Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : fer (11)(...) Le train semble être le moyen le plus rapide du développement forgien. Résistant et rustique, le chemin deferpasse très vite là où on ne passait jamais avant. Depuis sa généralisation, le désenclavement des vallées, même les plus reculées, est en route. Ainsi en Sostrie, le pouvoir a tout misé sur la multiplication des lignes de chemin defer, afin de mobiliser sa population autour de ses projets d'industrialisation. Si l'énorme Empire Kargarlien a encore du mal à maintenir en place les restes de son territoire, c'est parce qu'il n'a compris que tardivement l'intérêt du rail. (...)
Là, on convoie encore à cheval ce que les trains sostriens peuvent livrer en un temps record. Le quadrillage de l'Empire par le chemin deferest en cours, mais l'ampleur de la tâche est telle qu'il faudra encore des décennies pour desservir toutes les cités reculées des steppes du nord. (...)
Depuis Kelson, l'Empire exporte principalement poisson, fourrures, et matières premières (bois, minerai defer, or, diamants)... Tout le reste et surtout tous les produits manufacturés que l'Empire est incapable de produire doivent être importés, ce qui renforce la suprématie exiléenne... Keryana : Aussi appelée la ville des Vents, c'est la dernière trace de civilisation avant les steppes glacées du Nord, arpentées seulement par les chasseurs des glaces. (...)
De nombreux projets de mise en valeur sont en cours. Ainsi, le gigantesque chantier de percement d'une voie de chemin deferau travers des montagnes d'Autrelles afin de désenclaver l'ouest du royaume est-il devenu célèbre. (...)
C'est d'ici que sont partis les plus imposants chantiers autrellois, comme le lancement des lignes de chemin defer. Berles réussit moyennement à gérer son explosion industrielle et démographique. Les choses sont aggravées par l'afflux constant de réfugiés venus du nord du royaume. (...)
Celui-ci lui a confié la réalisation et la supervision de plusieurs de ses grands projets. Chantre de la vapeur et du chemin defer, le jeune berlois a créé ex nihilo un corps scientifique royal et, en quelques années, y a fait former une nouvelle génération d'ingénieurs entièrement dévoués à leur souverain. (...)
A l'image de son économie, la Sostrie est une nation dure, où le culte du travail est révéré, où la culture et le savoir autre que productif sont considérés comme une perte de temps et d'argent. D'énormes projets industriels ont été lancés et les voies de chemin deferassurent à la nation mobilité et efficacité. La nation sostrienne, forte de sa capacité de production plusieurs fois décuplée en l'espace de quelques années, s'est lancée dans une politique militaire particulièrement agressive, annexant plusieurs duchés indépendants, défiant son voisin autrellois et déclenchant une guerre avec la République d'Autrans. (...)
On murmure que les quelques kargarliens avertis presseraient l'Empereur de solder rapidement la guerre sans fin avec les Autrellois afin de pouvoir ouvrir un nouveau front face à la nouvelle puissance sostrienne... Mais pour l'instant, l'empereur a préféré négocier avec la Sostrie et a même signé un pacte de non agression. Cela ne manque pas d'inquiéter les Autrellois. A l'intérieur du pays, une même main deferasservit les natifs : toute opposition est muselée par la force. Aucune voix contestataire n'est admise, et les fautifs sont placés dans des camps d'internement ou condamnés à travailler nuit et jour dans des ateliers de travaux forcés. (...)
Il s'agit donc d'une ville de mineurs, où les puits se comptent par centaines. C'est ici qu'on extrait leferqui servira à la production d'acier. Les interminables hautsfourneaux empuantissent l'atmosphère, et la ville n'est qu'une énorme plate-forme ferroviaire où cohabitent wagons et tentes. (...)
Les villes ateliers : Construites sur un principe modulaire, les villes ateliers sont avant tout nomades : chaque bâtiment doit être installable en un temps limité sur une plate-forme de chemin deferet les ateliers doivent pouvoir s'adapter à la demande. Des milliers d'ouvriers vivent précairement dans des wagons dortoirs. (...)