Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : enfants (9)(...) Travaillant dans les ateliers de filature, les femmes sont exploitées et mal payées. Les hommes se tuent à la tâche dans les fabriques d'armes ou les productions lourdes. Lesenfantssont employés pour dégripper les machines, se faufiler entre les pistons. Les petits estropiés ne sont donc pas rares. (...)
Ici, la cuisine est préparée par M. et Mme Pouchetrain eux même, et le service est assuré par leurs nombreuxenfants. Une affaire de famille en quelque sorte. Les Pouchetrain ont pour point commun leur visage rond et rubicond, une bonne humeur indéfectible et un sens de l'accueil touchant. (...)
Bien entendu, de très nombreux non citoyens sont en fait admis au sein de l'Université, à commencer par lesenfantsdes grandes familles forgiennes. Pour cela, il suffit d'obtenir une dérogation auprès d'Administration. (...)
Les récentes lois sociales exiléeens ont imposé que l'école soit obligatoire jusqu'à l'âge de 12 ans, pour tous les jeunes habitants d'Exil, citoyen ou non. C'est là une notion importante, car, surtout dans les quartiers populaires, nombreux sont lesenfantsqui ne possèdent pas le statut de citoyen. Malheureusement, les vérifications sont difficiles à effectuer, et on a bien du mal à s'assurer que chaque enfant reçoit bien un minimum d'instruction. (...)
Victimes de la mode continentale, de nombreuses familles riches cherchent la perle rare : un forgien diplômé d'Exil, capable d'ouvrir de nouveaux horizons à leursenfants, est assuré de trouver une belle place fortement rémunérée. Portrait : Irène Velkor, Préceptrice kargarlienne. (...)
Sa réputation n'est plus à faire : l'école est stricte et très dure, avec des critères de sélection poussés, mais elle sait reconnaître le talent, au delà du statut social ou de la richesse. Nombre d'officiers brillants de l'armée exiléenne sont ainsi desenfantsde famille modestes. Avantage certain, ils sont dévoués corps et âmes à leur cité. Le gymnase de l'école militaire est une magnifique construction ouverte aux étudiants extérieurs. (...)
Les bas-fonds sont le dernier refuge des désespérés. Leur réputation est terrible en surface : on les accuse de voler, d'enlever et de dévorer lesenfants, de se livrer à des pratiques impies dans les tombeaux antiques, de révérer les créatures immondes des bas-fonds, de comploter pour envahir la surface et de répandre des maladies infectieuses. (...)
Difficile de savoir ce que recouvre exactement ce terme bien galvaudé. La majorité de ces histoires sont des contes pourenfantsturbulents. Mais il est indéniable qu'Exil abrite des créatures différentes de l'homme... les Anges délicats n'en sont qu'un exemple, sans doute le plus sympathique. (...)
On parle de monstres assoiffés de sang, de revenants, de créatures créés par les anciens, les Stalytes ou les scientistes, qui s'attaqueraient aux passants égarés, auxenfantsdes rues ou aux prostituées des ruelles borgnes... L'une des légendes qui courent en Exil à propos des bas-fonds concerne La Bête : il s'agirait d'une créature très puissante, issue des expériences ratées des scientistes, moitié humaine et moitié machine, devenue totalement folle à la suite des terribles expériences pratiquées sur elle. (...)