Les premiers pas de Leogan
sur Tylestel au format (3.4 Mo)
Contient : regard (6)(...) Pour ma part j'ai maigris, les muscles de mes bras me brulent et je sais que quelques fois je bave abondamment en ramant, oubliant ma condition de mortel pour me ramener à l'état de bête. Je m'hasarde à unregardsur mes compagnons d'infortune. Je ne sais même pas leur nom. Nous nous appelons par nos numéros, comme si nous voulions dire que ce que nous sommes maintenant n'a aucun lien avec nos vies passées. (...)
« Les coups gratuits perdent leur efficacité et toi ton autorité. Alors cesse. _ Je ne voulais que le motiver un peu plus. » _ Je t'ai donné un ordre. » Leregardmauvais Elmand retourne dans l'allée centrale. 76 qui ne s'était pas arrêter de murmurer se retourne alors vers lui et lui crie « Te voilà perdu, tortionnaire, esclavagiste ! (...)
J'ai appelé sur toi la malédiction de Bromos, Dieu de la mer et de la liberté ! Le Dieu m'a entendu et il saura te faire rendre gorge ! » Elmand, leregardplein de haine, le bras prêt à frapper se retourne alors. Mais il reste comme pétrifié quand il croise leregardà moitié dément de 76. C'est comme si toute la force de son être, de son pauvre corps meurtri s'était concentrée dans ces yeux. (...)
« Mais Dieu, ne vois-tu pas, ... Je suis esclave, je ne peux allez ou je désire. » bredouille-je. Je sens leregardde mon voisin sur le banc qui me voit parler à une flaque d'eau. « Esclave ! Esclave ? Un mortel n'est l'esclave que de ses désirs. (...)
La voilà, l'arme de la liberté de Bromos, je l'ai maintenant entre les mains. Empli d'une nouvelle force, d'une nouvelle vie, je m'avance dans la travée centrale sous leregardahuri de mes compagnons et du contremaître. Sans réfléchir plus je lance mon bras et frappe Elmand du fouet de la liberté. (...)Voilà mon quotidien depuis maintenant 4 mois : le banc de nage de la Licorne, galère de l'empire Keshe. La longue et lourde rame est devenue mon unique raison d'être, mon obsession et ma damnation en même temps. Si je répugne et la lâche, je reçois la souffrance du coup de fouet, implacable. Je n'ai plus la force de penser. La fatigue et la servitude ont embrumé mes esprits. Le tambour est l'unique voix que j'entends toujours dans ...