Les Carnets de Yasminabad : l'oasis de Yasmina
sur Deadcrows Studios au format (20.4 Mo)
Contient : palais (19)(...) Bien que très au nord des hauts plateaux, elle se situe encore dans les territoires considérés comme saabi et est donc placée sous l'autorité de princes soumis à Jergath-la-grande. Traditionnellement séparée en deux médinas, l'oasis est partagée entre deux pouvoirs, entre deuxpalais, et entre deux conceptions de la vie. D'un côté, le pouvoir sacré et mystique, tenu par les kahini et al-kimiyati de la Parole des épouses de Manat dans la médina Al-Alaeddine. (...)
Villages autour de la ville, les remparts abritent les administrations de l'Al-Alaeddine, mais aussi les al-kimiyati, élèves et professeurs, et tout le personnel qui les entoure. Considérés comme des nobles en la place, les al-kimiyati vivent dans leurs remparts comme dans despalais, avec le luxe permis par leur condition, leurs fonctions, et surtout par les rigueurs de la région. (...)
Aménageant les toits de leurs bâtiments, ils ont créé un caravansérail aérien, à même les terrasses des remparts de leurpalais. Ce qui de loin semble fait de bric et de broc est en réalité un espace de vie extrêmement organisé, avec ses passerelles, ses villages de tentes, ses monte-charges et ses remparts de voile protégeant des vents du désert. Au sol, les quartiers bordant lespalais- ou plutôt les étables et les écuries - de cette école, sont des quartiers populaires où se côtoient de nombreuses communautés étrangères. (...)
Pour eux, pas de règne, pas de sentiment de supériorité ni de seigneurie. Un conseil des anciens se réunit chaque soir sur les toits dupalaispour débattre des problèmes insolubles et juger les criminels, mais pour le reste, c'est aux habitants du quartier de s'organiser entre eux, d'assurer l'ordre et la sécurité dans les rues. (...)
Une sensation de froid dans le dos les annonce, et une odeur de cadavre leur succède toujours, à tel point que chaque recoin despalais, et bien souvent de la médina, est parcouru de courants d'airs morbides et de parfums d'outretombe. (...)
Si ces inhumations ont pour effet d'éloigner les âmes rendues folles par la mort de ceux qu'elles hantaient, elles contribuent largement à renforcer l'insécurité régnant dans le désert des gouffres. Lieux communs et lieux spéciaux : Lepalaiscentral : Ici, dans un bâtiment austère et presque aveugle, seulement décoré à l'extérieur par un vaste dôme de cuivre, vit le maître de la médina Al-Alaeddine, le grand kahini Jelim Ibn Aziz Abd-al-Salif. (...)
Véritable monarque, le mage est servi par trois cent serviteurs, chacun s'affairant à longueur de journée ou de nuits, selon les caprices du mage, dans les couloirs obscurs dupalais. Jelim Ibn Aziz Abd-al-Salif est réputé pour être l'un des plus grands mages à fouler actuellement le sol de Jazîrat. (...)
On prétend que Houbal lui-même lui rend parfois visite pour discuter avec lui de l'avenir du monde... et c'est peut-être vrai : âgé de près de trois siècles, l'homme, qui ne se mêle plus beaucoup à la vie yasminabadi, vit parmi les esprits et les fantômes qui hantent sonpalais. Il a tué au cours de sa vie chacune des soixante épouses qui composaient son harem. Toutes sont aujourd'hui ses plus fidèles servantes, et dans lepalaiscomme en ville, elles sont ses yeux et sa voix. La puissante magie de Jelim a offert aux spectres de ses femmes le pouvoir de prendre une forme tangible et de se mêler aux vivants aussi souvent que nécessaire. Ainsi, il n'est pas rare de croiser l'une des ces espionnes en ville, dans unpalais, une école ou sur un marché. Il n'est pas rare de les rencontrer, de leur parler, de les aimer, et de tomber dans le piège de leur révéler au matin vos secrets sur l'oreiller. Le comptoir shiradi : Tout près despalaisde l'école des voyageurs se trouve le comptoir shiradi. Bien plus qu'un simple bâtiment, il s'agit d'une enclave entièrement administrée, et reconnue comme telle, par une autorité shirade. (...)
Une fois l'arme récupérée, un seul des deux doit revenir. Ceux qui reviennent seul le font donc avec deux armes ; ils intègrent alors la garde d'élite dupalaiset deviennent chevaliers. Ceux qui reviennent sans avoir réussi disparaissent corps et bien et nul ne semble savoir ce qu'ils deviennent ; pas même les maîtres d'escrime qui depuis des générations semblent s'interroger à ce sujet. Lepalaisdes tristes princes : Encerclant l'oeil de Manat qui fait le coeur de cette partie de l'Oasis, lepalaisdes tristes princes est un exemple d'architecture saabi classique. Des étudiants viennent l'observer depuis Jergath ou Carrassine, et parfois même de Thérème, tant elle est représentative des arts saabi. (...)
Autour du point d'eau bordé de palmiers et d'arbres fruitiers, des animaux sauvages, vivent en liberté dans les labyrinthes végétaux ou à l'ombre des arcades dupalais. Le corps de bâtiment forme un large rectangle, haut de neuf étages, surplombé en chacun de ses angles par une tour dont le dôme d'or est visible à des lieux de là. (...)
Tuer son meilleur ami n'est pas un gage d'héroïsme aux yeux de tous. Dans l'Al-Lakhdar, les membres de cette école logent près dupalaisou dans les quartiers bordant les remparts, deux zones de la ville dont ils ont la responsabilité. Près dupalais, ils côtoient d'autres nobles, des artistes et de riches marchands. Près des remparts, ils sont au milieu des soldats, des mercenaires, des artisans et des camelots. (...)
L'école administre les quartiers populaires contenus entre la ceinture qui borde les remparts et celle qui constitue les quartiers riches encerclant lepalais, sauf sur le quart Sud placé sous la protection de l'école Jidar al'iblis. Cette partie de la ville est habitée par une population hétérogène : ouvriers en tout genre, soldats, aventuriers à la retraite, marchands riches ou désoeuvrés, nobles fortunés ou non, etc. (...)Histoire : La légende de Yasmina. En 2501, deux frères saabi, tous deux proches neveux du prophète Hassan, tombèrent amoureux de la même femme. Celle-ci était si belle qu'on la prétendait inhumaine, sans doute issue de l'amour d'un homme et d'une déesse. C'était le temps où les dieux marchaient encore sur la terre, cela paraissait possible. Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux ...