La campagne d'Arnor : 7 - Un Mariage Mouvementé
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« Toutes vos paroles n'ont d'autre but que de dire : vous êtes une femme et votre rôle est de rester à la maison. Mais quand les hommes seront morts au combat et à l'honneur, vous pourrez brûler dans la maison, car les hommes n'en auront plus besoin. » Le Seigneur des Anneaux , livre V, chap. 2. 23 Gwirith 1406 du Troisième Age : Les aventuriers viennent juste de résoudre à la forteresse de Calmirië le ...Contient : ombre (8)(...) Personne ne savait jusqu'où Aranor avait poursuivi le cheval ; à Aldvedh, on n'osait pas imaginer qu'ils aient pu se risquer dans l'ombrehantée du Dwimorberg. On rechercha le jeune homme et le cheval pendant des semaines, mais l'hiver arrivant, les habitants se résolurent à admettre qu'ils avaient dû se tuer dans un ravin - ou qu'ils avaient connu une fin sinistre sous les cimeterres d'une bande d'orques. (...)
Tous trois, dans leur secret de leur coeur, sentaient encore la présence de Aranor... et ils ne se trompaient guère. Restée sans sépulture dans l'ombretourmentée du Dwimorberg, l'âme d'Aranor n'avait pas trouvé le repos. Pendant des mois, dans l'hiver glacé des Montagnes Blanches, elle avait continué à poursuivre l'ombredu cheval mort. Son tourment avait fini par susciter le fantôme du cheval, et tous deux hantaient le Dimholt. (...)
Mais Aranor avait perdu autre chose : il aspirait à retrouver sa jeune fiancée, sans pouvoir quitter l'ombresinistre du Dwimorberg. Il la visitait parfois dans ses rêves, et effleurait aussi de temps en temps les songes les plus profonds de son père et de son ami Daelec. (...)
S'il ne pouvait quitter les ombres du Dimholt, il découvrit qu'il pouvait envoyer le fantôme de Fëalókë beaucoup plus loin dans la vallée de Harrowdale et à Aldvedh, quand le soleil était voilé et quand l'ombredu Dwimorberg s'allongeait sur les terres des vivants... Aussi envoya-t-il Fëalókë tourmenter les vivants ; le cheval fantôme, dans ses errances, épouvantait les troupeaux, multipliant les naissances de chevaux, de veaux et de moutons morts-nés ou mal-formés, égarant les bêtes affolées en haute montagne et provoquant des accidents. (...)
Par exemple, la pierre est auréolée de noirceur, irradie un froid sépulcral, est nimbée de feux follets fantomatiques, est drapée dans un brouillard d'ombres torturées, est auréolée de ténèbres. Ceux qui surmontent l'angoisse suscitée par la pierre découvriront dans sonombredes ossements blanchis mêlées de deux fers de lance orques rouillés ; le squelette est celui d'un cheval de grande taille (c'est le corps de Fëalókë. (...)
Il s'agit d'une demi-douzaine de cadavres d'orques - les crânes prognathes et les crocs irréguliers sont facilement identifiables. Mais dans les ombres de la porte se tient une grandeombrepâle, devant laquelle Fëalókë vient s'arrêter et encense. Beleghir Harnastin a enfin retrouvé son fils, Aranor. (...)
Dès lors, devant ce prodige, il sera possible d'essayer de convaincre Beleghir Harnastin que son fils n'est qu'uneombreet s'en faire un allié pour rendre la paix à l'âme tourmentée de Aranor. Convaincre Beleghir Harnastin ou Lothíriel de demander à Aranor de les laisser en paix : Beleghir Harnastin ne pourra accepter une telle démarche que s'il a vu le fantôme de Fëalókë se disperser. (...)