape bleue de la fille du Maître des Hauts Vents. Je m'improvise des bottes avec le tissu d'une cape que j'ai prise en même temps que les autresvêtements, et les ceint avec les lanières de cuir. Ca ne vaut pas de vraies bottes mais c'est toujours mieux que rien, puis j'avance et me mets en route pour le Trône d'Orage à travers la steppe. (...)
Je suis projeté ainsi une bonne dizaine de fois pendant la matinée. Mais j'avance, inexorablement, obstinément. Je prends quelques plaies, quelques bosses, mesvêtementssont déchirés et ma gourde se brise, mais dans l'ensemble, je suis indemne et j'avance sans répit, petit à petit. (...)
J'arrête la course de la hache en saisissant le tranchant à pleine main tendit que j'arrache vivement les derniers lambeaux devêtementsde l'autre. Je le repousse d'un geste, il percute le mur si mal qu'il s'y étourdit tout seul comme un grand. (...)
Je suis à nouveau nu comme un ver. Je me demande comment font la Princesse Bleue et son père. - Tesvêtementspour commencer, dis-je, et le Temple du dragon pour finir. Je grimpe des escaliers sans fin. (...)